Comment Apollinaire à travers la modernité d’une écriture poétique qui joue avec les codes de la poésie classique, réalise un détournement du lyrisme ?

Comment Apollinaire à travers la modernité d’une écriture poétique qui joue avec les codes de la poésie classique, réalise un détournement du lyrisme ?

Dans ce poème l’auteur Apollinaire s’inscrit dans un renouveau poétique qui mele la tradition et le détournement du lyrisme élégiaque. 

La tradition et le lyrisme

              Tout d’abord, le poeme : Les colchiques respectent les règles classiques de la versification, il existe une alternance de rimes féminines et masculines même que l'auteur s'attache à ces traditions et à son gout de la modernité. 

Apollinaire affirme au vers 7 des déterminants possessifs exprimant ainsi les sentiments personelles avec un dialogue entre le « je » et le « tu », qui decrit la souffrance de maniere exagerée (hyperbolique) il traduit un lyrisme autobiographique en vogue à l'époque. 

Il y a de plus aux vers 5 et 6 des comparaisons entre les yeux, la fleur veneneuse et la couleur violâtre qui s'inscrivent dans les thèmes et métaphores récurrentes du lyrisme avec une analogie entre l'amour et la saison . 

Le passage est aussi un héritage Pétrarquiste (Petrarque) puisqu’il considère que le regard de la femme est dangereux et toxique, et que celui-ci l’empoisonne. 

Les mots « mères « , » filles « et « enfants » creer le champ lexical de la maternité qui insiste sur la persistance de la femme à travers les préoccupations.  

On voit que la premiere strophe se déroule dans un environnement rural idyllique, bucolique et est étroitement lié à la vie idyllique qui appartient à la poésie lyrique traditionnelle.

 « Les vaches meuglant » forme un parallélisme du chant du gardien avec le « chant «  des vaches qui provoque un sentiment de paisibilité au tableau champêtre. 

Les vers "les vaches abandonnent pour toujours ce grand pré mal fleuri" apparaissant au premier vous verrez "le venéneux mais joli" ce qui forme une boucle, un éternel recommencement mais aussi la solitude d'Apollinaire enfermé dans celle-ci. 

Ces derniers vers font penser à un chant folklorique et donc au lyrisme puisque celui-ci était d'abord à la musicalité de la langue. 

 La solitude, le passage du temps, la mélancolie, la tristesse, les gens, la nature, l'amour et la musicalité sont les thèmes symboliques et récurrents de ce mouvement littéraire, et ils continuent à apparaître dans ce poème.

De plus, cette œuvre est lui-même est une référence au passé du mythe du poison Médée dans la mythologie grecque

On retrouve l'utilisation du mot «hoquetons » un terme vieilli, traditionnel.

La modernité, le jeu avec la tradition

            Ensuite Apollinaire détourne le lyrisme, le traditionalisme dans l'utilisation

de nouveaux procédés. 

Les vers 2 et 3 sont scindés en deux et forment des ensembles d’alexandrins, l'auteur joue ainsi avec la forme du poème. 

De plus, Les Colchiques est un sonnet masqué, composé majoritairement d'alexandrin sans aucune ponctuation, ce qui montre qu'Apollinaire a souhaité intégrer la modernité dans la tradition pour rendre son œuvre originale.

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