Le problème de permettre aux personnes âgées de conduire

Aujourd’hui et depuis quelques années, la question d’autoriser les personnes âgées à conduire engendre de nombreuses polémiques. Trop dangereux, diront certains ; mise au banc de la société, diront d’autres. Au final, quelle solution trouver ?

Après avoir mûrement réfléchi à la question, nous sommes parvenus à une solution qui nous semble plausible : Permettre à ces personnes de prendre le volant mais en s’assurant que ceux-ci en sont aptes. Pour ce faire, un examen d’aptitude est idéal.

Ce dernier permettrait ainsi de s’assurer entre autre que la vue du conducteur est suffisamment bonne et que ses reflex sont en éveil. Ainsi évite-t-on de priver ces personnes de ce moyen de locomotion, ce qui nous semble important pour ces raisons :

Empêcher une personne âgée de prendre le volant reviendrait à la priver de son autonomie, à la diminuer de droits au sein de la société. Cette personne qui aurait conduit depuis des années se verrait subitement retirer ce droit sous prétexte de sa vieillesse. À leur place, accepteriez-vous sans broncher que l’on vous retire l’un de vos derniers moyens d’autonomie ?

De plus, l’un de arguments que l’on pourrait trouver afin d’interdire la conduite aux personnes âgées est le risque qu’ils représentent sur la route. Or, si nous observons des statistiques, nous pouvons attester de manière formelle que les jeunes conducteurs sont bien plus sujets à des accidents que les personnes âgées, sans parler des risques de conduite en état d’ivresse ou sous l’influence de la drogue, problèmes très préoccupants aujourd’hui. Dès lors, pourquoi autoriser aux jeunes le droit conduire et le refuser à une personne âgée (expérimentée et moins sujette aux accidents) ? Il y a des conducteurs à risques dans toutes les catégories d’âges.

Ensuite, il a été prouvé par des scientifiques qu’une personne âgée ayant déjà de nombreuses années de conduite a gardé certains réflex, très utiles en cas de dangers sur la route. Ajoutons à cela la prudence dont elle fait preuve très souvent, consciente de ses capacités. Ainsi, une personne dite du troisième âge aura tendance à réduire sa vitesse et la distance à parcourir.

Enfin, la possibilité des transports en commun peut bien entendu être abordée mais qu’en est-il des habitants de la campagne ? Ou des villes pas suffisamment développées pour en disposer ? Quand bien même, beaucoup des aînés ne se sentent pas en sécurité à l’idée d’utiliser ces moyens de transport. Peut-on les y astreindre ? Une personne disposant de peu d’aide et d’aucun moyen de locomotion est en incapacité de faire ses courses, de se rendre chez le médecin, de visiter sa famille ou ses amis,… Elle est donc, au bout du compte et irrémédiablement destinée au placement en maison de retraite.

Bien entendu, la conduite ne peut être accordée à tous et à durée illimitée. Une personne ayant passé son permis jeune peut ne plus avoir les capacités de suffisantes une fois les années passées. C’est dans cette mesure que nous proposons un examen médical. C’est également l’avis de Michèle Merli, déléguée interministérielle à la sécurité routière, pour qui la capacité de conduite doit être abordée le cadre d'une réflexion globale sur l'aptitude à la conduite.

Ainsi, par ces tests, nous anticipons

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