Analyse Zone de Guillaume Apollinaire

xtrait de Zone v1-24

Introduction:

Guillaume Apollinaire, auteur du début du 20ème siècle, a marqué l’évolution de la poésie. Il fait le

choix de la modernité avec le recueil Alcools, paru en 1913. Le poème Zone qui ouvre ce recueil

affiche cette modernité. Zone est un poème en vers libres et rimes plates, sans ponctuation qui

évoque un espace urbain à la marge où se mêlent passé et présent.

LECTURE

Dans quelle mesure ce début de poème peut-il être considéré comme un art poétique ?

Pour répondre à cette question nous verrons dans un premier mouvement l’évocation du poids du

monde ancien (v1-10) et dans un deuxième mouvement l’effervescence d’un monde nouveau (v11-

24).

Premier mouvement, l’évocation du poids du monde ancien (v1-10) :

ZoneApollinaire nous conduit dans une nouvelle zone, un lieu incertain.

Le poème s’ouvre sur 3 monostiches : lassitude du poète aux v.1 et 3

V1 : Commencer un poème/un recueil par « à la fin »  paradoxe. Aboutissement d’une réflexion.

Zone est en fait un des derniers poèmes écrits par Apollinaire au moment de la publication du

recueil.

« tu » adresse du poète à soi-même Ouverture sur un nouveau lyrisme, un autre monde. Du fait

du « tu » le lecteur est apostrophé et se sent impliqué

Structure classique alexandrin v.1. Structure harmonieuse 3/3//3/3

Ancien en diérèsemet en évidence le mot

V2 : métaphore originale inattendue qui marque cette rupture avec l’ancien 2 mondes qui

s’opposent urbain/rural moderne/pastoral: « tour Eiffel »/ « bergère » « troupeau ». L’image

permet aussi de situer le poème à Paris. Abandon de l’alexandrin pour vers libre 16 syllabes (6/5/5),

même si le « ô » lyrique et l’évocation pastorale sont une discrète présence de la poésie

traditionnelle

V3 : « tu » encore une fois. « tu en as assez » = « tu es las » mais registre de langue moins poétique.

« Antiquité grecque et romaine » : ce sont les classiques des beaux-arts, sources d’inspiration quasi

l’unique inspi jusqu’au romantisme  Apollinaire rejette cette inspiration

V4 : antithèse même les éléments modernes sont attirés par l’ancien « automobiles ». Paradoxe qui

crée la surprise

V5-6 : paradoxe là aussi : religion est « toute neuve » et Comparaison inattendue avec « hangars de

Port Aviation »

v.7 personnification du christianisme par le tutoiement rapport de familiarité du poète avec la

religion. On y voit encore un mélange de tradition (« ô ») et de modernité (modernité de la tour ou

affirmation de la modernité du christianisme).

V8 : antithèseon ne peut pas vraiment dire que le pape est moderne. vouvoiement de respect et

superlatif élogieux « le plus moderne », mais le pape Pie X a beaucoup contribué au mouvement de

l'anti-modernisme. Donc éloge étonnant qui crée la surprise

V9-10 : Apollinaire qui semble regretter le recul de la spiritualité enjambement « entrer »

personnification des “fenêtres observant” : honte du poète cohabitation du sentiment de péché,

du

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