Zone de guillaume apollinaire
Commentaire de texte : Zone de guillaume apollinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clemence170 • 18 Novembre 2015 • Commentaire de texte • 756 Mots (4 Pages) • 2 670 Vues
L E S R E G I S T R E S
En littérature, le mot registre désigne des "attitudes qui correspondent à des façons fondamentales de ressentir". De façon plus précise, on pourrait dire que le registre traduit l'impression particulière que produit un texte sur la sensibilité du lecteur (tristesse, peur, étonnement, rire etc.). On définit donc un registre en fonction de sa force expressive, de l’impression qu’il cherche à obtenir sur son destinataire et des moyens qu’il utilise pour y parvenir.
On retiendra ici 8 registres : tragique, épique, fantastique, réaliste, pathétique, comique, lyrique et élégiaque.
REGISTRE & CARACTERISTIQUES | EFFETS | THÈMES | PROCÉDÉS | GENRES |
LE REGISTRE TRAGIQUE Un être, placé en situation de victime, est confronté à des forces qui le dépassent, aux drames de la destinée humaine : le mal, les passions dévastatrices, la mort. Cet être est le plus souvent un personnage d'exception. Il se comporte avec héroïsme face à une situation sans issue : un enchaînement inéluctable conduit à une fin funeste, inexorable. | La terreur et la pitié. Dans la tragédie : la catharsis (purgation des passions) | La fatalité, le destin, la mort, la puissance des passions, le désespoir, l'amour impossible, les dilemmes, la menace, le châtiment. | Champs lexicaux de la fatalité, de la mort, de la passion désespérée, figures de style (de l'opposition en particulier: antithèses, oxymores etc.), dilemmes tragiques, enchaînement funeste des actions, ironie tragique. Niveau de langue généralement soutenu. L'écriture peut être en vers. | Tragédie, mais aussi roman, poésie... |
LE REGISTRE ÉPIQUE Un personnage héroïque voire surhumain, censé représenter les valeurs collectives d'une communauté est confronté à des obstacles gigantesques, dans un univers démesuré où s'exercent des forces colossales. | L’admiration mais aussi l’étonnement voire l’effroi. | Foules, combats, batailles, Mythologie. | Procédés de l'agrandissement: hyperboles, nombreux pluriels, termes collectifs, énumérations et accumulations, superlatifs, effets de disproportion, métaphores, symboles, espaces gigantesques, évocations surnaturelles, personnification des forces naturelles ou des valeurs. | Épopée, roman, poésie, pièce de théâtre, presse sportive, péplums... |
LE REGISTRE FANTASTIQUE On assiste à une intrusion de l'irrationnel, à des phénomènes étranges : expression de l'animation et de l'incarnation (exemple : animation des objets, apparitions...). Il y a ambiguïté entre le réel et l'irrationnel. Le personnage ne sait pas si ce qu'il perçoit est la réalité ou non. (même si parfois il peut y avoir une explication logique à ce qu'il a perçu ou cru percevoir : fatigue, folie,mauvaise interprétation des perceptions etc.) Le lecteur, comme le personnage, est déstabilisé. Il ne sait plus ce qu'il doit croire ou non, si c'est réel ou imaginaire. | Peur. Suspense. Doute/incertitude | Lieu isolé, la nuit, animation des objets, métamorphoses. Clairs-obscurs, flou, doute. Thème de l'étrange, irrationnel. Peur, mort. | Personnifications, verbes d'action, comparaisons, métaphores, expression de l'irrationnel ; perceptions, sensations qui paraissent incertaines, narrateur impliqué (souvent) qui doutant de ce qu'il perçoit. Mots qui traduisent le doute, l'incertitude ("peut-être", "il me semblait que..."). Tournures interrogatives. Champ lexical de l'étrange : "bizarre", "étrange", "troublant"... | Nouvelles, contes fantastiques, romans, films, tableaux. |
LE REGISTRE REALISTE Il cherche à produire une impression de réalité. Le récit ou la description réalistes prennent place dans l’univers connu du lecteur sans embellissement ou idéalisation des personnages ou du contexte de la fiction | Effet de réel, de vérité. Le texte se présente comme un miroir du monde tel qu’il est. | Lieux, personnages, actions en relation avec les problèmes du monde réel. | Ancrage historique et/ou géographique ; référence au temps social. Refus d’idéalisation des personnages, présence des niveaux de langue courant et familier. | Nouvelles et romans (19e siècle / 20e siècle) |
LE REGISTRE PATHÉTIQUE Il naît de l'évocation de souffrances poignantes : des personnages généralement faibles sont confrontés à la violence, à la maladie, à la mort d'êtres chers. Cette situation douloureuse inspire au lecteur une forte émotion. | commisération compassion. | La mort, la maladie, la tristesse, la souffrance, les larmes, l'injustice de certaines situations,etc. | champ lexical de l'émotion, de l'affectivité souvent violente, exagérations, exclamations, phrases interrompues (ellipses), interjections, exclamations. | roman, nouvelle, apologue, poésie... |
LE REGISTRE COMIQUE Il peut faire appel à l'humour, au comique verbal, à la parodie, au burlesque, à la caricature, à la parodie ou encore au travestissement. Le comique peut naître d'une situation (par exemple une situation absurde), d'un comportement, d'un caractère ou encore de gestes. | Il provoque le rire, le sourire, l'amusement. | Les thèmes sont extrêmement variés : les défauts d'un personnage, situations incongrues, etc. | Répétitions, quiproquos, propos décalés, actions ou paroles qui semblent illogiques, jeux de mots (calembours, néologismes amusants)... Effet de décalage obtenu par des antithèses, des exagérations, etc. | Comédie, théâtre de l'absurde, farce, récit, dessin de presse, etc. |
LE REGISTRE LYRIQUE On y trouve des émotions intimes, des sentiments personnels. L'auteur exprime ses états d'âme : épanchement ou exaltation, regret, tristesse, joie... NB : pour l'expression du regret, on parlera plus précisément de registre élégiaque = registre lyrique + tonalité nostalgique. | Le lecteur partage les sentiments ressentis par l'auteur. | Le goût de la nature, l'enthousiasme, l’amour... Le souvenir, la fuite du temps, la nostalgie. | Marques de la première personne - plus apte à traduire l'intimité -, lexique des émotions et des sentiments. Ponctuation forte, interjections. Adresse à la femme aimée ou à l’être disparu. Images suggestives. | Poésie lyrique, entre autres... |
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