Commentaire de texte sur l’enterrement du Père Goriot
Commentaire de texte : Commentaire de texte sur l’enterrement du Père Goriot. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar roxyla • 20 Mai 2021 • Commentaire de texte • 1 475 Mots (6 Pages) • 585 Vues
St Etienne du Mont, est l’endroit où le père Goriot va se faire entrer. La neutralité volontaire du narrateur souligne la froideur de la cérémonie. L’absence d’émotion et de dimension spirituelle, dans un cadre lui-même lugubre. Cette dernière est soulignée par une toponymie précise. Tout comme les éléments relatifs à la temporalité. La cérémonie est narrée en quelques phrases qui donne un effet de rapidité renforcé par les déterminants associés aux prières et chants énumérés en une courte phrase. À la deuxième et troisième phrases, nous constatons un raccourcissement à l’image de la rapidité de la cérémonie. Les deux verbes au passé simple sont coordonnés : impression d’une exécution rapide, mécanique. Les éléments propres au « travail » relatif à une lise en bière précisés. Cela exprime la froideur accentuée de cette scène. Le discours direct du prêtre : « aller vite », « ne pas vous attarder », « 5h et demie » fait allusion au caractère expéditif de l’enterrement. Cette impression est renforcée par l’utilisation ici du discours direct (d’autant plus choquant : le prêtre souhaite en finir dans les meilleurs délais). « Afin de » qui montre encore que la seule préoccupation du prêtre est d’en terminer au plus vite. Les phrases déclaratives courtes, absence de moralisateurs de l’évaluation, compte rendu factuel. Cela exprime la froideur de la narration en écho à celle de la cérémonie. La clôture par constat lapidaire et neutre, lourd de sens : « Le service dura 20mn ». Nous pouvons (en) constater que la cérémonie était rapide et que tout le monde voulait la terminer au plus vite. Les notations temporelles marquant le temps : « A six heures » et la durée ; et suivie de la disparition à la hâte du clergé, soulignée par l’adverbe « aussitôt » et l’adjectif antéposé « courte prière ». Cela exprime la disparition associée à celle des « gens de ses filles », venus là sur les ordres de leurs maîtres ; ce qui met domesticité et clergé sur un pied d’égalité et renforce la déshumanisation des gens d’Eglise. Le relai des fossoyeurs qui ne mettent que « quelques pelletées » sur la bière « pour la cacher » exprime le sentiment de travail bâclé et les éléments matériels (pelletée de terre, cercueil recouvert) renforçant l’absence de dimension spirituelle et reflet d’un service bon marché et peu qualitatif. Cela donne un effet de déshumanisation qui est renforcée et par la continuité dans les mauvais traitements subis par le Père Goriot.
L’absence de dimension spirituelle et l’omniprésence de l’argent est exprimé par l’ironie de l’Eglise s’exprime par la somme d’argent versée, on obtient ce que l’on désire : le réseau lexical croisé de la religion et de l’argent : « la religion » qui est une métonymie, ironique pour désigner l’Eglise. Tout est matériel, comptable, quantifié. L’Eglise n’est plus ce qui relie mais ce qui sépare. On constate un vocabulaires mêlés de l’argent et de la religion et utilisation du terme latin « gratis » pour souligner l’absence de gratuité, par contraste. Idée d’un service dont la qualité dépend de la rémunération. Cela met en avant le réalisme satirique. On observe aussi l’Ironie de la remarque « donnèrent tout ce qu’on peut avoir (…) gratis » (antiphrase : le « tout » n’est pas grand-chose) au regard de la démonstration qui suit, preuve de l’économie de moyens de « gens d’Eglise » trop peu rémunérés pour conférer à cette messe une dimension humaine et spirituelle quelconque. Cela démontre un monde sans pitié et que l’Eglise ne sauve même plus, puisqu’elle y participe elle aussi. À la phrases quatre et cinq on constate une impression d’abandon : verbe « consentir » qui modalise le propos : ce qui n’est pas fait de bon cœur, ce qui exprime une absence de générosité. On remarque aussi un article possessif « sa fosse » : le seul bien qui reste au Père Goriot, ce qui est pathétique. Un relai des fossoyeurs qui ne versent que « quelques pelletées » sur la bière pour « la cacher », l’attention étant portée sur la rémunération, exigée immédiatement après le travail (pourboire) et provoquant l’emprunt d’Eugène à Christophe. Cela étale la mesquinerie, cupidité qui préside à la qualité du service rendu.
Un convoi funèbre factice est en effet constaté à la phrase 6, les voitures des Restaud et des Nucingen sont « armoriées » « mais vides ». C’est une
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