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Sociologie de l'éducation

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Par   •  13 Octobre 2019  •  Dissertation  •  962 Mots (4 Pages)  •  990 Vues

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Evaluation de sociologie – Individu et société – Sociologie de l’éducation

Lors de mes expériences professionnelles de stage au sein d’une Maison d’Enfants à Caractère Social et d’un Foyer d’Hébergement de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, j’ai pu constater que la plupart des adolescents étaient soit en situation de décrochage scolaire, soit scolarisés dans des sections d’enseignement spécialisé ou dans des filières professionnalisantes. J’ai donc choisi dans un premier temps d’essayer de comprendre quel sont les facteurs qui ont une incidence sur le parcours scolaire des jeunes placés.

Dans un second temps, je m’attacherai à analyser les leviers sur lesquels il est possible d’intervenir pour agir sur cet état de fait.

Les difficultés rencontrées par les jeunes placés et qui ont un impact sur leur scolarité sont bien souvent antérieures au placement. Elles sont à la fois d’ordre social, affectif et financier : pauvreté, manque de soutien parental, instabilité de la cellule familiale, carences éducatives, maltraitance. Ces conditions de vie rendent les jeunes peu disponibles pour les apprentissages et peuvent également entraîner des troubles du comportement et des retards scolaires.

De plus, le risque de désinvestissement scolaire est accru si les parents du jeune ont eux-mêmes connu des difficultés à l’égard du système éducatif et de fait ne valorisent pas l’école comme vecteur d’insertion sociale et professionnelle.

En outre, un des facteurs de motivation scolaire est de faire plaisir à ses parents. Par conséquent, la motivation des enfants placés peut être moindre dans la mesure où d’une part, le jeune voit moins souvent ses parents voire pas du tout dans certaines situations (parents incarcérés par exemple).

Un autre obstacle aux études des jeunes placés est la fin de leur prise en charge à leur majorité. Dans la plupart des cas, les jeunes sont orientés vers un logement autonome, ce qui les oblige à devoir s’assumer financièrement. Les jeunes et la communauté éducative ont conscience de cette réalité au moment du choix de leur orientation, c’est pourquoi beaucoup s’engagent dans des filières professionnelles.

Par ailleurs, il est fréquent que les jeunes placés ressentent un sentiment de stigmatisation.

Selon Denecheau (2013), « l'étiquette qui peut être associée à un enfant placé peut être celle d'un jeune difficile, qui « pose des problèmes comportementaux » et dont « les difficultés scolaires sont considérées comme normales et attendues » (Denecheau & Blaya, 2013).

Ainsi les attentes des enseignants vis-à-vis des enfants placés sont parfois moins élevées, ce qui peut s’avérer préjudiciable à leur scolarité et pourrait expliquer une partie des orientations vers les classes spécialisées.

Or on assiste à une surreprésentation des enfants placés en classes spécialisées ou en institutions médico-sociales. Néanmoins, il convient de s’interroger à savoir si ces filières ne seraient pas uniquement des voies de relégation faute de solutions répondant à leurs problématiques. De plus, l’enseignement adapté peut renforcer la stigmatisation et les jeunes peuvent alors vivre cette orientation comme subie et cela peut entraîner un désinvestissement des apprentissages qui peut conduire jusqu’au décrochage scolaire.

Nous allons désormais nous consacrer aux facteurs qui peuvent infléchir sur les mauvaises prédispositions des jeunes en ce qui concerne leur destin scolaire.

Les activités extrascolaires, qu’elles soient culturelles, sportives ou artistiques peuvent selon moi avoir une influence positive sur le parcours scolaire du jeune. En effet, elles sont un vecteur d’épanouissement et génératrices de lien social. Elles permettent en effet au jeune de renforcer sa confiance en lui, de rencontrer des pairs qui pourront avoir une influence positive sur sa motivation et aussi de développer ses capacités de résilience, d’adaptation sociale voire de rencontrer des personnes ressources qui pourront constituer un modèle pour le jeune. En expérimentant le sentiment de succès et d’appartenance à un groupe, elles développent la confiance en soi. En définitive, elles seraient un moyen de se prémunir du risque de décrochage scolaire. Davaillon et Nauze-Fichet (2004) ont d’ailleurs souligné que « les élèves en situation de réussite se démarquent des autres groupes par des activités extra-scolaires plus fréquentes »

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