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Dissertation sur Sido et Les vrilles de la vigne

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Par   •  15 Octobre 2023  •  Commentaire de texte  •  1 686 Mots (7 Pages)  •  541 Vues

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        Au XIXe siècle, Victor Hugo a dit « C’est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain ne l’écoute pas », ainsi nous pouvons comprendre que la nature possède des pouvoirs cachés sur l’Homme. Cette citation s’applique parfaitement aux propos de Colette notamment sur le fait que la nature est dotée de pouvoirs.

         Colette est une autrice du XXe siècle connue pour ses ouvrages intitulés Sido et Les vrilles de la vigne publié en 1930. D’un côté, dans Sido, celle-ci traite un sujet important qui est la nature et son pouvoir sur les sens mais aussi sur les relations humaines. D’un autre côté, dans Les vrilles de la vigne, Colette exprime son talent artistique en traitant une diversité de sujets grâce à des nouvelles toutes indépendantes.

Le sujet nous invite à découvrir la variété sensorielle proposée par le texte, en effet, le mot « chut » se réfère à l’ouïe tandis que le terme « regarde » se réfère à la vue. Ceci nous laisse élaborer une réflexion sur l’aspect synesthésique de la nature.

        Grâce à une expérience sensorielle, comment la nature nous permet-elle de découvrir différents bienfaits dans les œuvres de Colette ?  

        Dans un premier temps, nous verrons l’expérience sensorielle proposée par la nature, dans un second temps, nous analyserons le rapport à la vue. Pour finir, nous montrerons que l’ouïe permet de découvrir une variété de vertus.

Dans un premier temps, nous allons voir l’expérience sensorielle proposée par la nature à l’aide de trois sens énoncés de nombreuses fois par l’autrice.

        Tout d’abord, on peut voir que les œuvres insistent sur l’odorat, en effet, Colette montre que la nature permet d’éveiller son odorat et de découvrir de nouvelles senteurs qui permettent l’exaltation du corps mais notamment des narines. Dans La foret de Crécy, peut voir le champ lexical de l’odorat avec les mots : « parfum » (l.126) ; « arome » (l.129) ; « enivre » (l.129) ou encore « embaumement » (l.135), ce qui permet, ici, de montrer que la nature (la foret) est pleine de richesses et permet d’être exposé à une véritable exaltation du corps. On peut également parler des merveilleuses odeurs décrites dans cette nouvelle : « truffe fraiche » (l.136) ; « chèvrefeuille » (l.130) ; « champignons blancs » (l.131) mais aussi « pourriture framboisée » (l.129). Elles participent à l’aspect synesthésique des œuvres et permettent de montrer que la nature suffit à l’homme, qui lui, en vient même à créer des odeurs artificielles.

        Ensuite, on peut voir que les œuvres insistent sur l’ouïe, en effet, Colette montre qu’entendre est une chose formidable qui devrait être réaliser par l’homme. D’un côté on peut parler de la nouvelle La dame qui chante, effectivement, dans ce texte, une femme chante lors d’une soirée mondaine et est exposée à de nombreuses critiques physiques comme « face carline » (l.2) ; « lèvres inégales » (l.3) ou encore « gueuloir » (l.5) de la part d’un spectateur. Lorsque celle-ci se met à chanter, c’est l’exaltation sensorielle chez le spectateur qui change totalement d’avis sur la femme et la caractérise de manière méliorative : « lèvres fardées » (l.21) ; « dents larges » (l.21) et « main trainante et fraiche » (l.20). D’un autre côté, dans La foret de Crécy, Colette montre encore une fois que la nature offre une exaltation du corps (oreilles), en effet, on parle des doux bruits qu’elle offre comme « le tapis craquant de feuilles et de brindilles » (l.133) mais aussi « l’écho » (l.14). On en conclut donc que ce rapport à l’ouïe permet d’enrichir l’aspect synesthésique des textes mais aussi de montrer l’expérience sensorielle qu’est la nature.  

        Pour finir, on peut voir que les œuvres insistent sur le gout, en effet, il s’agit d’un thème souvent associer à l’enfance que l’on retrouve dans les promenades à l’aube de Colette. On peut parler de la page 50 de Sido, effectivement lors de sa balade, Colette décrit le gout de deux sources qu’elle affectionne tout particulièrement, la première est décrite avec un gout de « feuilles de chênes ». La deuxième, elle, est décrite avec un gout de « fer et de tiges de jacinthes », à travers cette description, l’autrice montre que le sens gustatif est très important, cependant, elle insiste sur le fait que seule la nature peut provoquer ce sentiment d’exaltation. La fin de cet extrait permet de faire un lien avec la célèbre madeleine de Proust évoquant le souvenir gustatif, en effet, Colette dit qu’à sa mort, elle souhaite garder le souvenir de ces plaisirs, on le comprend avec la phrase : « je souhaite que leur saveur m’emplisse la bouche au moment de tout finir ».  On en conclut donc que ce rapport au gout permet d’enrichir l’aspect synesthésique des textes mais aussi de montrer l’expérience sensorielle qu’est la nature.  

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