Les territoires perdus de la république
Fiche de lecture : Les territoires perdus de la république. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar moukiche • 28 Novembre 2018 • Fiche de lecture • 3 148 Mots (13 Pages) • 622 Vues
Les territoires perdus de la République
Ouvrage :
- Titre : Les territoires perdus de la République
- Date de parution : Octobre 2002
- Nom auteur : George Bensoussan (Emmanuel Brenner)
- Editeur : Mille et une nuits
- Collection : Pluriel
- Nombre de pages : 369
- Nature : ouvrage collectif Auteur : Emmanuel Bensoussan né le 17/02/1952 est un historien français qui consacre une grande partie de ses travaux sur l’antisémitisme, la Shoah ou encore le sionisme et leur rapport à la mémoire. Il est rédacteur en chef de la Revue d’histoire de la Shoah et responsable éditorial au Mémorial de la Shoah. A travers Les territoires perdus de la République l’auteur se penche sur la résurgence de l’antisémitisme dans les banlieues française. Définitions : Antisémitisme = sentiment systématique d’aversion envers les juifs en tant que peuple ou « race », supposée inférieure. L’antisémitisme peut prendre la forme d’une opinion ou d’une attitude hostile, de discrimination, de racisme, de persécution. Il constitue une négation du droit à la différence. Négationnisme = position de ceux qui nient, contestent ou minimisent la réalité du génocide des Juifs par le régime nazi d’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Le négationnisme s’inscrit dans le cadre plus large du révisionnisme (= attitude critique de ceux qui remettent en cause de manière rationnelle les fondements d’une doctrine, d’une loi, d’un jugement, d’une opinion couramment admise en histoire, ou même de faits établis). Laïcité = principe qui repose sur la liberté de conscience et la liberté de culte, la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses, et l’égalité de tous devant la loi quelles que soient leurs croyances ou leurs convictions. Elle garantit entre autres le libre exercice des cultes et la liberté de religion, mais aussi la liberté vis-à-vis de la religion : personne ne peut être contraint par le droit d’adhérer à une religion. Prosélytisme = désigne une insistance ardente, un zèle déployé par certaines personnes ou groupe en vue de rallier de nouveaux adeptes à une religion et plus largement à une cause. Caractéristiques de l’œuvre : Le problème soulevé par ce livre est celui de l’insécurité grandissante dans les banlieues française. De plus en plus de citoyens, et en particulier de citoyens juifs, sont victimes d’insulte raciale et d’agression physique. Ce livre a donc au premier abord un enjeu social puisqu’il s’agit de dénoncer le comportement haineux de certains à l’égard d’autres. Mais il a aussi un enjeu politique. En effet George Bensoussan s’inquiète de l’inaction de l’Etat qui qualifie ces violences d’affrontements intercommunautaires et d’incivilités. Enfin il est également question du principe de laïcité qui est mis à l’épreuve dans les banlieues.
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Les territoires perdus de la République
SYNTHÈSE & ANALYSE
Résumé sous forme de synthèse :
I – Une nation en désarroi
Quelques chiffres sur l’antisémitisme en France
Entre le 1er Septembre 2000 et le 31 janvier 2002, SOS Racisme et l’Union des étudiants juifs de France ont recensé pas moins de 405 actes antisémites, soit près d’un par jour. Durant toute l’année 2000, on a recensé près de 116 actes graves commis à l’encontre de la communauté juive contre seulement 30 visant d’autres communautés, ainsi que 603 menaces à caractère antisémites contre 119 visant d’autres communautés.
Selon la CNCDH (commission nationale consultative des droits de l’Homme), en 2002, 60% des agressions racistes en France ont touché les juifs.
L’antisémitisme est donc encore fort en France
Profil type d’agresseur
La quasi-totalité de ceux qui commettent des actes antisémites sont des jeunes d’origine maghrébine et musulman. Sur les dizaines d’agresseurs interpellés en 2001 pour des faits d’antisémitisme, deux seulement appartenaient à l’extrême droite.
Cependant pour l’auteur, dénoncer la dérive antisémite (voir anti-française et antirépublicaine) d’une partie de la communauté maghrébine ce n’est pas la stigmatiser mais c’est au contraire défendre son droit à l’intégration en France. Le refus de parler clair n’aide pas ceux qui souhaitent se démarquer de ces actes qu’ils réprouvent.
Quelques facteurs de la montée de l’antisémitisme en France
- Une hausse de l’immigration arabo-musulmane car forte tradition antijudaïsme dans le Maghreb.
- Echec de l’école de la République, devenue un véritable lieu de tourmente et le reflet de la violence sociale (comme en témoigne les Z.E.P).
- Une communautarisation accélérée d’une partie de la population magrébine en France, phénomène d’un repli identitaire dû à un échec d’intégration.
- La nouvelle doxa selon laquelle, l’humiliation de jadis (le colonialisme) et celle d’aujourd’hui (ségrégation non dite) légitimerait le nouvel antisémitisme.
- Libération de la parole antisémite dans la sphère privée, et qui est tout juste contenu dans la sphère public. En découle une banalisation des propos antisémites alors que quelques années auparavant il s’agissait d’une véritable transgression.
- Les autorités ont tendance à adopter un profil bas et à ne pas systématiquement condamner les auteurs d’actes antisémites. Une manipulation des jeunes maghrébins musulmans Les élèves sont en réalité sujets à des pressions familiales les obligeant à adopter un certain comportement et à penser d’une certaine manière. De plus, ils sont sous l’influence d’imams, le plus souvent autoproclamés, qui déconstruisent leur enseignement républicain et les encouragent à s’en tenir à une interprétation stricte du Coran, parfois même à commettre des actes racistes ou antisémites. Ils sont également manipulés par la propagande antisémite ou encore les théories négationnistes, et
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