Commentaire bel ami
Commentaire d'oeuvre : Commentaire bel ami. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nynotchkaya • 28 Novembre 2015 • Commentaire d'oeuvre • 1 461 Mots (6 Pages) • 1 340 Vues
SEQUENCE 2 : ETUDE D’UN ROMAN REALISTE
BEL- AMI de Guy de MAUPASSANT
un complot de journalistes
Plan semi-rédigé du commentaire
1. Portrait de Madeleine
a) Une femme d’initiative : elle utilise bcp de tournures injonctives (« nous avons à travailler » l1, « nous allons nous mettre à la besogne +immédiatement », « prends » (L5), « maintenant, écrivons » (l 19). Elle est bien informée (mieux que G) et a des sources officieuses. Elle donne de la solennité au moment « des nouvelles graves » (l 2 et 3), le lecteur n’en saura pas plus…Elle a bénéficié de « fuites », grâce à Laroche-Mathieu, personnage prometteur (« futur ministre », l3) Importance des pronoms de première personne (« je », « m’ », « me ») ex : « il ME les a données » (L4). Le but de M est clair, frapper fort pour faire un « scoop » : «Il faut que nous fassions un grand article, un article à sensation » (l 4) : on a une répétition et une gradation . Elle est sûre d’elle : « J’ai des faits et des chiffres », elle pense que ces infos sont fiables(pas juste une rumeur)Elle insiste aussi sur l’urgence du travail à faire : « ce soir, avant de nous coucher » l1 et « immédiatement » ( L 5)
b) Une femme moderne : c’est une intellectuelle (conception de l’article) , elle est libérée (elle fume « ayant allumé une cigarette », c’est impensable fin XIX è siècle et cela lui donne un côté « viril ») Elle avait prévenu G avant de l’épouser qu’elle voyait le mariage comme un arrangement où elle devait aussi trouver son compte et surtout garder sa liberté. Elle expose ses idées, se mêle de politique « le député, le futur ministre » et de diplomatie « des nouvelles du Maroc » ligne 3.Madeleine a compris qu’il valait mieux agir à travers son mari, comme elle le faisait déjà avec Forestier, grâce à ce procédé ; elle est journaliste par procuration, puisqu’elle ne peut pas signer d’article de son nom.
c) Une femme redoutable et ambitieuse : il vaut mieux l’avoir comme amie que comme ennemie : « elle avait des traits venimeux, des traits piquants de femme, notons au passage la misogynie de Maupassant… Champ lexical de la moquerie : « railleries sur son visage »( elle n’hésite pas à faire des attaques basses sur le physique de sa victime ) « d’une façon drôle et qui faisait rire » elle a un humour caustique et de l’esprit. Elle a un sens de l’analyse pertinent et aiguisé « justesse de l’observation » « elle voyait large et loin » traduit son ambition. Elle sait aussi user de sa féminité et de sa douceur avec G : « elle vint doucement se pencher sur son épaule », elle opère de manière à ménager la fierté et la virilité de son mari à qui elle souffle « ses phrases tout bas, dans l’oreille », comme on confie un secret, pour instaurer une vraie complicité.
2. Un couple complémentaire et complice :
a) Rôle de Georges : si M a l’initiative de l’article, G développe, amplifie son idée première : il a l’idée d’un complot pour renverser le ministère «un plan de campagne contre le ministère actuel » (l 14 et 15)De son passé militaire, G a gardé le goût pour la tactique offensive comme l’indiquent les termes « plan de campagne »et « attaque » Opportunisme de G qui se sert de l’idée de sa femme pour se faire valoir et s’affirmer en tant que journaliste influent sur la vie politique. A la fin de leur travail, G endosse le rôle de récitant , c’est lui qui « représente » dans leur couple « G le relut tout haut, en le déclamant » l 33
b) « L’alternance » : ils se complètent vraiment puisque dés que l’idée est trouvée et développée, ils entament la rédaction mais comme G a le début laborieux « il avait toujours le début difficile » (l 20), elle vient à son secours et se met « à lui souffler ses phrases » (l 21). L’article est une œuvre commune, après les railleries de M , G ajoute « quelques lignes qui rendaient plus puissante et plus profonde la portée d’une attaque » (l 29) G donne donc du poids à l’article et en même tps il sait se montrer aussi perfide qu’une femme, Maupassant attribue cela à sa pratique d’échotier
(l 30), c’est à dire à une fonction et non à
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