Analyse lineaire / La scène de bal / Madame de Lafayette: La Princesse de Clèves,
Fiche : Analyse lineaire / La scène de bal / Madame de Lafayette: La Princesse de Clèves,. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar candice.ms • 14 Avril 2022 • Fiche • 1 006 Mots (5 Pages) • 2 013 Vues
La scène de bal
Introduction :
Influencée par le mouvement précieux, Madame de Lafayette propose dans son roman le plus célèbre, La Princesse de Clèves, publié anonymement en 1678 après de longues années d’écriture, une réflexion sur la passion amoureuse. Quelques jours seulement après son mariage, la Princesse rencontre au cours du bal, le duc de Nemours qui revient tout juste d’une mission en Angleterre. Les deux protagonistes tombent sous le charme l’un de l’autre.
Mouvement :
1er mouvement : début du texte à ligne 6 c’est la mise en place du décor de la rencontre
2ème mouvement : de la ligne 6 à la ligne 14 c’est la rencontre des 2 personnages et le coup de foudre réciproque
3ème mouvement : de la ligne 15 à la fin c’est les premiers échangent sous le regard de la cour
Projet de lecture :
Comment la rencontre entre les deux héros du roman est-elle mise en scène ?
Analyse linéaire
1èr mouvement
- « Tout le jour des fiançailles » = complément circonstanciel de temps = cadre spatio-temporel du mariage de Claude de France et le Duc de Lorraine.
- « Au bal et au festin », « Au Louvre » =cadre magnifique et réaliste = moment privilégié qui met en avant l’apparence et le rang social.
- « Tout le jour … à se parer » = complément circonstanciel hyperbolique = La princesse semble se parer comme si elle allait rencontrer un beau prince. Tout semble indiquer qu’il va y avoir une rencontre entre les deux personnages.
- « Lorsqu’elle arriva, l’on admira sa beauté et sa parure » = pronom personnel indéfini et un point de vue omniscient = souligne l’admiration de la cour pour la princesse.
- « Elle passa … sa parure » = verbe au passé simple = donne un rythme rapide.
- « Et comme elle dansait … on faisait place » = imparfait de description et passé simple = début de l’apparition du prince et progression rapide.
- « Assez grand bruit vers la porte de la salle » = adj hyperbolique = montre que quelque chose arrive
- « Quelqu’un qui entrait » = pronom indéfinie dans la subordonnée relative = création d’une ambiance mystérieuse autour de cette arrivée.
- « Madame de Clève acheva de danser » = passé simple = signe du destin, coïncide avec la fin de la danse de la princesse.
- « Pendant qu’elle cherchait des yeux qqln … le Roi lui cria de prendre celui qui arrivait » = imparfait interrompu par passé simple, imparfait au discours rapporté, pronom démonstratif = le roi force le destin, il est l’ordonnateur de cette rencontre, il lui impose son nouveau partenaire.
2ème mouvement :
- « Elle se tourna et vit », « elle crut » = point de vue interne = permet d’accéder aux sentiments et Mme de Clèves à un coup de foudre.
- « Ne pouvait être que M. de Nemours » = tournure restrictive = elle reconnait directement le Duc de Nemours et elle met fin au suspense.
- « Passait par-dessus quelques sièges » = modèle des romans précieux et de chevalerie » = attitude athlétique qui met en valeur le perso.
- « Ce prince … de le voir » = proposition subordonné circonstancielle de conséquence = caractère inéluctable de la passion.
- « Quand on ne l’avait jamais vu » = proposition subordonné circonstancielle de condition = rappelle que c’est la 1ère fois que l’héroïne voit le Duc de Nemours.
- « L’air brillant » = métaphore = description élogieuse qui ressemble à celle de Mme de Clèves.
- « Il était … surpris » / « Mais … la 1ère fois » / « M. de Nemours … surpris » = parallélisme = coup de foudre réciproque.
- « Un grand étonnement » = étonner veut dire comme être frapper par la foudre
- « Elle lui fit la révérence » / « Il ne put s’empêcher … son admiration » = opposition des perso. = Mme de Clèves respecte les règles et pas M. de Nemours.
3ème mouvement :
- « Quand ils commencèrent à danser… » = proposition subordonnée circonstanciel de temps = montre le 1er contact physique.
- « Ils », « Les », « Leur », … = polyptote = montre que Mme de Clèves et M. de Nemours font qu’un.
- « Il s’éleva dans la salle un murmure de louanges » = tournure impersonnelle = la cour observe attentivement mais discrètement.
- « Les rois et les reines … trouvèrent quelque chose de singulier de les voir danser sans se connaitre = tournure précieuse = rencontre unique, qui fait parler.
- « Ils les appelèrent … sans leur donner le loisir de parler à personne, et leur demandèrent » = questions fermées et réponses implicites = le couple est soumis encore une fois au bon vouloir de la cour.
- « Je n’ai pas d’incertitude » = litote, phrase complexe = Le Duc de Nemours fait un aveu galant avec une argumentation faussement complexe.
- « Elle le sait aussi bien que vous savez le sien » = parallélisme = la reine dauphine prend le rôle d’entremetteuse.
- « Je vous assure, Madame, reprit Madame de Clèves, qui paraissait un peu embarrassée, que je ne devine pas bien que vous pensez » = allitération en s = dénégation publique de la princesse
- « Vous devinez fort bien » = affirmation autoritaire = cela la pousse dans ses retranchements.
- « Et il y a même quelque chose d’obligeant pour M. De Nemours à ne vouloir pas avouer que vous le connaissez sans l’avoir jamais vu = vocabulaire précieux et mélioratif = la reine dauphine prend le parti galant de Nemours.
Conclusion :
Pour conclure, la rencontre entre les 2 héros du roman est mise en place, par des aspects, au cliché romanesque de la première rencontre, celui du coup de foudre survenu au premier regard. Mme de Lafayette en fait une scène théâtrale en concentrant tous les regards sur les personnages qui monopolisent ainsi notre attention comme celles des participants au bal
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