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Sociologie du lycée

Dissertation : Sociologie du lycée. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Octobre 2020  •  Dissertation  •  1 760 Mots (8 Pages)  •  448 Vues

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Le lycée étant une expérience vécue par tous les individus en France, il constitut une forte

expérience sociale, culturelle et individuelle pour ces individus. Le texte de François Dubet

explique cette “expérience scolaire”, l’ensemble stratifié qui le compose, les processus de

distribution sociale et la transmission culturelle. Les individus qui vivent cette expérience ne

viennent pas tous des mêmes milieux, n’ont pas tous le même capital culturel, pourtant, le

fonctionnement lycée est appliqué de la même manière pour tous. En la matière, il semble

que l’expérience lycéenne soit vécue différemment selon ses acteurs ce qui les catégorises

dans une hiérarchie lycéenne. Quels sont ses processus, cette hiérarchisation ? Quelles sont

leurs conséquences sur ses acteurs ? Nous verrons d’abord l’organisation de l’expérience

lycéenne en trois sphères puis la hiérarchisation des étudiants et les conséquences de ces

mises en place sur les individus.

L’expérience lycéenne est divisé en trois sphères. La première, la sphère individualiste de la

stratégie. Les élèves pratiquent leurs scolarités en termes de rationalité compétitive. En

effet, l’expérience lycéenne est une expérience hiérarchisée. Les établissements, les filières,

les matières enseignées ou les classes le sont. Les établissements sont classés selon le

niveau d’excellence scolaire et le niveau de recrutement social. Il y a ceux qui sont très

demandés et difficile d’accès et ceux qui ne sont pas choisi mais vers lesquels on est orienté,

ils sont qualifiés de “lycée poubelle”. Les filières le sont elles aussi comme la filière

scientifique au détriment d’une filière technologique. On privilégiera aussi une langue morte

à une langue vivante de la même façon qu’une langue vivante sera jugée supérieur à une

autre en raison de sa difficulté. Les classes sont aussi hiérarchisées dans plusieurs

établissements selon le niveau des élèves auquel on accorde le niveau des enseignants. Les

élèves sont aussi catégorisés. De cette façon, ils sont en perpétuel compétition latente. Ils

réfléchissent de façon stratégique , c’est à dire qu’ils privilégient des matières ou les

bénéfices tirés en réussissant seront plus grands que dans d’autres matières ou par

conséquent ils limiteront les coûts. Ceux qui aiment naturellement une discipline

scolairement utile sont vu comme chanceux tandis que l’engagement dans une matière qui

ne l’est pas est vu comme un sacrifice. Il y a un écart entre l’apprentissage stratégique, les

intérêts sociaux et la finalité de l’apprentissage qui est “la formation intellectuelle et

l’éducation”. Le but est l’efficacité. Le rapport avec l’enseignant est tel que l’enseignant est

vu comme un arbitre dans la compétition des élèves. L’enseignant doit être performant et

doit obtenir des résultats : il doit être efficace. Tout cette compétition scolaire est liée à a la

massification des études et au rétrécissement du marché de l’emploi. Il y a énormément

d’étudiants pour peu de place, cela créer donc compétition, hiérarchie et pression sur les

acteurs des lycées.

La deuxième sphère de l’expérience lycéenne est celle de l’intégration. A l’intérieur de cette

expérience les élèves ne recherchent pas que la performance et l’efficacité mais les affinités

entre une communauté juvénile, l’amitié, l’amour. En clair, la philia. Ces liens sont créés

dans “les failles de l’organisation scolaire”, ils se développent lorsque les élèves se

retrouvent entre eux comme dans les récréations ou le déjeuner. Cette intégration participe

selon eux à la formation de leurs personnalités. Cela efface quelque peu la compétitivité

entre et laisse de la place à l’esprit d’équipe pour garder l’unité. Dans une classe, on aide

ceux qui sont en difficultés. Cependant, il subsiste tout de même une pression sur ceux qui

“se passionnent trop visiblement pour ses études, celui qui se prend vraiment pour un

lycéen” puisque pour être un “vrai lycéen” on doit allier stratégie et intégration. Les

enseignants ne sont ni trop familiers, ni trop autoritaire pour ne pas stopper ou freiner

l’intégration des pairs de la communauté juvénile ou au contraire la rendre trop débordante

jusqu’à empiéter sur l’apprentissage. La sphère stratégique et la sphère de l’intégration ont

des objectifs contradictoires que l’on tente d’allier sans en faire déborder une sur l’autre.

Il existe une troisième sphère dans l’intégration lycéenne : celle de la formation d’une

subjectivité avec pour valeur l’authenticité. Les lycéens doivent pouvoir se dégager “de la

compétition et du conformisme de la participation à la culture juvénile” et rester

authentiques. Le lycéen recherche sa personnalité et il est difficile de ne pas se laisser

prendre par “ l’artifice du jeu social”.

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