Les partis politiques sont ils des partis de professionnel ?
Fiche : Les partis politiques sont ils des partis de professionnel ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alexiane Bost • 5 Avril 2016 • Fiche • 3 657 Mots (15 Pages) • 1 324 Vues
Les partis politiques sont ils des partis de professionnels?
La crise de 2005 au sein du PS à relancer le débat sur la professionnalisation des partis politiques. Jusqu'où un parti peut il être diriger comme une firme? Avant de voir comment s'organise un parti politique, il est important de lui donner une définition: Pour Palombara et Weiner, un parti politique est une organisation durable implantée sur l'ensemble d'un territoire dont le but est d'accéder au pouvoir politique grâce au soutien populaire et aux ressources collectives qu'il peut mobiliser. Ils remplissent également une fonction d'intégration sociale. Les partis politiques contribuent à encadrer des individus et groupes sociaux et a leur procurer un certain nombres de relations sociales. Être membre d'un parti c'est appartenir à une communauté sociale, avoir accès à des valeurs, des services, des opportunités d'ascension sociale. Le parti comme relations sociales est la théorie qu'a exprimer Max Weber. Pour lui, on doit entendre par parti « des associations reposant sur un engagement libre ayant pour but de procurer à leurs chefs le pouvoir au sein d'un groupement et a leurs militants actifs des chances de poursuivre des buts objectifs, d'obtenir des avantages personnels ou de réaliser les deux ensembles».
On s’aperçoit donc dans ces deux définitions que les partis politiques sont présent afin de remplir un objectif: accéder au pouvoir. Comme ils ont pour but premier la prise du pourvoir par les élections, ils se sont enfermés, petit à petit, dans cette logique, avec pour nécessité absolue, la victoire électorale, quitte à adapter rapidement leur discours, mais surtout en mettant tout en place au sein même du parti pour y arriver.
Depuis les années 1990, on a qualifié les partis politiques comme étant en crise pour de multiple raison. Dans un premier temps par un affaiblissement de l'ancrage social des partis, mais surtout par leur professionnalisation. On entend par professionnalisation le fait de gérer un parti politique comme une entreprise avec des règles et une hiérarchie de plus en plus présente, s’éloignant fortement de la première approche des partis politiques qui permettent de créer des relations, et d'avoir sentiment d'importance. L'activité politique est assimilable aux pratiques et aux logiques de l'entreprise économique. On admet une correspondance wébérienne avec l'entreprise du fait d’être un groupement soudé derrière un chef et tendu vers la conquête du pouvoir.
C'est ce sujet qui nous intéresse: les partis politiques sont ils devenus des entreprises politique? On va répondre à cette question en s'appuyant sur deux point importants. Dans un premier temps on va voir si la gestion et les enjeux des partis deviennent identique à celle d'une entreprise. Puis on verra si les militants, ainsi que les permanent des partis politiques peuvent être considérés comme les salariés de ces entreprises politiques.
- Les partis politiques, une gestion de plus en plus managériale.
Dans cette partie, nous montrerons que les partis politiques sont depuis une trentaine d'années portés sur un style de gestion ressemblant fortement à celle des entreprises avec une nouvelle organisation ( notamment hiérarchique) visant à atteindre un objectif cruciale: la conquête du pouvoir ( A). Puis, que pour y arriver, les partis politiques utilisent de plus en plus des méthodes de marketing politique semblable au marketing d'entreprise (B).
A) Les enjeux de la nouvelle organisation des partis politiques.
Les partis sont le produit de clivages sociaux, souvent anciens mais de moins en moins pertinent. Ils portent des intérêts sociaux qu'ils tentent de défendre même si les contrainte du jeu électoral les incitent à s'adresser à un public beaucoup plus large que celui qu'ils cherchaient a convaincre auparavant. En effet, alors que les partis traditionnels et les syndicats semblent ne plus être en phases avec les attentes des français, de nouveaux partis politiques émergent rendant l'offre électoral flou et complexe. L'extrême gauche, la gauche, la gauche mais plutôt centriste, le centre, la droite du centre, la droite, l’extrême droite... autant de nouveaux courants pouvant attirer bon nombres d’électeurs. Il est donc nécessaire de tout mettre en œuvre pour pouvoir parler au plus de citoyens possible afin de remplir son objectif. Un peu comme une entreprise qui voudrait améliorer ses ventes ou conquérir un nouveau marché de consommateurs, les partis politiques veulent conquérir un nouveau marché d’électeurs.
Si à l'époque les partis politiques étaient gouverné par des notables ou autres dirigeant non professionnel de la politique, ils réunissent maintenant des agents directement intéressés à l'obtention de profits électoraux ou professionnel. Les dirigeants deviennent des politiciens ayant fait pour la majorité de grandes écoles (comme l'ENA pour François Hollande) et qui ont pour la plupart une connaissance en gestion et management. On retrouve dans les partis politiques une hiérarchie semblable à celle des entreprises avec un chef en haut de la pyramide. Tout en bas se trouve les permanents des partis politiques, c'est à dire les salariés qui obéissent aux ordres de la direction afin de permettre aux partis d'aboutir à l'objectif premier qui est de donner le pouvoir nationale au chef du parti. Les partis politiques sont depuis 1990 soumis aux lois sur le financement public de la vie politique. On entend par là que la loi prévoit d'accorder des financements aux partis en fonctions de différents critères comme les résultats aux élections législatives ou encore le nombre de parlementaire. Comme une entreprise en quête de compétitivité, le parti politique engage des professionnels des stratégies d'organisation tels que les audits afin d'organiser au mieux la machine électorale. Il faut que le parti soit compétitif sur le marché de la politique.
La professionnalisation s'impose de ce fait dans les activités traditionnelles du parti comme le recrutement, financement, mobilisation électorale, etc afin de s'entourer des meilleurs, quitte a perdre l'aspect « partisans défendant une même cause ». Comme dans n'importe quelles sociétés, on recrute sur CV. On privilégiera un «bac +» n'ayant aucun engagement dans le domaine politique plutôt qu'un militant fidèle ayant fais ses preuves au sein de ce même parti.
On peut donc voir que les partis ressemblent de plus en plus aux entreprises actuels avec au final les mêmes objectifs à atteindre. Mais sur quels genre d'entreprises les partis politiques se fondent-ils. Nous avons l'exemple qu'a synthétiser Florence Faucher au sein du parti travailliste en Grande Bretagne. Après de nombreux échecs aux élections, les travaillistes ont cherchés à maîtriser leur image en s'assimilant à un modèle qui marche: celui de l'entreprise privée. Ils se fondent sur l'idée que la firme à le modèle le plus efficace d'organisation permettant d'atteindre idéalement les objectifs fixés. Cela permet aux partis politiques d'encouragé a de nouveaux modes de gestion afin de faire du parti une organisation plus efficaces, disposant d'une forte réactivité et inventivité afin de pouvoirs s'opposer aux coups de ses adversaires. On va découper tous les secteurs du parti politique en grands pôles qui seront dirigés par des gens compétent selon le domaine: comptable pour les finances, directeur des ressources humaines pour le recrutement... Dans un autre exemple, celui du parti socialiste, on à divisé le parti politique en deux filières: la filière Animation et études qui se charge de l'animation politique, et la filière Administration et moyens généraux qui se dévouent aux taches techniques et administratives.
...