Bienfaits d'un boisé pour l'être humain

Est-ce que l’écosystème d’un boisé apporte des bienfaits psychologiques et physiques sur l’être humain?

Pour appuyer notre hypothèse, nous avons effectué une batterie de tests combinée à beaucoup de lecture afin de démontrer l’impact positif d’un écosystème forestier pour l’être humain. Le boisé de la Maroni est composé d’une quantité importante d’arbres ce qui réduit les diagnostiques d’infarctus. (Reeves, 2011) En effet, il y aurait sept millions de morts prématurées par année occasionnées par la pollution atmosphérique qui causerait principalement des décès liés aux maladies cardiovasculaires, aux AVC et aux cancers. (OMS,2012) L’étude Six City Study, réalisée en 1993 par l’université Harvard, a permis de mettre en évidence de manière claire l’importance des écosystèmes forestiers. En effet, ils ont suivi des groupes d’individus provenant de six villes américaines moyennes différentes durant une période variant autour de quatorze ans. Les résultats sont frappants, il y a 20% plus de mortalité dans la ville la plus polluée. L’action des arbres est ainsi primordiale, car les écoservices qui englobent tous les processus par lesquels les écosystèmes naturels contribuent à maintenir la vie humaine. Les écosystèmes purifient notre air et notre eau. Ils détoxiquent et décomposent nos déchets, etc... (Campbell, 2007) La très bonne diversité des espèces arborescentes du boisé de la Marconi permet également une expérience visuelle inouïe en raison des couleurs qui se prolongent jusqu’au bien-être corporel. En effet, nous sommes tous attirés par la couleur et les vertus médicinales de la chromothérapie commencent à être de plus en plus reconnues par la communauté médicale. (Mehrabian et Russell, 1974) Chaque couleur possède un impact, car le noyau amygdalien du cerveau influence les traitements cognitifs de l’information par un phénomène dit de transfert d’affect créant une activation physiologique. (Garrett et Maddock, 2001) Le vert représente la jeunesse, la croissance, l’espoir, la confiance, la créativité et est anti-stress. (Lichtenfeld,2011) Le brun est apaisant et réconfortant. L’orange suscite l’attention, le plaisir et le rire. Bien que généralement détesté, le jaune provoque le bonheur. Finalement, le rouge est la couleur la plus puissante, elle dynamise, ressource, régénère, mais en excès, c’est l’agressivité et la honte. (Causse, 2014) (Bourdin, 2012) Cependant, il existe une exception. En effet, en raison de l’épigénétique certains individus vont détester une couleur sans savoir pourquoi. (Dias, Ressler, 2013) L’influence physiologique des couleurs s’étend jusqu’à la peau qui possède une photosensibilité comparable à la rétine. (Campbell, Murphy, 1996) Au-delà de l’expérience visuelle, il y a l’expérience auditive qui s’ajoute à la fréquentation d’un écosystème forestier. Des études bioacoustiques ont révélées que les sons biophoniques et géophoniques étaient bénéfiques pour l’humeur et la santé mentale. Le chant des oiseaux était le plus propices à la détente et à la libération du stress. (Université Surrey, 2011) En 2018, une nouvelle étude fut conduite, par le King’s College London, et a démontré que même pour une courte exposition les bienfaits perdurent durant plusieurs heures. De plus, les phytoncides comme l’α-pinène et le limonène provenant des arbres vont stimuler le sens olfactif selon un principe très similaire à l’aromathérapie. En bref, la sylvothérapie va réduire l’activité nerveuse sympathique, augmentent l’activité nerveuse parasympathique et régulent l’équilibre des nerfs autonomes ce qui provoque une baisse de la tension artérielle, de la fréquence cardiaque, de l’adrénaline ou de la noradrénaline urinaire en plus de renforcer les lymphocytes NK en raison de l’influence indirecte des systèmes endocriniens et immunitaires par le réseau psycho-neuro-immuno-endocrinien. De plus, les milieux forestiers pourraient influencer les réactions psychologiques par l’intermédiaire du cerveau et du système nerveux. Des études ont prouvé que les bains de forêt réduisent sensiblement les scores pour l’anxiété, la dépression, la colère, la fatigue et la confusion. La fréquentation d’un écosystème forestier permet d'accroître les taux sériques d’adiponectine produits par le tissu adipeux ce qui diminue les risques de souffrir de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires ou d’obésité. De surcroît, l’environnement forestier renforce le système immunitaire en favorisant l’augmentation de l’activité des cellules NK ce qui se traduit par une meilleure résistance aux virus, tumeurs et bactéries en plus d'accroître la quantité de protéines anticancéreuses contribuant ainsi à la prévention du cancer. Également, les populations vivant dans les zones où la superficie forestière est moindre présentent des indices comparatifs de mortalité (ICM) par cancer significativement plus élevés que les populations vivant dans les zones à couverture forestière plus importante. (Li, 2019) Le couvert arborescent du boisé de la Marconi était supérieur à 100% ce qui est excellent. En effet, il intercepte les précipitations et protège les sols en atténuant ainsi l’impact des intempéries ce qui est essentiel pour conserver les nutriments qui nourrissent la microflore du sol et permet aux plantes de mieux pousser. (Bac professionnel Forêt 1ere et terminale, s.d) (Beaulieu, 2017) La diversité de la microflore du sol est presque uniquement dû au pH du sol et comme le sol du boisé de la Marconi est très acide (pH de 3,8; 4,1 et 4,4 respectivement pour les horizons 1, 2, 3), la diversité microbienne y est moins importante. (Campbell, 2007) Ces résultats peuvent toutefois variés, car le pH peut facilement varier en fonction de la pluie et de la quantité de feuilles au sol. (Hoyle, 1973) Les sources de diversité microbiennes (sol, végétation et animaux) et la biodiversité des espèces sont excessivement importantes pour stabiliser les communautés biologiques. En effet, selon une étude de chercheurs de Cedar Creek, les communautés diversifiées sont plus stables d’une année à l’autre sur le plan de la productivité et résistent mieux aux espèces envahisseuses. (Campbell, 2007) Cette diversité est très importante. En effet, l’aérobiologie (Womack et al. 2010, Polymenakou 2012, Bowers et al. 2013) montre que les populations humaines ont un réel lien biologique avec leur environnement ambiant (en plus de tout contact physique direct avec l'environnement). Ces sources de données suggèrent que différentes sources et compositions de microbiote environnemental par le biais d'interactions avec le microbiote humain et d'autres voies immunomodulatrices (von Hertzen et al. 2011, Rook 2013) - peuvent, par inadvertance, avoir une influence protectrice ou néfaste sur la santé humaine. Ainsi, lorsqu’un écosystème forestier comme le boisé de la Marconi qui possède un très bon indice de diversité de 0,9 se trouve à proximité de notre résidence, l’influence est positive, car la diversité microbienne naturelle est maintenant considérée comme un facteur important du fonctionnement immunologique normal de l'homme et potentiellement d'autres aspects de l'homéostatique. (von Hertzen et al. 2011, Morand, Lajaunie, 2018) Également, de plus en plus de preuves montrent que la diversité accrue de la faune peut réduire la propagation de nombreux agents pathogènes de la faune pour les humains. La propagation de la maladie de Lyme, le cas le mieux étudié, semble être diminué par le maintien de l'intégrité biotique des écosystèmes naturels. (MEA, 2005) À l’inverse, la dysbiose du microbiote humain a été associée à une série de troubles immunologiques, gastro-intestinaux, métaboliques, psychiatriques et comportementaux observés chez l'homme. (Round et Mazmanian 2009, Clemente et al. 2012, Parker et Ollerton 2013, Rook et al. 2013, Belizario et Napolitano 2015). De plus, le couvert arborescent du boisé de la Marconi qui est supérieur à 100% permet de diminuer les sons antropophoniques qui occasionnent la disparition de biodiversité. Ces bruits perturbent le comportement des oiseaux. En effet, le bruit des voitures, par exemple, va interférer avec leurs signaux de communication, leur détection des prédateurs, modifie les niveaux d’hormones de reproduction allant même jusqu’à une interférence avec la reproduction menaçant ainsi la survie des individus ou des espèces. (Dooling, Popper, 2007) Le bioacousticien Bernie Krause affirme que en cinquante ans, cinquante pour cent des sons de ses archives proviennent d’endroits où les habitats n’existent plus… Ces données sont alarmantes, car la santé de l’être humain est dépendante de la biodiversité. En effet, le déclin de la biodiversité pourrait en réalité augmenter le risque de maladies chroniques pour l'humanité. Cette idée découle du fait que l’humain sera soumis à une flore bactérienne environnementale moindre rendant le système immunitaire plus fragile.(Baohong, Mingfei, Longxian, Zongxin, Lanjuan, 2017) De plus, la perte de biodiversité signifie la perte d’écoservices et de végétaux pouvant servir à l’amélioration de la médecine et de la santé humaine. (Campbell, 2007)

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