Le taylorisme, facteur de croissance économique
Commentaire de texte : Le taylorisme, facteur de croissance économique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Valerie D. • 4 Mars 2019 • Commentaire de texte • 763 Mots (4 Pages) • 1 185 Vues
1. Le document est extrait d’un ouvrage, Principes de la direction scientifique des usines, de Frederick W. Taylor, ingénieur américain qui a travaillé dans la sidérurgie. Il a joué un rôle considérable dans la conceptualisation et la mise en place de l’Organisation Scientifique du Travail (OST) conçu comme une méthode pour rendre le travail plus efficace. L’extrait présenté ici contient les éléments expliquant comment cette organisation scientifique – aussi connue sous le nom de taylorisme – peut être facteur de croissance économique. La publication de ce texte en 1911 se place précisément dans un contexte de croissance économique soutenue depuis le milieu du XIXe siècle, mais plus précisément après la Grande Dépression aux États-Unis (1876-1893), qui ont alors connu un ralentissement de la crois- sance. Dans l’extrait, F.W. Taylor donne des raisons de la faible productivité des usines et propose des moyens d’y remédier. Le public visé par cette littérature technique est avant tout celui des ingénieurs et dirigeants d’entreprises.
2. Le taylorisme consiste dans une spécialisation des tâches de l’ouvrier, dont l’activité peut être plus facilement contrôlée, par exemple en la chronométrant ou en la simplifiant au maximum : «Chacune des opérations faites à l’atelier, doit être précédée d’une ou plusieurs études préparatoires de la direc- tion qui permettront à l’ouvrier de faire son travail, mieux et plus vite qu’auparavant » . Le travail est décomposé en une série d’opérations simples, qui permettent de rendre l’ouvrier plus efficace et donc d’améliorer la productivité.
La hausse de la productivité – autrement dit le rapport entre les coûts de production calculés en temps ou en argent et la production – permet un « abaissement des prix de revient » : une usine produit moins cher, ce qui lui permet de vendre moins cher et donc d’avoir plus de consommateurs (les « mar- chés intérieurs et extérieurs »). Le taylorisme est donc bien un levier de croissance économique : en produisant moins cher, l’entreprise crée de la richesse.
3. F.W. Taylor évoque à deux reprises les États-Unis et le Royaume-Uni comme des lieux exemplaires pour la mise en œuvre de sa méthode. Cela peut s’expliquer par le fait que F.W. Taylor lui-même est américain, mais cela renvoie surtout à la puissance industrielle de ces deux États, qui sont alors parmi les principales puissances économiques mondiales. Par ailleurs, F.W. Taylor évoque essentiellement les usines et les ateliers : outre qu’il s’agit de son secteur professionnel, le secteur secondaire est effectivement au cœur de la croissance économique du XIXe siècle. Si l’agriculture devient dans le même temps plus productive, c’est grâce à la mécanisation, au recours aux engrais et à la sélection agronomique qu’elle le doit.
4. F.W. Taylor pense pouvoir améliorer la condition ouvrière grâce à l’Organisation Scientifique du Travail : « ainsi disparaîtrait une des causes fondamentales de nos difficultés sociales, le paupérisme et cette infortune serait soulagée d’une manière plus efficace et plus complète que par les remèdes appliqués jusqu’ici. On assurerait des salaires élevés, une tâche journalière plus courte et des conditions meilleures
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