Devoir de sociologie sur Weber

Devoir de sociologie sur Weber

a) Les formes primitives de capitalisme sont basées sur l’appât du gain, l’accumulation des capitaux et des moyens de production. La recherche du profit apparait comme le fondement de l’accumulation capitaliste. Or, selon Weber ce n’est pas par l’appât du gain que l’on peut définir le capitalisme. Le propre du capitalisme « moderne » tient au fait qu’il accumule les profits en exploitant le travail de salariés libres au sein d’entreprises où le travail est organisé rationnellement. C’est donc le calcul rationnel des coûts et des bénéfices ainsi que la rationalité des techniques de production qui définissent le capitalisme « moderne » et permettent de le distinguer des formes primitives de capitalisme.

b) La différence théologique majeure entre protestantisme calviniste et catholicisme est que les protestants croient en la prédestination : La place de chacun dans le monde est attribuée par Dieu, par la divine providence. La qualité d’élu ou de réprouvé a été décrétée par un Dieu omniscient et inaccessible. Les décisions divines sont des décrets, on ne peut accéder aux éventuelles raisons, logiques. Le salut éternel dépend d’une décision arbitraire de Dieu et non des actions bonnes ou mauvaises entreprises pendant la vie comme c’est le cas dans la religion catholique. Le catholique peut s’absoudre de ses péchés. Pour les protestants, le travail, le sens de l’épargne, l’accumulation, sont survalorisés non pas pour eux-mêmes mais comme le moyen de confirmer par la réussite terrestre un salut tant espéré.

c) Les calvinistes sont dans une conception rationalisée du Salut. La réussite d’une action méthodique rationnelle est le seul signe valable de la qualité d’élu. Les protestants calvinistes refusent tous moyens magiques d’acquérir le Salut : c’est la démagification des voies d’accès au Salut .Or une grande caractéristique de la modernité est le recul des explications magiques du monde. Le point commun entre capitalisme moderne et conception calviniste du Salut est donc la rationalisation. La notion de magie étant opposée au système rationnel qui caractérise le capitalisme

d) Selon Jean-Pierre Grossein le Beruf est la « profession-vocation ». Il désigne l’activité intramondaine exercée par les protestants rationnelle .Remplir son Beruf c’est faire fructifier l’œuvre de Dieu sur terre. Le travail doit alors s’accomplir comme s’il était un but en soi, une vocation. . La conception du Beruf prédispose les protestants à s’engager dans une activité économique .Cette activité est-elle rationnelle en valeur ou en finalité ? Dans L’éthique protestante et l’ esprit du capitalisme Weber définit l’action rationnelle en valeur comme suit : « Agit de façon complètement rationnelle en valeur celui qui agit sans tenir compte des conséquences prévisibles de ses actes ou service qu’il est de sa conviction portant sur ce qui lui apparaît comme commandé par le devoir, la dignité, la beauté, les directives religieuses, la piété ou la grandeur d’une cause quel qu’en soit la nature » . Ainsi, selon la typologie de l’action, l’homme de Beruf correspond à une action rationnelle en valeur . Par l’exercice de ce comportement rationnel en valeur, le protestant cherche alors à s’assurer de son salut éternel.

e) Selon Weber, la force principale qui a empêchée ou retardée l’émergence du capitalisme est la magie. En effet, dans le passé, les puissances magiques et religieuses ainsi que les représentations éthiques du devoir étaient ancrées dans la croyance et contribuaient largement à modeler les conduites de vie. Le capitalisme moderne est fondé sur la rationalisation, il repose sur une conduite de vie pratique et rationnelle. Ainsi, liée à la rationalisation de la technique et à celle du droit, l’émergence du capitalisme moderne fut tributaire de la capacité des hommes à adopter des conduites de vie pratiques et rationnelles ne correspondant pas à une représentation magique du monde.

Question 1

Marx et Weber s’interrogent tous deux sur le même objet : le capitalisme moderne mais produisent des pensées différentes. Certains éléments les éloignent alors que d’autres les rapprochent.

Eléments qui les rapprochent

- Malgré leurs différences indéniables, Marx et weber ont beaucoup en commun dans leur appréciation du capitalisme moderne. Ils partagent une vision de ce système économique comme univers où « les individus sont dirigés par des abstractions » où les relations impersonnelles remplacent les relations personnelles de dépendance et où l’accumulation du capital devient une fin en soi largement irrationnelle

- Marx et Weber reconnaissent que le travail est nécessaire

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