Le Mont Blanc
Cours : Le Mont Blanc. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Axel.d • 25 Avril 2017 • Cours • 390 Mots (2 Pages) • 606 Vues
Un mont moins blanc, des glaciers érodés, des pentes instables, un écosystème appauvri, des paysages bouleversés… Le toit de l'Europe va se métamorphoser sous l'effet du réchauffement.
Les températures, qui ont augmenté de 1,5 degré au XXe siècle, pourraient, d'ici à 2100, s'élever de 4 à 5 degrés. En juillet, le mois le plus chaud, il faudra monter à 4 083 mètres, 700 mètres plus haut qu'aujourd'hui, pour trouver l'isotherme zéro degré. Or, le massif compte moins d'une dizaine de sommets de plus de 4 000 mètres. Le domaine connaissant des températures négatives sera ainsi dix fois moindre.
Le couvert neigeux à moyenne et basse altitudes devrait disparaître, car la limite de la neige devrait remonter d'environ 150 mètres par degré de réchauffement d'ici à la fin du siècle. Le climat devrait alors être celui qui prévaut aujourd'hui dans les Pyrénées. Les conséquences seront innombrables. Les glaciers, la faune, la flore et les hommes vont être affectés.
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Cette première publication, qui devrait s'enrichir au fil des mois, montre notamment le retrait spectaculaire des glaciers. Voilà 18 000 ans, leur superficie occupait 450 km2 et ils descendaient jusque dans la banlieue lyonnaise ! En 2000, ils ne couvraient plus que 160 km2. D'ici à 2100, ils pourraient perdre de 50 % à 90 % de leur masse. La mer de Glace, l'un des quatre glaciers du massif, et le plus visité, a déjà reculé depuis 1993 de 645 mètres et devrait d'ici à vingt ans se rétracter encore de 700 à 1 000 mètres. Le glacier des Bossons, lui, a diminué depuis 1984 de 980 mètres, selon Christian Vincent, chercheur au Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (LGGE) de Grenoble. "Tous les glaciers reculent en moyenne de 20 à 30 mètres par an", indique le glaciologue.
L'habitat des dizaines de mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens qui vivent sur ces pentes sera lui aussi bouleversé. "Nous allons indéniablement vers l'érosion des espaces alpins, dit Anne Delestrade, directrice du CRÉA. Et vers une perte du vivant."
A la fin du siècle, le massif alpin sera plus boisé, mais avec davantage de feuillus. L'épicéa, l'arbre dominant à l'étage subalpin, devrait remonter de 500 mètres pour rencontrer son "optimum altitudal" qui passera de 1 300 à 1 800 mètres. Mais cette essence pourrait souffrir des sécheresses de l'été et ne sera plus majoritaire dans le paysage subalpin.
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