Situation vécue APP 1er stage en chirurgie viscerale
Rapport de stage : Situation vécue APP 1er stage en chirurgie viscerale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Amin Ouatik • 14 Janvier 2019 • Rapport de stage • 599 Mots (3 Pages) • 7 897 Vues
APP: Barrière de la langue
Actuellement étudiant en institut de formation de soins infirmiers j'effectue mon premier stage dans le service de chirurgie viscerale à l'hopital Marie Madeleine de Forbach.
Au cours de ma troisième semaine de stage je suis en poste de matin, j'arrive dans le service à 6h et j'assiste aux transmissions en prenant des notes afin de mieux aborder les patients lors de la tournée des constantes que je vais effectuer tout à l'heure.
L'infirmiere qui effectue les transmissions previent l'infirmiere qui va debuter son poste et moi étudiant infirmier qu'à la chambre N°3 coté fenetre il y a Mme K, agée de 89 ans d'origine kurde qui ne comprend pas la langue française.
Mme K est diabétique et perfusée sous antalgiques; elle va subir une opération au niveau de la vésicule*** cet après-midi (quel genre d'opération ?)
Lors de la tournée des constantes, je frappe à la porte de la chambre et j'entre.
Je me présente à Mme K en lui disant que je suis étudiant infirmier et que j'allais procéder à la prise des constantes. Mme K me regarde incomprehensivement sans s'exprimer. Je tente de lui réexpliquer mais elle ne comprend toujours pas, elle me repond en langue kurde, langue que je ne comprend absolument pas. J'essaye de lui parler en arabe afin de voir si elle comprend et la elle me regarde d'un air perdu, un air interrogatif. A ce moment précis j'ai ressenti un sentiment d'echec et de frustration car je n'arrivais pas à me faire comprendre.
J'essaye alors de lui expliquer que je souhaite lui prendre la tension, sans succès elle me regarde en haussant les épaules. En réflechissant je me suis dit que l'utilisation des mimes allait peut etre fonctionner. J'essaye donc de me faire comprendre en utilisant des mimes, je lui montré le brassard et je le rapproche de mon bras. Elle a tout de suite compris car elle me tend dans l'instant meme son bras.
J'effectue également des mimes pour lui prendre la temperature au niveau de l'oreille et elle accepte en m'exposant son oreille.
Je tente par la suite d'évaluer sa douleur, cette fois les mimes ne fonctionnent pas, je choisi alors de la palper et répeter le mot "mal" d'une manière interrogative pour chaque palpitation. Lorsque je la palpe au niveau de la cuisse elle me dit "mal". J'en deduis qu'elle a une douleur au niveau de la cuisse gauche.
Je compte alors quantifier la douleur en lui montrant mes doigts et en lui expliquant que 1 correspond à une petite douleur (pouce et index rapproché) et 10 correspond à une grande douleur (pouce et index eloignés). Malheureusement cette technique ne fonctionne pas et sur le moment je ne voyais pas d'autres techniques qui auraient pu fonctionner.
Je sors de la chambre en lui souriant, malgré un sentiment d'echec et d'insatisfaction par rapport à l'évaluation de la douleur.
Je transmet à l'infirmiere toutes les informations concernant Mme K, aussi le fait qu'il était impossible d'établir une communication verbale.
L'infirmiere me rassure en me disant que c'est déjà très bien d'avoir trouver la localisation de la douleur.
Suite à la situation vecu auprès de Mme K, j'ai plusieurs points à approfondir
- Comment évaluer la douleur lorsqu'il ya une barrière linguistique entre le patient et le soignant ?
- Est-ce que la qualité de soins change entre un patient qui peut communiquer avec le soignant et un autre patient donc la communication est compromise?
- Quels sont les réactions des soignants face à l'impossibilité de communiquer avec un patient?
- La communication a-t-elle un role important dans la relation soignant soigné ?
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