Analyse de situation en soins infirmiers

Institut de formation en soins infirmiers                         Date de remise : 28/01/2019

∙ L’intitulé : « Validation de l’UE 4.1 Soins de confort et de bien être : Accompagner une personne dans la réalisation de ses soins quotidiens

UE 4.1 Soins de confort et de bien-être

Le confort et le respect de la pudeur lors d’un électrocardiogramme

Introduction

J’ai décidé de choisir la situation suivante : Le confort et le respect de la pudeur lors d’un électrocardiogramme, car j’ai pu observer que ces deux concepts sont très importants lors d’une prise en soin. En effet, la plupart des patients que j’ai pu côtoyer éprouve un sentiment de gêne pendant cet examen. Donc je me suis questionnée sur cette notion de pudeur et donc de confort que peut induire un acte face au regard d’autrui et celui du patient.

Description

Dans le cadre de l'UE 4.1 « confort et bien-être », j'ai tenté de décrire et analyser une situation rencontrée en stage en identifiant les « bonnes et mauvaises » pratiques et en les argumentant. J'ai effectué mon stage dans une clinique sur Montpellier dans le service de médecine en cardiologie comptant 45 lits. Le personnel du service est composé de 3 IDE, de 4 aides-soignants, d'une cadre de santé, d'un médecin résident ainsi que d'autres professionnels qui interviennent (Cardiologue, kinésithérapeute, assistante sociale, secrétaire médicale…).

La situation que j’ai décidé de décrire s’est déroulée le 5éme jour de mon stage (14/12/2018), j’étais du matin. L’infirmière m’a demandé de la suivre pour effectuer les électrocardiogrammes du jour avant intervention (soin infirmier relevant du rôle propre : article R.4311-7 Légifrance (1)). Avant de commencer, l’infirmière m’a demandé si j’avais déjà réalisé auparavant ce genre de soin. Je lui ai répondu que non. L’IDE a alors pris le temps de m’expliquer chacune des bases de l’électrocardiogramme, le fonctionnement de l’appareil, la position de chacune des électrodes en fonction de sa couleur, leurs emplacements respectifs, les précautions à prendre, comment installer le patient, le mettre en confiance, lui expliquer le déroulement de l’ECG, respecter sa pudeur et son intimité…D’autant  plus que le patient que nous avons pris en charge était dans une chambre double. Mr C a 65 ans, il est rentré dans le service pour une coronarographie qui doit se dérouler le lendemain. Il est autonome pour les actes de la vie quotidienne et il n’a pas de problèmes cognitifs.

Analyse 

Suite à la description de cette situation Je me suis questionnée sur ce qu’était un électrocardiogramme ? Pourquoi préparer le patient au préalable que ce soit physiquement ou moralement ? Qu’est-ce que la pudeur et  en quoi le respect de la pudeur amène au confort du patient ?

L'électrocardiogramme (2) est un des examens les plus fréquents en cardiologie. Il a pour objectif de mesurer le rythme cardiaque en enregistrant l'activité électrique du cœur. Il est indiqué chez les personnes qui se plaignent d'une douleur thoracique, un des premiers symptômes observés dans la plupart des affections cardiaques. L'électrocardiogramme est également réalisé dans le cadre d'un bilan préopératoire avant une intervention chirurgicale.

L'ECG est essentiellement réalisé au repos (patient allongé sur le dos). L'électrocardiogramme est un examen non invasif et indolore. Il n’entraîne pas d'effets indésirables et aucune précaution particulière ne doit être prise avant l'examen, sauf bien sûr, le confort physique et morale du patient afin que l‘acte soit fait dans les meilleures conditions. Un examen reste toujours un moment stressant pour le patient (Mr C.) et suggère une information et une préparation en amont.

Afin de traiter ce problème, il m’a paru important de définir ce qu’est la pudeur  « Discrétion, retenue qui empêche de dire ou de faire ce qui peut blesser la décence (…). Réserve de quelqu’un qui évite de choquer, de gêner moralement (…). Délicatesse (3) ». Dans notre situation, cette première définition s’adresse au soignant à qui il revient la décence et la conscience professionnelle de ne pas choquer le patient en n’appliquant pas de mesures en vue de le respecter dans sa pudeur. Pendant le soin, nous avons communiqué, essayant ma collègue et moi-même d’établir une relation de confiance. Nous étions à son écoute et disponibles. Dans l’intimité, il nous a été permis d’instaurer un climat propice aux échanges et donc induit une meilleure prise en charge. « Sentiment de gêne qu’éprouve une personne à se montrer nue ». Cette deuxième définition exprime bien les conséquences profondes psychiques de la personne, mal à l’aise à exhiber son corps, dénudé à autrui.  L’IDE informe la personne de l’examen qu’il va subir, lui explique son déroulement, le temps que cela va mettre. Elle me présente en tant qu’étudiante infirmière et demande au patient si cela ne le dérange pas que j’assiste à l’examen (le patient accepte). Au moment où l’infirmière demande au patient de se déshabiller,  je remarque que le rideau de séparation n’est pas tiré du côté du lit de l’autre patient, je m’empresse de le tirer et ainsi préserver l’intimité et la pudeur de la personne soignée. Mr C se déshabille (il reste en slip), je le sens un peu gêné, il se recouche sur son lit. La chambre est bien chauffée mais je décide comme même de le couvrir au niveau de ses parties intimes ce qui permet au patient d’être un peu moins anxieux et plus détendu. Le professionnel de santé lui demande de mettre ses bras le long du corps, jambes décroisées, détendu et rassuré. Elle se place du côté gauche (côté cœur). Elle se nettoie les mains avec le SHA (solution hydro-alcoolique) et tout en m’expliquant ses gestes elle pratique l’ECG. Après l’examen l’infirmière demande au patient de se rhabiller et lui dit qu’elle transmet les résultats au cardiologue pour lecture. Elle lui rappelle aussi qu’il est prévu pour le bloc aujourd’hui en lui donnant l’heure de passage approximative.

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