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Au cœur d’une révolution menée essentiellement par les hommes, comment Manon Roland parvient-elle à faire entendre sa voix ?

Commentaire de texte : Au cœur d’une révolution menée essentiellement par les hommes, comment Manon Roland parvient-elle à faire entendre sa voix ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Octobre 2021  •  Commentaire de texte  •  694 Mots (3 Pages)  •  531 Vues

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Benyahia                                                                                           20/09/21

Younes

P1

Histoire :

Paragraphe argumenté

   Durant la révolution francaise (XVIII ème siècle) une bourgeoise s’est distinguée par son implication dans la Révolution, Jeanne-Marie Philipon, dite Manon Roland (1754-1793). Elle y joue un rôle clé, par l’intermédiaire de son mari député, puis nommé ministre.

Au cœur d’une révolution menée essentiellement par les hommes, comment Manon Roland parvient-elle à faire entendre sa voix ?

   

   Tout d’abord, Mme Roland prit rapidement position dans la Révolution. Elle reçoit dans un salon les principales figures des Girondins tels que Jacques Pierre Brissot. Elle assiste à toutes ces réunions et écoute attentivement. Tout cela en gardant bien sûr sa place de femme du XVIII ème siècle c’est-à-dire en n’intervenant pas.

Cette attitude lui permet de se faire une opinion, de se tenir au courant des évènements prochains et de comprendre de mieux en mieux le raisonnement politique. Malgré la mentalité de l’époque elle n’hésite pas à prendre parti et donner son avis aux députés girondins comme elle le fait dans sa lettre destinée à Jean-Henri Bancal des Issarts (député girondin) :  « Vous connaissez mon enthousiasme pour la Révolution, eh bien, j’en ai honte ! Elle est ternie par des scélérats ! Elle est devenue hideuse ! […] Il n’est pas permis de sortir de Paris : on nous enferme »

Tous ces actes ont fait d’elle une femme reconnu et influente mais qui restera tout de même proche du peuple.

   

De plus, bien qu’elle appartienne à la bourgeoisie elle reste attachée au peuple. Nous pouvons notamment évoquer le portrait réalisé par une personne anonyme en 1790, dans lequel nous découvrons sa tenue vestimentaire: un costume de citoyenne qui renvoi aux habitudes populaires. Cela montre qu’elle ne souhaitait pas se distinguer à travers son apparence mais plutôt par ses discours et ces décisions. Pour se faire, elle fait le choix dans chacune de ces lettres d’utiliser la troisième et quatrième personne (on et nous).

 Dans sa lettre à Jean-Henri Bancal des Issarts (député girondin) elle dit : « on nous enferme » ou encore dans celle à Joseph Sevran (ancien ministre girondin) : «..., brave citoyen, je vous honore et vous aime de tout mon cœur.». Mme Roland se positionne comme ami du peuple et citoyenne. Elle n’est pas juste proche du peuple, mais elle en fait aussi partie.

Il ne faut pas négliger le statut que son mari occupe en politique, car il ne lui permet pas toujours d’être mise en avant.

En effet Manon Roland reste en partie dans l’ombre de son mari. Elle écrit une partie de ces discours, jouant ainsi son rôle d’épouse modèle et apportant une touche féminine, qui pour son mari est profitable. Elle le dit dans ses mémoires : « Je mettais dans ses écrits ce mélange de force et de douceur, d’autorité de la raison et de charmes du sentiment qui n’appartiennent peut-être qu’à une femme sensible douée d’une tête saine.» ; « nourrie des miennes ».

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