Les Peurs Alimentaires
Compte Rendu : Les Peurs Alimentaires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 15 Juin 2014 • 1 855 Mots (8 Pages) • 730 Vues
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1. Préparation de la synthèse des documents.
1.1.
Le document 1 est un extrait de l’ouvrage de Madeleine Ferrières, professeur d’histoire moderne à l’université d’Avignon, intitulé Histoire des peurs alimentaires. paru aux Editions du Seuil en 2002. Dans ce dernier, l’auteur s’attache à reconstituer le comportement actuel de la population vis-à-vis de la nourriture se basant du Moyen-âge à l’aube du XXème siècle.
Cet extrait que l’on peut qualifier d’étude sociologique s’intitule « La maladie du bœuf anglais ». L’idée directrice de ce document est que depuis le XXème siècle, notre communauté qui est devenu une société de consommation, nos peurs ne sont plus d’ordres quantitatives (peur de la famine) mais qualitatives (hantise de manger du corrompu). En effet comme l’explique M. Ferrières, en 1830, vendre une vache malade n’était pas prohibé. On n’éprouve pas la peur d’avoir consommé de la viande aux poumons tuberculeux (lait,viandes.). On se persuade comme le prouve l’article « une anecdote d’abattoir », les risques de contamination chez le consommateur est éludé pour mettre l’accent sur l’aspect sensationnelle de l’histoire et des préjugés sociétales.
Les idées qui méritent d’être retenues sont les suivantes :
• Entre 1810 et 1860 on se convainc qu’il n’y a aucun risque de contamination par un animal souffrant de pulmonie parce qu’à l’époque on ne fait d’analogie entre la maladie du bœuf (pulmonie) et la tuberculose (maladie qui attaque les poumons chez l’homme).
• Le contrôle de la qualité de la viande laisse à désirer. Seule une minorité de gens informés comme les vétérinaires affirme qu’il n’y a aucune rigueur sanitaires dans les abattoirs, regrettant même la rigidité du peuple Juif. On ne s’inquiète pas de la qualité de la viande mais de la quantité.
1.2
Le document 2 est un extrait de l’ouvrage Sociologies de l’alimentation paru chez PUF en 2002, rédigé par le sociologue et anthropologue Jean Pierre Poulain, professeur à l’université de Toulouse. Comme le précédant document, il s’agit d’une étude sociologiques traitant des « mangeurs modernes ».
L’idée directrice est que l’on constate une rupture radicale des mœurs. Avant le XXème siècle, la civilisation a connu la famine et craignait de ne pas manger à sa faim alors qu’aujourd’hui on peut parler d’abondance voir de surconsommation alimentaire du au phénomène de la mondialisation. Le concept ‘’ d’aspect social alimentaire’’ permet de voir l’alimentation comme un facteur structurant une organisation sociale.
Les idées principales de l’extrait :
• Il y a une mutation de l’alimentation contemporaine. Les mentalités ont évoluées. Quelque soit les milieux sociaux (la qualité, le contenu et les quantités sont variables selon le milieu) tout le monde mange à sa faim. La notion de surabondance s’insinue dans les mœurs.
• Depuis 1996 on peut parler d’une véritable prise de conscience, d’une peur rétroactive de ce que l’on a pu manger à notre insu : la crise de la vache folle et la recrudescence des O.G.M. provoquent un véritable scandale.
• Depuis cette crise, l’anxiété des mangeurs est exponentielle. On cède à la psychose, on veut s’assurer de ne pas manger de la viande corrompue. On parle de « mal bouffe » et contrairement au XIXème siècle, chaque incident est mis à la une. Les médias en raffolent.
• Pour répondre à ce besoin de traçabilité, de qualité, cet psychose entraîne le retrait de toutes viandes jugées suspectes entraînant de lourdes conséquences pour de nombreuses filières de productions.
• L’évolution du quotidien, l’influence de la mondialisation et l’américanisation des mentalités changent radicalement les habitudes alimentaires et engendrent en France une explosion du taux d’obésité.
• Face à ce phénomène de mondialisation, on se mobilise créant une « résistance ». Des figures emblématiques comme José Bové, leader de la confédération paysanne se rebelle et démantibule un restaurant Mac Donald en construction dans la ville de Millau, figure emblématique de la mal bouffe américaine. Cette mal bouffe devient un combat donnant à José Bové le statut de « sauveur », « défenseur des victimes de la mondialisation ».
1.3
Le document 3 est article de presse intitulé « C’est cuit pour le cru » écrit par le journaliste Samuel Gontier paru dans Télérama, semaine du 14 au 20 décembre 2007 traitant du reportage diffusé à la télévision sur France 3 « ces fromages qu’on assassine ». Le type de cet article est informatif, mais on note une sympathie certaine du critique en faveur de la cause défendue dans cette émission. Le film dénonce les manœuvres malhonnêtes de certains gros industriels qui, en France à notre époque, cherchent à discréditer nos fromages au lait cru. Certains industriels de l’agro-alimentaire, en particulier Lactalis, mènent une guerre visant à l’éradication des fromages AOC français fabriqués à partir de lait cru. La photographie illustre ces derniers par des meules de Roquefort qui sont affinées en cave, tandis que le journaliste cite des marques de fromages industriels très présents dans les grandes surfaces, parmi lesquels le « cheese » des Mc Do, emblèmes de la « mal bouffe » et de l’américanisation de notre alimentation. Le but de cette guerre est de s’assurer le monopole du secteur fromager en « assassinant » toute concurrence.
1.4
Le document 4 est un document iconographique, plus précisément un photomontage réalisé par Lionel Montico en 2007 et titré « Alerte à la bouffe folle : j’avance masquée ». Comme l’indique l’expression « bouffe folle » apparu dans les années 90, l’époque concernée est récente. Le photographe fait allusion aux fléaux contemporains liés à la nourriture industrielle, nous pouvons citer la crise de la vache folle en 1996 mais s’amuse surtout de la ribambelle de précautions prises par le consommateur et de l’aspect irrationnel des mesures imaginées par chacun. Le premier plan met en valeur un sandwich tout juste sorti de son étui de cellophane ; c’est donc un produit industriel dont on va se méfier parce qu’on ignore l’exacte origine des ingrédients.
Le second plan est flou et représente une femme masquée qui se tient à l’écart de la table, bras tendu. Elle tient une fourchette alors qu’on
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