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Analyse linéaire l’arrivée de La Princesse de Clèves à la Cour

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Par   •  27 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  1 313 Mots (6 Pages)  •  2 824 Vues

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Analyse linéaire l’arrivée de La Princesse de Clèves à la Cour

Introduction

Après avoir écrit La Princesse de Montpensier et Zaïde, Madame de La Fayette publie en 1678 La Princesse de Clèves, roman influencé par les mouvements précieux et classique.

L'œuvre s’ouvre sur un tableau de la Cour du roi Henri II à la fin de son règne duquel se détachent les portraits des grands du royaume, tous plus remarquables les uns que les autres.

C’est dans ce cortège d‘êtres d’exception que paraît tout à coup l’héroïne, Mademoiselle de Chartres, future Princesse de Clèves. Elle apparaît encore plus extraordinaire que les plus belles dames de la Cour. Cependant, si ce portrait est, comme les autres, placé sous le signe de l’exception, il s’en distingue sur un point: la place essentielle accordée à l’éducation reçue par la jeune fille.

C’est pourquoi nous nous demanderons quels sont les atouts de l’héroïne lorsqu’elle arrive à la Cour.

Etude Linéaire:

L’extrait s’ouvre sur une longue phrase nous introduisant un nouveau personnage. Madame de la Fayette ne révèle pourtant son identité qu’après cet extrait, laissant planer une intrigue pour le lecteur comme pour la Cour. Le verbe conjugué “parut” dont le sens est précisé par l’adverbe “alors” montre le caractère exceptionnel et inattendu de cette arrivée. Le lecteur fait face au registre épidictique, cette inconnue est qualifiée de “beauté”, imposant une image de conte de fée quant à la survenance de cette dernière, et ainsi son portrait est dressé au fur et à mesure que l’on découvre le texte.

La cour, dont l’esquisse remarquable a été précédemment dressée, est subjuguée de cette venue, ce que l’on observe par la prop. subordonnée relative “qui attira les yeux de tout le monde”. En effet, si l’incipit est réservé à la description de ces gens honorables, il n’en est pas moins que l’arrivée de ce nouveau personnage attire l’admiration et l'étonnement des courtisans du roi Henri II, ce que l’on peut vérifier par le recours à la subordonnée de cause “puisqu’elle donna de l’admiration”.

Le portrait de cette jeune femme s’affine, et le lecteur apprend sa filiation avec le vidame de Chartres. Ainsi est mise en avant la puissance familiale de cette dernière notamment soulignée par le superlatif “une des plus grandes héritières de France”.

La phrase suivante est dans la continuité de cette description précédemment entamée. En effet on note un apport de précisions concernant la famille dont l’absence d’un père “ Son père était mort jeune”. Cela souligne d’autant plus l’importance de l’éducation faite par sa mère puisque la jeune fille a été "laissée sous la conduite” de cette dernière (cette expression peut faire référence aux Essais de Montaigne pour qui l’éducation est vue comme une conduite). Ainsi on comprend que Madame de Chartres souhaite tracer un avenir notable pour sa fille, reflétant probablement son expérience, à en croire l’accumulation “ le bien, la vertu et le mérite” qui la caractérise. On fait donc face à un portrait dressé d’une femme que l’on sait honorable, pourtant formulé en peu de mots, démontrant l’appartenance de Madame de La Fayette au courant du classicisme, rappelant par ailleurs les paroles de N. Boileau, dont il est le chef de file “Ce que l'on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément.” Principe confirmé dans la brève phrase suivante dans laquelle le récit se poursuit et l’on apprend que Madame de Chartres a volontairement éloigné sa fille de la Cour. On peut dès lors subodorer la retraite dans une résidence secondaire en campagne, symbole d’une richesse sans doute présente dans la famille.

Le sujet de l'enseignement semble substantiel pour Madame de La Fayette puisqu’elle y revient et ce jusqu'à la fin de l’extrait. Elle détaille de ce fait le programme éducatif de Madame de Chartres à sa fille, et le cumul de ces informations permet au lecteur de dresser le portrait moral de cette dernière. Avec rigueur, la mère se “consacre” témoignant

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