Commentaire au champs
Commentaire de texte : Commentaire au champs. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Okendza Silue • 8 Janvier 2021 • Commentaire de texte • 1 124 Mots (5 Pages) • 895 Vues
Ainsi la réalité est perçue avec le recul amusé du narrateur omniscient. L’ onomastique exagère l’ opposition des deux classes sociales avec le jeu de mot » Tuvache » , un comble pour des éleveurs, tout comme le territorial « Vallin » et l’ excessif « Mme Henri d’ Hubières » trop aristocratique .De même, La symbolique des lieux contribue à la différenciation puisque tardivement l’ élégante « ville de bains » est nommée « Rolleport » ce qui lui enlève de la noblesse. La proximité des maisons opère un contraste avec les conflits qui vont suivre : « côte à côte » et « proches d’ une petite ville de bains » marque un certain isolement. L’ incipit est statique et la présentation sommaire, le récit étant rythmé par des indices temporels itératifs et peu précis « à sept heures le matin, puis à midi, puis à six heures le soir » dénotant des rituels désuets, de même que « le dimanche » est présenté comme un jour « qui sort de l’ ordinaire » et seul propre à rompre une forme de routine. Nulle date n’ est proposée, le récit débute avec « par un après midi du mois d’ août et se poursuit avec « un matin » , ce drame rural non circonstancié pouvant s ‘ appliquer à toute famille d’ agriculteurs cauchois.
L’ humour du narrateur se précise avec la dénomination des enfants tantôt réifiés tantôt animalisés. La quantité les assimile à une portée : « tous leurs petits ». le registre familier contribue à les ridiculiser « la marmaille grouillait », « les mioches », « le moutard » ; les expressions « dans le tas », « tout cela », »ce tas d’ enfants » donnent l’ impression d’ une masse indifférenciée, « leurs produits » et « toute la lignée » désacralisent le lien maternel, enfin les comparaisons avec une forme de gavage ne sont pas valorisantes : « pour donner la pâtée, comme des gardeurs d’oie assemblent les bêtes » « la mère empâtait elle même le petit ».
Les similitudes entre les deux familles tout comme les oppositions entre les hommes et les femmes sont plaisantes : « chaque ménage en avait quatre » , les deux familles de condition équivalente sont comme les reflets d’ un miroir « les deux aînés avaient six ans et les deux cadets quinze mois environ « suggèrent une étonnante concertation inconsciente, que confirme « les mariages et, ensuite les naissances, s’ étaient produites à peu près simultanément dans l’ une et l’ autre maison. » comme si aucune innovation n’ était possible dans un tel milieu. Deux termes approximatifs « environ, à peu près » et une curieuse symétrie « trois fille et un garçon, une fille et trois garçons » corrigent le caractère merveilleux de telles coïncidences. Si les mères semblent investies dans leur rôle les pères ont plus de difficultés : « les deux mères distinguaient à peine leurs produits dans le tas ; et les deux pères confondaient tout à fait » cependant là encore les deux couples sont associés. C’ est donc avec un registre léger voire comique que débute la nouvelle dont la visée semble pourtant chercher à dénoncer de difficiles conditions de vie.
En effet la pauvreté des paysans contraste cruellement avec l’ aisance des nouveaux venus. Les termes qui désignent les habitations sont sans équivoque : « chaumières, l’ autre masure » et la proximité montre que le terrain n’ est guère
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