Budget économique exploratoire, les perspectives économiques nationales en 2017-2018
Chronologie : Budget économique exploratoire, les perspectives économiques nationales en 2017-2018. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar azezorro • 23 Décembre 2017 • Chronologie • 4 666 Mots (19 Pages) • 801 Vues
Budget économique exploratoire 2018
Conférence de presse de
Monsieur Ahmed Lahlimi Alami
Haut-commissaire au Plan
Casablanca, le 5 Juillet 2017
Les perspectives économiques nationales
en 2017 et 2018
Le Haut Commissariat au Plan élabore le Budget Economique Exploratoire 2018 qui présente une révision de la croissance économique nationale en 2017, ainsi que les perspectives pour l’année 2018. Ce budget est de nature à permettre au gouvernement et aux acteurs socio-économiques de prendre conscience de l'évolution économique prévisible en 2018. Il constituera, également, un cadre de référence pour la fixation d'objectifs économiques alternatifs dans le cadre de la Loi de Finances 2018.
L’élaboration de ce budget économique tient compte des agrégats provisoires arrêtés par la comptabilité nationale pour l’année 2016 et des résultats des enquêtes trimestrielles et des travaux de suivi et d’analyse de conjoncture menés par le Haut Commissariat au Plan durant le premier semestre de l’année 2017. Ces prévisions sont, également, sous-tendues par un ensemble d'hypothèses relatives à l'évolution des facteurs exogènes régissant l'économie marocaine, aussi bien sur le plan national qu'international.
Les prévisions pour l’année 2018 sont basées sur la réalisation d’une production céréalière moyenne durant la campagne agricole 2017/2018 et la reconduction, durant l’année 2018, de la politique budgétaire de l’Etat en 2017, en matière de fiscalité des dépenses d’investissement et de fonctionnement.
Les perspectives, présentées ci-après, seront modifiées lors de l'élaboration du budget économique prévisionnel 2018, qui sera publié au mois de janvier prochain pour tenir compte des actions de politique économique retenues dans la Loi de Finances 2018 ainsi que des évolutions éventuelles que connaîtrait l'environnement économique national et international.
Principaux indicateurs en 2017 et en 2018
- Amélioration de la croissance économique nationale de 1,2% en 2016 à 4% en 2017 et sa décélération à 2,9% en 2018;
- Progression de la valeur ajoutée agricole de 15,1% en 2017, avant de se replier de 1,1% en 2018 ;
- Légère reprise du rythme de croissance des activités non agricoles, passant de 2,2% en 2016 à 2,5% en 2017 et à 2,9% en 2018;
- Maintien de la hausse du niveau général des prix à des niveaux bas passant de 1,6% en 2016 à 1% en 2017 avant de revenir à 1,6% en 2018;
- Rigidité à la baisse du déficit commercial se situant à près de 18,9% du PIB en 2017 et en 2018 au lieu 18,2% en 2016;
- Accentuation du déficit en ressources (échanges extérieurs biens et services), de 12,8% du PIB en 2016 à 13,5% en 2017 et en 2018;
- Les taux d’épargne nationale passerait de 28,3% du PIB en 2017 à 28% en 2018 ;
- Légère hausse du taux d’investissement en 2017 s’établissant à 33,5% du PIB avant de reculer à 33,1% en 2018 ;
- Légère aggravation du solde de financement, passant de 4,3% du PIB en 2016 à 5,2% en 2017 et à 5,1% en 2018 ;
- Allégement du déficit budgétaire, passant de 4% du PIB en 2016 à 3,8% en 2017 et à 3,5% en 2018 ;
- Allégement de la dette publique globale, passant de 81,4% en 2016 à 80,9% en 2017 et à 80,2% en 2018. Celle du Trésor baisserait de 64,7% du PIB en 2016 à 64,4% en 2017 et à 64,1% en 2018.
- L’environnement international
Les perspectives économiques établies récemment par les institutions internationales font ressortir un raffermissement de l'économie mondiale[1] qui devrait réaliser un taux de croissance de 3,5% en 2017 et 3,6 % en 2018 au lieu de 3,1% en 2016. Cette dynamique est due essentiellement à l’amélioration économique dans les pays avancés et au redémarrage de la croissance dans les pays émergents et en développement, bénéficiant de la remontée des cours des produits de base et du redressement de la demande mondiale. Elle s’explique également par la mise en œuvre d’un ensemble d’initiatives budgétaires dans les principales économies, notamment la Chine, le Canada et les États-Unis.
Au niveau des pays avancés, la croissance économique devrait s’améliorer de 2% en 2017 et 2018 au lieu de 1,7% en 2016. Aux Etats Unis, l’activité s’accélérerait pour atteindre 2,3% en 2017 et 2,5% en 2018. La demande intérieure serait portée par une reprise de l’accumulation des stocks et une croissance solide de la consommation, suite au relâchement de la politique budgétaire.
Dans la zone euro, l’activité économique devrait bénéficier des politiques budgétaires moins restrictives, d’un euro plus faible et des retombées de la relance américaine. La consommation intérieure profiterait de l’amélioration continue du marché du travail et l’investissement serait stimulé par des conditions de financement plus attrayantes. Toutefois, l’incertitude relative à la relation future entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, devrait peser sur l’activité économique qui afficherait un rythme de croissance modéré de 1,7 % en 2017 et 1,6% en 2018.
Au Japon, la dynamique de croissance, alimentée par la reprise des activités exportatrices, devrait être consolidée en 2017, avec une prévision de croissance de 1,2%. En 2018, ce rythme devrait baisser à 0,6% en liaison avec le retrait prévu du soutien de la politique budgétaire qui limiterait l’impact positif de la hausse des investissements privés et des exportations.
Les pays émergents et en développement devraient renforcer leur résilience face aux chocs externes et connaitre un redémarrage de leur croissance économique. En Inde, l’activité devrait rester vigoureuse avec 7,2% pour 2017 et 7,7% en 2018, grâce à la mise en œuvre de réformes structurelles importantes, à des termes de l’échange favorables et à la diminution de sa vulnérabilité extérieure. En Chine, en dépit de la poursuite du processus de rééquilibrage, la croissance économique, soutenue par différents stimulus monétaires et budgétaires, resterait robuste avec 6,6% en 2017 et 6,2% en 2018.
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