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La peur et la littérature enfantine

Fiche : La peur et la littérature enfantine. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Avril 2016  •  Fiche  •  608 Mots (3 Pages)  •  673 Vues

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Pour moi il y a deux types de livres qui provoquent la peur :

-- Primo, ceux en adéquation avec l'imaginaire de l'enfant, ils sont rares à mon sens, j'arrive pas à trouver d'exemple là tout de suite, il est 1h du mat, je fatigue. Mais par exemple, les livres traitant de la séparation peuvent en faire partie. Ils peuvent être utiles.

-- Secondo, ceux qui contiennent une peur générée par l'adulte. Ceux là, je suis à 200% contre. Les sorcières, les loups, les requins, les crocodiles, le croc mitaine, le père fouétar etc, sont des personnifications de la violence de l'adulte, pour moi ce sont des outils de violence éducative ordinaire. Ils ont toujours pour base la menace.

De plus, ce sont souvent des stigmatisations de personnages, on a parlé du loup plus haut, qui n'est qu'un animal comme un autre, pas plus dangereux qu'un renard, mais il y a aussi les sorcières, qui, rappelons le, ne sont que des personnes ayant des troubles mentaux ou des non catholiques au moyen age. Sorcière et sorciers, sont aussi des visions négatives des anciens. Pour moi, on prépare l'enfant à des stigmatisations futures. On créé des mécanismes cérébraux tendant vers la peur alors que cela devrait amener vers de la curiosité (dans le bon sens du terme), quand j’entends un petit dire "oh maman un monstre" en montrant du doigt une personne ne répondant pas aux normes, je me dit que la catégorisation négative a déjà bien pris le dessus sur le reste.

La peur, c'est la menace, c'est lié.

Par contre, je suis pour les livres permettant à l'enfant d'avoir de la maitrise. Pour moi, Chuuutt est un très bon exemple, si vous le lisez de la bonne façon (c'est à dire pas en tournant vous même les pages devant 20 enfants...), l'enfant est acteur, il gère (à son niveau s'entend, il ne s'agit pas d'espérer le voir gérer son émotion comme un adulte) sa peur par l'action de tourner la page et l'action finale de fermer le livre et ainsi enfermer la peur.

Mais on peut se poser la question : est ce que ce serait nécessaire si les adultes n'avait pas au préalable crée la peur de l'ogre ? J'aime beaucoup ce livre, mais je préférerais ne pas en avoir besoin dans mon travail.

Mais attention, l'imaginaire de l'enfant est une construction avant tout sociale, l'anthropomorphisme n'est qu'un avatar de nos représentations sociales, et l'enfant le fait lui même, avec les doudous qui ont des émotions, etc.

Par contre, les idée psychanalytiques comme :

"L enfant en crèche construit son moi. ( jusqu à6 ans). Il s identifie à l image et peut croire qu il est un ours ou un cochon. Ca peut compliquer pour certains cette construction."

Ce sont des pures vues de l'esprit que rien ne prouve, surtout pas l’observation. C'est du baratin digne de Freud et Klein. Et je ne parle même pas de l'oeudipe et de la castration qui sont prinicpalement des constructions et pas des vérités scientifiques.

Les neurosciences nous permettent de mieux comprendre ces mécanismes et les travaux de Geguen les vulgarisent très bien.

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