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Analyse littéraire le voyage

Dissertation : Analyse littéraire le voyage. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Mars 2021  •  Dissertation  •  750 Mots (3 Pages)  •  670 Vues

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Cette froide saison, à la fois impressionnante avec ses jolies feuilles colorées mais sombre avec les pensées dépressives qui s’y rattachent est autant aimée que non réclamée. Le poème intitulé « Chant d’automne », tiré du recueil Les fleurs du mal publié en 1857 par le grand artiste Baudelaire, démontre comment celui-ci se sent face à la fin de l’été, autrement dit le commencement de l’automne. Tout au long de cette œuvre, il a su démontrer son mécontentement dû à l’arrivée de cette saison en passant par les champs lexicaux évoqués jusqu’à l’utilisation des figures de styles qui apportent tant de richesse à ce poème.

Pour commencer, dans le poème étudié, il y a de multiples champs lexicaux qui nous font voir, la plupart du temps, le côté négatif de l’automne. En effet, l’arrivée de cette saison qui précède l’hiver est démontrée comme un sentiment d’angoisse, de tristesse et de nostalgie chez l’auteur de ce quatrain. En premier lieu, nous pouvons apercevoir que le champ lexical de la mort est très présent dans le poème de Baudelaire (ténèbres v.1), (funèbres v.3), (l’échafaud v.10). Cela nous montre à quel point l’automne est perçu négativement par Baudelaire. De plus, ce champ lexical peut faire référence à la mort de l’été, donc à l’arrivée de l’hiver qui est synonyme de colère, haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé (v.5-6) mais aussi de mal physique et moral pour le poète : « Mon cœur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé »[1] (v.8). La souffrance physique ici est représentée par le bloc rouge glacé, puisque qu’avec cette température frigorifiante, le corps gelé, fige comme un glaçon. Tandis que celle morale est causée par l’arrivée d’une longue période qui semble sans fin, alors que la saison précédente a passé en un clin d’œil. Enfin, il y a également le champ lexical du choc qui permet d’accentuer le regard insignifiant du poète face à l’automne avec des références sombres et obscures telles que « L’échafaud qu’on bâtit n’a pas d’écho plus sourd. »[2] (V. 10) ou encore « J’écoute en frémissant chaque bûche qui tombe. »[3] (V. 9). Effectivement, les bûches qui tombent peuvent représenter les feuilles colorées qui tombent drastiquement des arbres au mois d’octobre et qui nous annoncent l’arrivée du froid. Ces deux citations sont formées d’hyperboles, qui permettent d’accentuer les sensations du poète. Donc, il est clair que les mots se reliant au champ lexical de la mort et du choc ont définitivement amplifié le sentiment de désespoir du poète français.

Pour continuer, la présence de figures de style dans l’œuvre de Charles Baudelaire apportent énormément à la qualité et la compréhension de celle-ci. Au V. 7, l’oxymore « l’enfer polaire » représente la chaleur et le froid. Ça nous démontre que même avec la présence du soleil en hiver, l’impression d’être dans le noir et enfermé est toujours existante. Plusieurs métaphores sont illustrées dans le poème. L’une d’elle apporte un sens profond : « Mon esprit est pareil à la tour qui succombe ; Sous les coups du bélier infatigable et lourd »[4] (V. 11-12). La tour représente l’homme, Baudelaire dans ce cas-ci, qui a l’impression de se faire abattre avec des coups, étant donné les sensations qu’apporte cette saison des pluies. Finalement, il y a une répétition et une accumulation au vers 19 : « Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l’âtre, »[5]. Ces figures d’insistance et d’amplification ajoutent de l’intensité au propos de la citation en amplifiant le désarroi de l’auteur. Bref, les différentes figures de style utilisées dans ce récit ont pu démontrer plusieurs sens qu’on n’aperçoit pas forcément à la première lecture et qui ne font qu’accentuer les propos de Baudelaire sur son mécontentement face à l’automne.  

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