Budget Economique exploratoire 2016
Guide pratique : Budget Economique exploratoire 2016. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mahdi Zgh • 4 Juin 2016 • Guide pratique • 3 905 Mots (16 Pages) • 647 Vues
Le Budget Economique Exploratoire 2016
Présenté par
M. Ahmed Lahlimi Alami,
Haut Commissaire au Plan
– Casablanca, le 30 Juin 2015 –
Les perspectives économiques nationales
en 2015 et 2016
- Une croissance économique en 2015 à 4,3% et à 2,6% en 2016.
- Accroissement de la valeur ajoutée des activités non agricoles de 2,5% en 2015 et de 3,1% en 2016;
- L’inflation, appréhendée par le prix implicite du PIB, en tendance haussière passant de 0,2% en 2014 à 1% en 2015 et à 1,3% en 2016 ;
- Allégement du déficit courant des échanges extérieurs, passant de 5,7% du PIB en 2014 à 3,3% en 2015 et à 3% en 2016 ;
- Un taux d’endettement public global en hausse, passant de 78,2% en 2014 à 79,6% du PIB en 2015 et à 81,2% en 2016. Celui du Trésor passerait de 63,4% à 63,8% et à 64,9% en 2016.
Le Haut-commissariat au Plan a élaboré, comme chaque année à la veille de la préparation de la loi de finances, le budget économique exploratoire qui présente une révision de la croissance économique nationale de l’année en cours ainsi que les perspectives pour l’année suivante.
Le présent budget économique est le premier à s’inscrire dans le cadre des nouveaux comptes nationaux à base 2007. Il se base sur les résultats des enquêtes trimestrielles et des travaux de suivi et d’analyse de conjoncture menés par le HCP durant le premier semestre de l’année 2015 et sur l’impact de l’évolution de l’économie mondiale sur l’activité économique nationale en 2015 et 2016.
Les hypothèses retenues pour l’année 2016 portent sur une production moyenne durant la campagne agricole 2015/2016 et une reconduction, sur l’année 2016, de la politique budgétaire en vigueur en 2015, notamment en matière des dépenses d’investissement et de fonctionnement et de compensation.
C’est dire qu’elles ont vocation à être révisées au cours du prochain Budget Economique en fin d’année lorsque la Loi de Finances aura été adoptée par le Parlement.
L’environnement international
Selon les dernières perspectives économiques des institutions internationales[1], l’économie mondiale continuerait de progresser à un rythme modéré en 2015 et 2016, dans un contexte dominé par la baisse des prix des matières premières, notamment du pétrole brut et par de fortes variations des taux de change.
La situation macroéconomique resterait impactée dans plusieurs pays par la baisse du taux de croissance de la production potentielle, sous l’effet de la baisse de l’investissement et la hausse du chômage structurel. La fragilité des banques et l’endettement élevé du secteur public, des entreprises et des ménages, devraient continuer de peser sur la demande. Dans ce contexte, la croissance mondiale s’établirait à 3,4% en 2015 et à 3,9% en 2016.
Aux Etats unis, l’activité économique continuerait de croitre à un rythme soutenu de l’ordre de 2,7% en 2015 et de 2,8% en 2016. La demande intérieure serait soutenue par la baisse du prix du pétrole et par un ajustement budgétaire plus modéré, mais elle serait freinée par l’appréciation du dollar et par une hausse attendue des taux d’intérêt.
Dans la zone euro, la croissance devrait s’améliorer pour atteindre 1,5% en 2015 et 1,8% en 2016 grâce notamment aux effets favorables du repli des prix du pétrole et à la dépréciation de l’euro face au dollar américain. Cependant, le niveau élevé de la dette et la persistance du chômage, devraient continuer de peser sur les perspectives de croissance dans la région.
De son coté, l’économie du Japon, devrait se renforcer graduellement avec un taux de croissance de 1,7% en 2016 au lieu de 1,1% en 2015, bénéficiant de la hausse des salaires réels et de la progression des exportations à la faveur de la dépréciation du yen.
Les pays émergents continueraient, toutefois, d’être confrontés à une situation macroéconomique difficile en 2015 avant de redresser légèrement en 2016. En Chine, la croissance économique serait modérée suite à la morosité du marché immobilier et à la baisse des investissements induite par l’importance de flux des capitaux sortant du pays. Quant à la Russie, L’activité économique se serait fortement dégradée en 2015, impactée par la baisse des cours du pétrole et par la montée des tensions géopolitiques dans la région. Seule l’Inde devrait entrer dans un cycle d’expansion rapide, bénéficiant de la chute de prix de pétrole et de la relance de l’activité industrielle induite par les réformes du climat des affaires.
Au niveau du marché mondial des matières premières, celui-ci connaitrait une hausse progressive des cours du pétrole brut en 2016 sous l’effet de la légère reprise de la demande mondiale et de la moins forte production pétrolière. Néanmoins, le prix de pétrole devrait se stabiliser en deçà des niveaux observés durant les trois dernières années. Le cours moyen du pétrole brut devrait ainsi passer de 58,14 $/baril en 2015 à 65,65$/baril en 2016. Quant aux prix des matières premières non énergétiques, ils devraient enregistrer globalement une baisse de 14% en 2015 avant de se stabiliser en 2016.
De ce fait, l’inflation devrait augmenter de 1,4% en 2016 dans les pays avancés, au lieu de 0,4% en 2015. Elle devrait être en ralentissement dans les pays émergents, passant de 5,4% en 2015 à 4,8% en 2016. Quant à la parité Euro-Dollar, elle devrait se situer aux alentours de 1,11 en 2015 et en 2016.
Dans ces conditions, le volume du commerce mondial devrait poursuivre son amélioration, passant de 3,6% en 2014 à 4,4% en 2015 et à 4,9% en 2016. Il risque d’être freiné, toutefois, par un ensemble de facteurs liés notamment aux tentions géopolitiques, aux fluctuations des taux de change et au ralentissement de la croissance des économies émergentes.
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