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L’arrivée de la France au Maroc

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Par   •  12 Avril 2021  •  Cours  •  1 509 Mots (7 Pages)  •  675 Vues

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L’arrivée de la France au Maroc

A partir de 1880, les métropoles ont imposées leur modèle économique, social, et idéologique à des territoires sous leur dominance. L'impérialisme est mis en place, c’est-à-dire, au XIXème siècle, une politique qui vise à assurer la domination d'un pays sur d'autres pays (que la domination soit politique, économique, militaire, culturelle). Cette domination est exercée par les puissances européennes sur les autres états, notamment par la conquête coloniale.  Nous allons donc pouvoir nous demander ; Quelle forme prend la domination coloniale ? Dans un premier temps, nous allons aborder le thème de l’empire coloniale en France et dans un second nous analyserons la couverture du journal « Le Petit Journal ».

Tout d’abord, la France est un pays colonisateur. Car en effet, dès le XVII siècle sous Louis XIV, la France acquière des territoires tels que les Antilles la Louisiane, les États-Unis, etc. et quelques comptoirs commerciaux dans les Indes. Ces territoires conquis  apportent de la richesse à la France. Par la suite, la guerre de Sept Ans commençant en 1756 et s’achevant en 1763 face aux anglais, engendre la perte de nombreuses colonies. De plus, la révolution industrielle relance la France dans la colonisation car elle a commencé tôt en Europe, plus précisément en 1780, 1850 pour l'Angleterre. Puis on assiste en 1880 à une seconde révolution industrielle, basée elle sur l'électricité, le pétrole et qui va booster l'industrie automobile par exemple. Ainsi sur le plan des techniques, l'Europe est à l'époque le continent dominant. Cette avancée technique à donner les clés de la conquête, notamment avec de nouveaux moyens de transports maritimes. En effet, de nouveaux bateaux plus sûrs sont construits  ce qui a conféré à l'Angleterre la première flotte du monde (militaire et commerciale). En plus de ces nouveaux moyens de transports, de meilleures armes sont construites ce qui donne un avantage militaire sans précédents. L'expansion coloniale est de nouveau en marche. Cependant ces conquêtes sont différentes de la première période, notamment par l’abolition de l’esclavage en 1848. Cette deuxième vague de colonisation française permet à la France de se doter d’éléments de puissance et de fierté nationale: ses protectorats qui sont des régimes juridiques établies par un traité international selon lequel un état "protégé" renonce à certains éléments de souveraineté (défense, politique étrangère, douanes...) au profit d'un état "protecteur" mais aussi ses territoires. Ces conquêtes sont obtenue par mandat, à la suite de la Première Guerre mondiale. Entre 1890 et 1902, la France a signé des accords avec la Grande-Bretagne et l'Italie sur le Maroc. En 1890, l’Angleterre accorda à la France la possibilité d'occuper certaines régions du Maroc en échange de l'Égypte. En 1902, l'Italie et la France se partagent le sud de la Méditerranée avec le Maroc à la France, la Tripolitaine à l'Italie. La résistance du sultan marocain a été menée avec le soutien de l'empereur allemand Guillaume II via Tanger en 1905. Les tensions qui s'ensuivent conduisent à la conférence d'Algésiras qui se tient de janvier à avril 1905. Avec le soutien de la Grande-Bretagne, la France a pris le contrôle de plusieurs villes (Rabat, Safi, Mogador ...), mais le Maroc est resté indépendant. Ce n'est qu'en 1909 que les provocations allemandes rappellent à la France ses engagements, mais ce jour-là, les deux pays signent un accord dans lequel les Allemands reconnaissent le rôle politique de la France au Maroc et reçoivent en retour des avantages économiques. Le sultan Moulay Hafid est assiégé à Fès en 1911. Il demande donc l'aide de l'armée française, celle-ci entre dans la ville le 21 mars puis s'installe à Meknès et à Rabat. Sous prétexte de protéger ses propres intérêts, l'Allemagne a envoyé son cuirassé Panther à Agadir. Les diplomates français et allemands ont ensuite tenté de trouver un terrain d'entente, ce qui a finalement conduit à la conclusion d'une convention le 4 novembre 1911: la France a conservé la liberté d’action au Maroc et l'Allemagne a acquis une partie du Cameroun. Le 30 mars 1912, la France passe la signature du «Traité de puissance protectrice», le protectorat, au sultan et fait du Maroc sa propriété. Hubert Lyautey est devenu le premier résident général du Maroc.

« Le Petit Journal », fondé par Moïse Millaud, paraît pour la première fois en février 1863. Par rapport à d'autres journaux, c'est un quotidien original. Son prix est bas à 5 cents(ou 1 sou), tandis que les autres journaux sont à 15 cents. De plus, contrairement à d’autres, vous n’avez pas besoin de vous abonner pour acheter ces journaux. Ces ingéniosités ont été établies dans le but d’attirer un public large et populaire. Afin de ne pas payer le timbre de 5 cents, le journal a choisi une ligne qui est éditoriale apolitique. Le fondateur voulait rapporter des actualités, des actualités nationales ou encore des actualités artistiques. Depuis 1870 (avec la suppression des timbres), les journaux peuvent parler de politique sans prendre de position dure. En 1890, le tirage du journal « Le Petit Journal » atteint 1 million d'exemplaires. Mais c’est dans les années 1930 qu’ il devient l'organe officiel du Parti nationaliste, le PSF et disparaît en 1944. Dans cette une de journal , nous pouvons voir une illustration qui est une allégorie de la France, avec Marianne, en femme plantureuse apportant ses bienfaits aux Marocains. Le document date du 19 novembre 1911, son numéro est 1096 et est paru dans le grand quotidien français de l’époque : “ Le Petit Journal ”, il évoque la “ mission civilisatrice de la France ”. La manchette est composée du titre « LA France VA POUVOIR PORTER LIBREMENT AU MAROC LA CIVILISATION LA RICHESSE ET LA PAIX ». Au centre de la Une, nous pouvons observer une grande caricature avec au premier plan se trouvant Marianne, représentatrice de la France. Au second plan, sous Marianne, nous pouvons voir des marocains acclamant celle-ci comme une déesse venue les sauver. Au troisième et quatrième plan, nous voyons l’armée coloniales ainsi que les Méharistes perché sur une dune de sable et observant l’horizon de la mer qui les borde. Dans cette caricature, les deux plans les plus importants sont la Mariannes et les Marocains. D’où l’importance qu’ils soient au premier plan. La Marianne est un symbole de la république française, et dans cette caricature, elle porte 5 attribues qui lui sont spécifiques. Tout d’abord, le bonnet phrygien qui est un couvre-chef souvent de teinte rouge, représentant la paix. La couronne de Laurier représentant la victoire et la reconnaissance mais aussi la cuirasse qui la caractérise de combattante et invincible. De plus, elle tient dans sa main gauche la corne d’abondance qui la qualifie de nourricière et de généreuse. Et pour finir, la cape rouge qui elle, représente l’autorité de l’état républicain. Nous pouvons aussi observer dans ce premier plan que la Marianne est deux fois plus grande que toutes les autres personnes présentent dans la caricature ce qui démontre sa supériorité face au peuple marocains qui eux, ce tiennent à genoux comme un signe de soumission. Sa tête est ornée de rayon tel le soleil. On pourrai donc croire que les marocains voient leur dieux à travers Marianne, elle est considérée comme une sauveuse. La posture de celle-ci est imposante et dominante en raison de son bras levé sur le côté. Elle regarde droit devant elle ce qui montre un signe de confiance. Les marocains, eux, représentent la population du Maroc. Leur taille paraît minuscule au coté de la grande Marianne ce qui montre un signe d’infériorité. Le fait que ceux-ci soient à genoux signifie qu’ils se soumettent et acclame la Marianne. Les marocains possèdent sur la caricature trois attributs représentant la paix. Le premier est la charrue, apporté par la Marianne qui leur enseignent les progrès techniques. Cette charrue est utilisée pour l’agriculture, elle va servir à labourer le sol. Le second objet est la canne du berger tenue par un marocain en tenue blanche. Celle-ci sert à guider le peuple. Le dernier objet est le livre, il est tenu dans la main d’un marocain assis au sol. Ce livre est associé à l’éducation dont l’alphabétisation. Dans cette caricature, on peut observer un contraste entre la peau noir des marocains et la peau blanche de la Marianne. Ces hommes noirs font parties d’une population au Maroc : Les Berbères. Ces populations vivent dans les régions montagneuses de l’Atlas et du Rif et dans les zones désertiques. Dans ces zones berbères, il y a une contestation de l’autorité du sultan ce qui peut provoquer des tensions.

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