Zone, Guillaume Apollinaire
Analyse sectorielle : Zone, Guillaume Apollinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Leonardlpl • 11 Décembre 2020 • Analyse sectorielle • 848 Mots (4 Pages) • 2 831 Vues
ZONE ANALYSE LINÉAIRE
Le poème Zone de Guillaume Apollinaire et le premier figurant dans l’ordre du recueil mais a été celui écrit en dernier. Il est essentiellement composé de 6 strophes, de 6, 7,2, 3, 2 et 4 vers ainsi que deux monostiches à la fin. Toutes les rimes sont plates et la plupart pauvres. Ce poème est plutôt typé dramatique.
Étant lyrique, il parle globalement de la fuite du temps, de vie, de mort et d’alcool, comme le nom du recueil. Le titre de ce poème est zone, une zone est défini comme une partie importante, cela nous fait penser au quartier d'Auteuil dans lequel il habitait avec Marie Laurencin et à la place du poème dans l’ouvrage. Cet extrait de Zone s’ouvre sur les vers “Tu as fait de douloureux et de joyeux voyages, avant de t’apercevoir du mensonge et de l’art”. On est directement projeté au cœur du lyrisme avec la fuite du temps référée grâce à l'âge, on a ensuite une antithèse avec douloureux et joyeux, et l’expression du passé avec “Tu as”. L’emploi de la deuxième personne du singulier est très particulier ici car il s’adresse à lui -même. Il emploie ensuite la première personne du singulier dans le vers “J’ai vécu comme un fou et j’ai perdu mon temps”, qui est en fait sa conscience qui parle. À travers ce premier sixain il exprime sa rupture avec celle qu’il dit aimer “celle que j’aime” Marie Laurencin grâce à des termes comme “sangloter” ou bien “épouvanté”. La fuite du temps est exprimée à l'aide d’un champ lexical de la temporalité avec les mots: Avant; à vingt et à trente ans; j’ai perdu mon temps et moments. il y a ausi une anaphore avec le mots temps au cours de ces vers.
La deuxième strophe reprend sur la deuxième personne du singulier. Guillaume Apollinaire s’adresse une fois de plus a lui-même et ce décrit je cite “les yeux pleins de larmes”. La troisième personne du pluriel est utilisée en début de 4 vers sur 6, parlant de “ces pauvres émigrants", décrivant leur malheur et malchance. La religion est fréquemment référence dans cette deuxième strophe avec les termes: dieu; Saint-Lazare et rois-mages. On trouve aussi les différents sens comme la vue: “Tu regardes”; l’odorat: “de leur odeur”; et le toucher: "les femmes allaitent des enfants”. Le désespoir est mis en avant grâce au verbe espérer dans le vers “Ils espèrent gagner de l’argent dans l’Argentine”. Le thème des migrants est symbolique, il caractérise l’errance, le départ, le non-retour : « étoile », « rois-mages »…
Ensuite on trouve un distique: “Tu es debout devant le zinc d’un bar crapuleux Tu prends un café à deux sous parmi les malheureux.” Ici Guillaume Apollinaire s’adresse encore, et se décrit devant le comptoir d’un bar mal fréquenté, au milieu des émigrants qu’il appelle “les malheureux”. Cette strophe représente le dépit de l’auteur. Le poète se met en scène dans les lieux de la nuit → les bars : « tu es debout devant le zinc d’un bar crapuleux », → les endroits où dorment les migrants (qui n’ont pas de maison), souvent une gare et dan ce cas, la gare Saint-Lazare. On comprend donc que le poète s’assimile à ces migrants. La nuit est le moment des rêves : ceux du poète, ceux des personnages qu’il rencontre → les « pauvres
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