LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Apollinaire, Alcool – Parcours : Modernité poétique ?

Dissertation : Apollinaire, Alcool – Parcours : Modernité poétique ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Mai 2021  •  Dissertation  •  2 073 Mots (9 Pages)  •  4 434 Vues

Page 1 sur 9

Dissertation : Œuvre : Apollinaire, Alcool – Parcours : Modernité poétique ?

La poésie peut être définie comme étant la nature des textes écrient en vers. Traditionnellement leurs formes est codifiées et les poèmes sont composées de vers et de métriques réguliers. La poésie traditionnelle s’appuie sur des thèmes comme l’amour ou le passage du temps. La poésie moderne à tendance à s’affranchir des vers réguliers et on peut lire des poèmes sans ponctuations avec des métriques irréguliers. Guillaume Apollinaire est un auteur du début du XXème siècle qui a était le fer de lance de la poésie moderne. Il écrit des vers irréguliers, fait des calligrammes et puise dans le monde moderne pour ses thèmes. Au vu des différences qui séparent la poésie traditionnelle et la poésie moderne nous allons nous demander si une poésie moderne doit systématiquement s’opposer au passé et à la tradition. Nous répondrons à cette question à travers un plan dialectique. Tout d’abord nous verrons que la modernité s’éloigne souvent de la poésie traditionnelle et peut entrer en conflit avec elle. Puis nous nous rendrons compte que des fortes traces de traditions se trouvent dans la poésie moderne. Finalement nous analyserons comment la poésie moderne sert avant tout un but qui est comparable à celui de la poésie traditionnelle à savoir la recherche de soi présent chez Apollinaire mais aussi chez les plus anciens poètes.

Guillaume Apollinaire est parfois présenté comme un auteur ayant totalement rompu avec le passé et ayant créer ses propres codes. Nous allons effectivement voir dans cette première partie qu’il marque une rupture avec la tradition et se distingue par sa propre vision moderne de la poésie.

La modernité dans les textes d’Apollinaire est visible dès la première lecture de ses textes. Apollinaire se détache de la forme de ses aînés et impose ses propres codes. L’une des premières choses remarquable dans ses poèmes, sur la forme, est le manque de ponctuations. En effet dans le recueil Alcool il fait abstraction de la ponctuation et on est en face de texte manquant de points, de virgules, de points virgules et d’autre signes nous indiquant comment lire et comprendre le texte. Cela trahi une modernité qui s’éloigne profondément des textes classiques. Ce n’est pas la seul chose à noter chez la forme d’Apollinaire, il écrit aussi nombres de ses poèmes en vers libres. Et l’on remarque que dans certains de ses poèmes, ses quatrains sont en vérité des tercets ce qui donne parfois lieu à des sonnets déguisées comme les colchiques. Si la forme marque une net séparation avec la poésie du passé, le fond n’est pas en reste. Apollinaire s’inspire de la vie moderne pour ses poèmes où il cite fréquemment les nouveautés que l’on trouve au début du XXème siècle. Ainsi il fait l’éloge de la rue industrielle et au second vers de Zone, poème d’ouverture d’Alcool, il écrit « Bergère Tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin » comparant habilement la jeune Tour Eiffel à une bergère veillant sur Paris et ses ponts faisant office de moutons. Il montre ainsi l’évolution du monde qui, marqué par les progrès technologiques et l’urbanisation à délaissé les pâturages pour les zones industrielles. Apollinaire se plaît aussi à citer « les belles dactylo-sténographes » au passage d’un vers de Zone. Ce métier est alors très moderne. En effet il aime à parler de la vie moderne mais aussi de la vie courante. Ce qui là encore marque une rupture avec les anciens alors que pendant longtemps la poésie était réservé à glorifier les héros et les rois. Apollinaire , lui, cite les enfants cueillant des fleurs dans les colchiques ou l’eau courante qui passe dans Zone encore une fois. Apollinaire se permet aussi d’utiliser des chiffre et des nombres comme « journaux à 25 centimes » et « pie X » dans Zone ou même dans le titre de ses poèmes tel 1909.Ainsi il se défait des traditions anciennes et même des symboles des poètes l’ayant précédés. Dans les colchiques, alors que l’on pourrait s’attendre à ce qu’il cite des animaux poétiques tels des oiseaux Apollinaire cite les vaches, montrant qu’il se défait totalement des symboles anciens et impose les siens.

La modernité de la poésie d’Apollinaire est plus qu’esthétique elle représente sa pensée, sa philosophie que l’on pourrait appeler l’esprit nouveau. En effet Apollinaire écrit dans L’esprit nouveau et les poètes «  Le grand ressort de l’esprit nouveau c’est la surprise, c’est par la place importante qu’il fait à la surprise que l’esprit nouveau se démarques des mouvements littéraires et artistiques qui l’ont précédé ». Cette surprise, cher à sa pensée peut être trouver à de nombreuses reprises tout au long d’Alcool. Ainsi entre deux poèmes nous pouvons lire Chantre, monostiche énigmatique au sens peu compréhensible, d’autant plus qu’il se trouve au milieu de deux poèmes au sens différents. « Et l’unique corbeau des trompettes marines ». Cette surprise est aussi présente à travers des jeux de mots tel « Le cuisinier plume l’oie/ Ah tombe neige/ Tombe et que n’ai je/ Ma bien aimée entre les bras » dans Blanche-Neige.

L’esprit nouveau est aussi visuel. Apollinaire écrit, toujours dans L’esprit nouveau et les poètes, « Les artifices poussées avec audace à l’extrême peuvent faire naître un esprit visuel qui était presque inconnu avant notre époque. Et cet esprit nouveau poussé plus loin peut consommer la synthèse de l’art, la musique, la peinture et la littérature ». Cette citation nous fait comprendre l’importance qu’accorde Apollinaire à la typographie, tout d’abord elle fait réaliser que les célèbres calligrammes du poètes ne sont pas qu’une de ses fantaisies mais qu’elles s’inscrivent dans sa philosophie. Ces artifices se retrouvent aussi dans la reconstruction que nous pouvons élaborer de ses vers. Si on retrouve souvent des sonnets déguisée comme les colchiques ceci s’inscrivent en réalité dans cet philosophie.

Si Apollinaire fait souvent fi du travail des anciens, il y revient tout de même souvent et les traces du passé sont palpables dans ses poèmes.

La tradition est visible dans l’œuvre d’Apollinaire et ce déjà sur la forme. Mais si il aime s’affranchir des codes classiques celles-ci sont respecté dans la

...

Télécharger au format  txt (12.9 Kb)   pdf (51.7 Kb)   docx (11.7 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com