Olympe de Gouge, Postambule

Olympe de Gouges, déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Ecrire et combattre pour l’égalité

Texte 10 POSTAMBULE

I. L91 à 97 : L’auteure invite la femme à prendre conscience que l’homme a renié ses droits

• On observe qu’OdG s’adresse directement aux femmes et les interpellent

o Avec l’apostrophe « femme » (L91) montre clairement à qui parle l’auteur.

o L’emploi du singulier a une valeur générale : ce sont les femmes de toutes les conditions sociales qui sont sollicitées

• L’auteure fait preuve d’autorité et invite les femmes a passé rapidement à l’action

o Avec l’emploi de l’impératif présent et le tutoiement « réveille-toi » (L91) traduit une familiarité entre l’auteure et les femmes.

o Elle considère que les femmes « dorment » encore : la métaphore du sommeil assimile la Révolution à un réveil brutal et salvateur après un long sommeil de l’Ancien régime. Ce postambule s’ouvre donc sur le ton du pamphlet (=texte court polémique, souvent violent, voire satirique) qui fait pleinement ressentir l’ardeur de la Révolution.

o La métaphore du « tocsin de la raison » (L91) montre qu’il faut agir. Il s’agit d’une alerte pour les femmes. ( le tocsin étant le tintement de cloche servant à donner l’alarme. Ce postambule s’ouvre donc plein de bruits, l’auteur sonant l’alerte : les femmes courent le péril de voir la révolution leur échapper au profit des hommes d’où le nouvel impératif urgent « reconnais tes droits »

• Les femmes peuvent améliorer leur condition grâce à la Revolution française

o Emploi de la négation « ne plus » + terme péjoratif « préjugés, fanatisme ,superstition, mensonge » (L93). Montre que le temps de la Révolution est propice à l’amélioration de leur condition

o Avec la métaphore « flambeau de la vérité » (L94) ODG fait donc l’éloge de la révolution qui a permis de sortir de ténèbres et de l’obscurité .

• Elle rappelle ce que l’homme a dû faire pour gagner sa liberté « l’homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers »

o Emploi d’une hyperbole « homme esclave » (L95).Montre la condition antérieure des citoyens qui ont acquis désormais plus de droits et de libertés.

o Le substantif « homme » désigne ici le genre masculin car ODG rappelle que la Révolution n’aurait pas pu se faire sans les femmes, qui ont manifesté et combattu auprès des hommes.

o Les hommes se révèlent cependant d’une injuste ingratitude ce que souligne le parallélisme syntaxique avec la répétition de « devenu » : « devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne ! »

II. L97 à L… volonté de rassurer les femmes afin de les conduire à l’action

• L’injustice est telle que ODG s’exclame dans une tonalité tragique. Avec une vive apostrophe marquée par un « o » exclamatif et une ponctuation forte.

o La répétition de « femmes » suspend le rythme pour mieux le relancer. Ce postambule est doué d’une forte oralité invitant à l’action immédiate ODG s’adresse à toutes les femmes de la société.

• Elle cherche à susciter l’action par des questions rhétoriques : « quand cesserez vus d’être aveugle

o La métaphore du sommeil a été remplacée par celle de l’aveuglement à une condition injuste.

o Avec le terme « aveugle » OdG va chercher à leur ouvrir les yeux sur leur condition

• ODG insiste sur la dépossession subie par les femmes en passant de la métaphore à une question très concrète qui pousse les femme à réfléchir sur leur conditions de vie « quels sont les avantages que vous avez recueilli dans la révolution ? »L98

o Les termes péjoratifs « mépris » et « dédain » s’opposent ironiquement au terme avantage posé dans la question

o De plus les adverbes intensifs « plus » met en valeur une gradation ascendante et montre que les femmes ont même perdu davantage

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