La Liberté
Cours : La Liberté. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Myriam.37 • 2 Octobre 2021 • Cours • 2 961 Mots (12 Pages) • 344 Vues
[pic 1]
La censure du XVIIIème à nos jours :
Le mot censure vient du Latin « Censor », qui signifie ‘celui qui blâme’.
Définition : C’est l’examen critique des publications littéraires, théâtrales, cinématographiques que fait réaliser le gouvernement avant d’autoriser ou refuser leur diffusion au public. Les critères peuvent être politiques, idéologiques ou moraux.
La censure en France
Du début du XVIIIème siècle à la Révolution Française
Depuis la création de l’imprimerie (environ 1450), il y a une hausse des parutions écrites. Le XVIII siècle étant le siècle des Lumières, des nouveaux modes de pensée s’installent, avec une remise en question de l’Ancien Régime Monarchique (Monarchie absolue, de droit divin). « Les Lumières » désigne un mouvement européen du XVIIIème siècle qui plaçait les connaissances intellectuelles et scientifiques au-dessus des croyances et superstitions imposées par le Clergé.
Or au XVIIIe siècle, c’est la censure royale qui prévaut.
Elle relevait de l’Etat. C’était une censure préalable, c’est-à-dire que tout livre devait être approuvé avant d’être publié.
Ce travail était fait par un organisme appelé : la Librairie. Son directeur était nommé par le Garde des Sceaux. Près de deux cents censeurs ayant des domaines de compétences différents y travaillaient. Tous les livres devaient être soumis à l'examen d'un censeur ; cependant, ceux-ci ne recevaient pas de véritables instructions ou de limites à respecter. Cela restait à leur propre appréciations, et dépendait donc totalement de la personne, certains étant plus indulgents que d'autres. Ce pouvoir arbitraire le plus souvent, amenait les censeurs, responsables de la publication des livres qu'ils approuvaient, à ne pas prendre de risques et, dans le doute, à censurer.
- Pour contrecarrer la censure, il y a plusieurs moyens :
- Publier à l’étranger : Hollande, Suisse par exemple, puisque la censure ayant lieu sur le territoire Français n’y a pas de poids
- Publier de façon anonyme : comme les Lettres Persanes de Montesquieu. La publication anonyme lui permet de critiquer le régime en place.
- Le recours à des mécènes : Diderot dont Catherine II de Russie est la mécène ; le principe est que quelqu’un de haut placé soutient, finance et protège l'auteur.
- Utilisation de faux noms : François-Marie Arouet devient Voltaire (il vient d’un milieu bourgeois mais défend des idées de tolérance et d’égalité)
- Déplacer l’histoire racontée : Le Barbier de Séville de Beaumarchais ; l’histoire est déplacée en Espagne pour mieux critiquer la monarchie Française.
- L’ironie : De l’esprit des lois, Montesquieu se positionne en esclavagiste et appuie sur les failles du raisonnement esclavagiste.
- Les sanctions :
Il y a différents degrés de punition qui attendent les auteurs qui publient des ouvrages choquant la censure :
- Des amendes qui peuvent être très conséquentes.
- Pour les imprimeurs, la confiscation de leur matériel ainsi que le retrait de leur droit d'exercer.
- La mise à l'Index : cette expression fait référence à l(Index Librorum (ou catalogue des livres interdits) mis en place par le pape PAUL IV au XVIème siècle, en 1563, pour lutter contre les hérésies et empêcher la lecture des livres jugés contraires à la morale.
- Les autodafés : on brûle les livres en place publique.
- L'emprisonnement, notamment à la Bastille, pour de nombreux auteurs (Voltaire, Beaumarchais...)
- De nombreux sévices corporels tels que la mutilation, le fouet ou le fer rouge.
- La condamnation aux galères.
- Le bûcher ou le gibet (pendaison).
De la Révolution Française à la loi de 1881
- De 1789 à 1792, la censure exercée par l’Ancien Régime disparaît. Durant la Révolution Française, la déclaration des droits de l’homme affirme la liberté d’expression et de pensée. On peut sanctionner une publication, mais en aucun cas la supprimer. La censure est donc « levée » même si les articles qui l’interdisent ne seront qu’à moitié respectés.
[pic 2]
- Napoléon rétablit la censure pour la presse dès 1803. Les journaux sont à nouveaux soumis à un contrôle strict, les imprimeurs doivent prêter serment, les articles censurés sont remplacés par des « blancs » et leur nombre diminue. Toutes ces restrictions sont prises pour museler la population. C’est l’Empereur lui-même qui donne son accord à la diffusion de telle ou telle information par le seul organe de presse officiel, Le Moniteur. La liberté gagnée lors de la Révolution est ainsi remise en cause et la censure est remise en place par Napoléon. A Paris, en 1811 on compte seulement 4 quotidiens.
A partir de 1830 après les Trois glorieuses (3 jours de révolution en juillet 1830), la liberté de publication de livres devient grande mais celle de la presse est très encadrée.
En 1867, Gil créé un personnage « Anastasie ». Se moquer ainsi de la censure la décrédibilise, lui fait perdre du terrain. Annexe I B
En 1870 la IIIème République est instaurée.
En 1881, la Loi sur la Liberté de la Presse est votée. Elle définit les libertés et responsabilités de la presse française, impose un cadre légal à toute publication ainsi qu’à l’affichage public, au colportage et même à la vente sur la voie publique.
[pic 3]
C’est cette loi qui est en vigueur de nos jours, avec quelques modifications au fil du temps.
La Révolution française a ainsi supprimé la censure royale. La mise en place d'un régime libéral, pour la diffusion des écrits et la représentation des spectacles, ne s'est pas opérée par une rupture brusque, mais au terme d'un double processus qui ne s'est pas achevé avant la fin du XIXe.
Les périodes de guerre
Au XXème siècle, c’est surtout au moment des guerres que la censure sévit.
Lors de la Première Guerre Mondiale, un service de censure est remis en place le 30 Juillet 1914 avec un bureau de censure au Ministère de la guerre et des commissions dans les régions militaires. Ils sont environ 5000 agents à surveiller les quotidiens, livres, mais aussi les télégrammes.
...