APP de stage

         APP : stage USLD        3eme Année / S5

         S5 A

Actuellement étudiante en troisième année à l’institut de formation en soins infirmiers, j’effectue un stage de cinq semaines dans une unité de soins longue durée. C’est ma quatrième semaine de stage.

Mon analyse portera sur l‘encadrement d’une étudiante de deuxième année. Le soin consiste à poser un perfusion d’hydratation. Le cathéter a déjà été posé en amont. Cette étudiante est en stage depuis trois semaine dans le service. Mme M est la patiente à qui elle doit poser la perfusion.

Dans un premier temps je demande à l’étudiante si elle est d’accord pour que je l’encadre, ce qu’elle accepte immédiatement. Puis elle me dit : « je vais faire pleins d’erreurs parce que je ne l’ai jamais fait et que je stress beaucoup ». Au vu de ses propos je la rassure et je lui dis qu’elle n’est pas seule pour effectuer le soin et qu’en cas de doute elle peut me demander et je l’aiderai du mieux que je peux. Nous voyons ensemble ce qu’elle a appris lors de l’UE 4.4 « Thérapeutiques et contribution au diagnostic médicale » du semestre 2. Je commence tout d’abords à lui demander si c’est un soin qui relève du rôle propre ou prescrit. Elle me répond que c’est un soin du rôle prescrit. Par la suite, je lui demande de me décrire son soin et comment elle pense commencer.

A ce moment-là je la sens très stressé et peureuse à l’idée de faire une faute. Je me questionne donc sur ma manière d’avoir aborder le soin, est-il correct de lui demander comment elle va s’y prendre ? S’est-elle sentie en difficulté face à cette question ? Aurais-je du lui expliquer le soin en amont ?

Au vu de son état, je décide de faire autrement et lui demande si ça lui convient. Je lui propose de lui expliquer comment se déroule le soin en lui expliquant avec le matériel sous les yeux afin qu’elle puisse visualiser et manipuler en suivant. L’étudiante de deuxième année accepte et dis : « Tu sais, tu es jeune mais moi j’ai déjà plus de trente ans donc c’est compliqué pour moi d’assimiler aussi rapidement que vous les jeunes ». De nouveau je me questionne, sur la posture que je dois adopter pour la mettre en confiance, s’est-elle sentie comme « inférieure » ? A-t-elle une appréhension pour le soin qu’elle n’a pas verbalisé ? A-t-elle eu une mauvaise expérience auparavant lors de ce soin ? Donc, après cela je lui demande ce qui la met dans cet état, elle me répond qu’elle sait reconnaitre ses difficultés puis ayant un manque de confiance en elle ça la déstabilise lors des soins nouveaux. A la suite de ca je l’informe qu’elle ne sera pas seule pour effectuer le soin, je serais la pour la guider si besoin ou pour répondre à ses interrogations si elle en a. L’étudiante de deuxième année me dit qu’elle se sent rassuré et qu’elle est d’accord pour que je lui explique le soin avec le matériel à disposition afin qu’elle le visualise mieux.

Dans un second temps et après avoir lui avoir expliqué le soin, je lui demande si elle a des question ou si y’a des choses qu’elle n’a pas compris. Elle me répond que non c’est bon après avoir pu poser quelques questions elle se sent capable d’aller dans la chambre de la patiente. Elle rajoute également qu’elle a trouvait intéressant le fait de reprendre en amont le soin avant de le faire. Avant de s’y rendre je lui demande si elle a vérifié la prescription médicale ? Elle prend le classeur des traitements et vérifie ce qui est prescrit afin de préparer son guéridon. Elle me dit ensuite toute les vérifications nécessaire à effectuer sur la prescription médicale mais aussi la règle des cinq B (Bon patient, Bon moment, Bonne voie, Bonne dose et bon médicament) puis elle me dit dans quel but Mme M. à cette prescription. A savoir pour traiter la déshydratation.

A cette étape j’ai pu mettre en avant le principe de comprendre qui est la première étape de l’encadrement. Elle consiste à évaluer les connaissances de l’étudiants, à lui poser des questions par exemple sur quel type de soin il s’agit : rôle propre ou prescrit ? Dans cette situation, la pose d’une perfusion d’hydratation relève du propre prescrit selon l’article R4311-7 de code de la santé publique. En ce qui me concerne, je veiller à être à l’écoute, bienveillante, mais aussi qu’elle se sente en confiance afin d’appréhender le soin différemment pour le réaliser avec le moins d’aprioris possible. Ce travail d’encadrement a été pour moi quelque chose de compliqué au départ puisqu’étant encore étudiante je ne voulais pas qu’elle se sente comme évaluer ou « inférieure » à moi. Le but de mon questionnement était de savoir si elle avait la/les connaissances et si ce n’était pas le cas les lui apporter. J’ai senti un mal alaise au départ chez moi dans le sens ou c’était un premier encadrement d’étudiant. Mais cette pratique fera partie intégrante de mes valeurs lorsque je serais future professionnelle.

La deuxième étape de l’encadrement est agir tout en laissant l’étudiant autonome afin qu’il puisse ensuite se remettre en question sur sa pratique. L’étudiante de deuxième année me montre son guéridon. Ce dernier est complet en revanche, je lui ai demandé si elle était sûr que c’était le bon antiseptique qu’elle prenait. Elle avait pris de la bétadine scrub. Je vois qu’elle est en difficulté donc, je lui demande si elle connait la différence entre la bétadine scrub et la bétadine alcoolique ? Elle me répond : « la bétadine scrub c’est celle qui mousse alors que la bétadine alcoolique elle désinfecte ». Je lui demande donc de revoir ce qu’elle a mis sur son guéridon et immédiatement elle s’aperçois de son inversion. Paniqué elle me dit que c’est une faute et qu’elle ne comprend pas pourquoi elle l’a faite en sachant qu’elle a la connaissance. Je la rassure et je lui dis que c’est la première fois qu’elle fait ce soin, qu’elle est encadrée par une autre étudiante donc cela peut aussi perturbé et amener à faire des erreurs. Je rajoute à la fin, qu’ayant réajusté il n’y avait pas de raison qu’elle recommence cette inversion.

Nous entrons dans la chambre de Mme M. je me présente et l’étudiante de deuxième année fait de même. J’informe la patiente que nous sommes deux parce que je vais l’encadrer et qu’il n’y a pas de raison que ça se passe mal. L’étudiante lui explique ensuite le soin et ce pourquoi elle a une perfusion d’hydratation. Avant de commencer le soin, elle met la présence et demande à Mme M par des questions ouvertes sont identités (Nom de jeune fille, Nom, Prénom et date de naissance).

Je me positionne de manière à bien visualiser le soin, elle ouvre la perfusion, ouvre la tubulure, imbibe les compresses avec de la bétadine alcoolique. Elle raccorde la tubulure à la perfusion et faisant attention à ce que l’embout à raccorder reste dans l’emballage. Au moment de la purge elle me demande si je peux lui rappeler comment il faut procéder. Je lui explique qu’il faut qu’elle chasse l’air, qu’elle remplisse le stilligouttes à moitié et ensuite qu’elle retourne la perfusion afin de la purger en ne laissant aucune bulles. C’est ce qu’elle fait par la suite et va suspendre la perfusion au pied à perfusion. Elle profite de l’accroche au niveau du régulateur de débit pour accrocher la tubulure afin qu’elle ne traine pas par terre. Elle prend ensuite deux compresses afin de pouvoir raccorder la tubulure au cathéter. Cette pratique fait référence à la compétence 4 qui s’intitule : « Mettre en œuvre des actions à visée diagnostique et thérapeutique ».

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