Les sorcières de Salem.
Cours : Les sorcières de Salem.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Louise Giraud • 27 Avril 2016 • Cours • 1 478 Mots (6 Pages) • 1 065 Vues
II) Le contexte historique
La sorcière fut l’un des personnages le plus méprisé et craint de toute la mythologie. A l’époque, être traitée de sorcière était l’une des pires accusations possible, elles étaient le méprît de la société. L’image des sorcières a fortement marqué l’esprit humain. Cependant, au début, la sorcière était plutôt assimilée à une magicienne possédant des pouvoirs surnaturels et n’avait pas de mauvaise réputation. Selon certaines croyances, elles étaient même des descendantes de puissantes mais inoffensives déesses de l’antiquité. La vision que les gens ont des sorcières est très variable selon les cultures. Dans le monde occidental, la sorcière est associée à sa capacité de voler sur un balai. Le mot « sorcier » vient du latin « sortiarus » qui veut dire « diseur de sorts ».
a) Les sorcières durant l’antiquité
Il est difficile d'avoir une vision précise de la pratique de la sorcellerie dans l'Antiquité. Cependant, de nombreuses références particulièrement littéraires, montrent une pratique continue de la sorcellerie durant cette période. Thessalie est la région d'origine des sorciers en Grèce. Apulée (écrivain, orateur et philosophe) la qualifie de « terre natale de l'art magique ». Plusieurs personnages mentionnés dans la littérature en sont originaires tel que Pamphile qui est un personnage des Métamorphoses d’Apulée. Elle tombe amoureuse de tous les jeunes hommes qu’elle voit et les transforme en pierres ou en animaux s’ils lui résistent.
Représentation de sorcières dans l’antiquité
b) Les sorcières durant le Moyen-âge
Ensuite, Au Moyen Âge, en Europe, on parle déjà de pacte avec Satan. Au 11e siècle, la chrétienté commence la chasse aux hérétiques. Jusqu’à la fin du 16e siècle, sorciers et sorcières étaient considérés comme des guérisseurs, ils étaient donc indispensables dans les villages où les habitants étaient superstitieux. On ne connaissait rien du corps humain ni de la nature, c’est pourquoi les maladies, la famine, les tempêtes, la mort étaient vus comme des phénomènes surnaturels qu'il fallait combattre, ainsi, ceux qui avaient le pouvoir d’entrer en contact avec ces forces étaient utiles pour protéger les villageois. Au début de cette période, Clovis proclama la Lex Salica condamnant les sorciers à payer de fortes amendes. Le code de Charlemagne prévoyait également des emprisonnements. Mais c'est en 1326 que commence la persécution des sorciers qui s'étale sur près de quatre siècles.
Représentation sorcière au Moyen-âge
c) Les sorcières durant les Temps modernes
Au milieu du XVe siècle, le stéréotype de la sorcière n’est pas pleinement développé. Ce sont le processus judiciaire et les livres qui permettent de développer celui-ci. En 1563, Jean Wier, qui était médecin à la cour de Clèves, souhaitait tempérer les premiers persécuteurs, considérant les sorcières comme des « esprits égarés », ce que Montaigne exprima également dans la réédition de ses essais de 1588. Les exécutions des sorcières étaient fondées sur des aveux que les inquisiteurs leur arrachaient, utilisant la torture ou en leurs faisant des promesses mensongères. D'abord seulement exercés par les gens d'Église, les procès sont ensuite pris en charge par les laïcs. En 1599, le roi d’Angleterre Jacques Ier montra comment prouver la culpabilité d'une sorcière. Par exemple, en la piquant : si la piqûre ne saignait pas, la sorcière était reconnue coupable, ou bien, en la jetant à l’eau : si la femme remontait à la surface après y avoir été jetée, elle serait jugée comme sorcière. Il est donc évident pour les historiens que la plus mauvaise période pour les sorcières fut de la deuxième moitié du 16e à la fin du 17e siècle, cependant leur chasse s’éteint petit à petit à partir du 17-18e siècle, lorsque la population se rend compte que les sorcières sont des inventions du gouvernement amplifiant les croyances déjà omniprésentes, réalisant que des faits tels que le sabbat qui était une prétendue assemblée cérémonielle de sorciers et de sorcières, marqué par le culte rendu au diable ou encore le transport sur un balai ne sont que des histoires imaginaires et impossibles car si les vraies sorcières existaient, elles auraient pu échapper au bûcher par quelques tours. Historiens et chercheurs estiment aujourd’hui le nombre de victimes entre cinquante et cent mille sur les deux siècles en Europe, où tant les tribunaux de l’inquisition que ceux de la réforme, les conduisaient au bûcher. Un chiffre élevé en proportionnel à la population européenne de l’époque. Suite à cet évident massacre, plusieurs pays prirent des décisions comme en France où Louis XIV remplaça les exécutions à mort par des bannissements à vie. Ensuite, aux États-Unis, le juge et tous les membres du jury du Massachusetts signèrent
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