Exposé de sciences politiques : sommes-nous égaux politiquement ?
Commentaire d'arrêt : Exposé de sciences politiques : sommes-nous égaux politiquement ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sana Boulifa • 4 Octobre 2022 • Commentaire d'arrêt • 1 102 Mots (5 Pages) • 303 Vues
Exposé de sciences politiques : sommes-nous égaux politiquement ?
II/ La distance sociale à la politique
A / Le sentiment d’impuissance :
Dans les démocraties occidentale le principe d’égalité politique des citoyens cohabite avec la réalité d’une hiérarchie sociale organisé autour de la catégorie socio professionnelle, du niveau de diplôme ou encore du montant des revenus. L’engagement politique semble obéir à une logique forte : celle de la position sociale qui entraine un certain sentiment de compétence sociale ou politique qui lui-même génère un certain niveau de participation. En effet participer suppose une capacité à comprendre l’univers politique « inséparable d’un sentiment plus ou moins vif d’être compétent au sens plein du mot c’est-à-dire socialement reconnu comme habilité à s’occuper des affaires politiques à donner son opinion à leurs propos ou même à en modifier le cours » (Bourdieu)
Lorsque le sentiment de compétence n’existe pas le citoyen exprime son impuissance en s’excluant de la vie politique. Compétence et impuissance ne sont pas réparties de façon aléatoire dans la population. L’indicateur de la compétence politique le plus fréquemment utilisé dans les travaux de sciences politique est le taux de réponse et de non-réponse aux questions de sondages. Se sent on suffisamment compétent pour répondre ou au contraire se dénie-t-on le minimum de compétence au point de ne pas s’autoriser à émettre une opinion ? Pierre Bourdieu constate que la propension à répondre aux questions politiques est strictement proportionné aux sentiments d’avoir droit à la parole sentiment qui lui-même dépend étroitement de la position occupée dans l’espace social. De nombreux dominés ne possédant pas les connaissances et les savoirs nécessaires pour comprendre la vie politique s’en retirent. C’est précisément la thèse défendu par Gaxie dans son ouvrage le « Cens caché » : si l’on définit la politique dans la lignée de Weber comme la lutte pour la conquête et l’exercice du pouvoir il apparait selon lui que seul un nombre limité d’agents y participent : les professionnels de la politique et leurs partisans . A un cens institué par la loi se serait donc substitué un « cens caché » qui réserve la politique à quelque uns , Gaxie met en évidence le fait qu’une bonne part des questions qui prétendent mesurer la compétence politique mesurent en fait la connaissance du monde politique . En réalité ce n’est pas parce que l’on est incompétent que l’on donne des mauvaises réponses mais c’est parce que l’on ne maitrise pas les principes de classifications du monde politique professionnels que l’on se réfugie dans l’indifférence.
« Les classes sociales sont inégalement politisés parce qu’elles sont inégalement scolarisées. » Parce que l’école fournit un matériel « verbal et conceptuel » « une aptitude à comparer et à classer « l’acquisition d’une disposition à s’intéresser aux grands et aux petits sujets qui alimentent les discussions cultivées « elle serait alors un vecteur de politisation. Cette politisation différentielle dresse une barrière entre ce que Weber appelle les « profanes » et les « professionnels » , autrement dit entre « dominés » et « dominants » et dans le même temps « contribue à légitimer les rapports sociaux de domination ».
Pour daniel Gaxie certaines activités coutumiérement intégrées dans la participation ne sont que des simples signens d’attention à la politique ( lectutre de journaux , vote , discussions politiques ) ils n’implinquent aucunes participation à la lutte pour la conquete des postes de directions ,et sont en réalité des signes de l’attention que certains accordent en spectateurs aux evenements politiques Il en va de même a fortifiori pour le vote dont on verra qu’il expprime souvent une volonté de conformité sociale . A l’opposé de ces activités l’auteur distingue les activités de « professionnels « comme la candidature et le militantisme , il les définit comme étant des activités ressortissant à d’autres champs de la pratique sociale généralement exercé par des professionole vivant pour la politique
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