Commentaire composé aux champs, Maupassant

      1ère partie du commentaire composé  

"aux champs" de Guy de Maupassant

Dès l’incipit, on constate que la nouvelle se base sur la réalité. D’une part, elle met en scène très peu de personnages mais fortement caractérisés. Les Tuvache et les Vallin sont deux familles paysannes «chaumières, deux paysans, au pied d’une colline, besognaient dur, terre inféconde ». Chaque famille possédait quatre enfants puisque «  les mariages, et, ensuite les naissances s’étaient produits à peu près simultanément dans l’une et l’autre maison » cette caractérisation allait plus loin en décrivant même la vie et le menu quotidien des deux chaumières « de soupe, de pommes de terre, la pâtée, pain molli… ». D’autre part, le cadre spatio-temporel décrit est réaliste car il s'agit de la campagne normande au dix-neuvième siècle, lieu de naissance de l'auteur.  

          La dimension du réel s’installe confortablement au fil de la narration. L'utilisation du patois « le jargon des paysans »  montre le décalage entre les paysans et les d’Hubières « une famille riche, noble » et insiste sur le langage des campagnards «mon p'tiot». A cela s’ajoutent les passages dialogués qui donnent une certaine vivacité au texte. Les paroles sont énoncées de manière spontanée  et authentique créant ainsi un effet du réel qui rend le récit plus vivant et prend le lecteur comme témoin.

Enfin, on peut affirmer que le réalisme dans la nouvelle se manifeste aussi à travers les thèmes abordés. En premier lieu, l’adoption ; un sujet puisé de la réalité et qui met en scène un terrible dilemme, faut-il arracher un enfant de ces racines sous prétexte de lui offrir une vie meilleure avec d’autres parents ? Un autre  thème aussi réaliste; c'est la stérilité qui pousse certaines femmes à l'instar de Mme d’Hubières à entreprendre tout moyen afin d’adopter un enfant pour combler le vide maternel. Enfin, l’ingratitude des enfants envers leurs parent, et ce à travers le comportement de Charlot qui a renié ses parents alors qu’ils l’avaient préféré à l’argent.

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