Sociologie, histoire du salariat
Analyse sectorielle : Sociologie, histoire du salariat. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gaetane85 • 21 Février 2018 • Analyse sectorielle • 12 203 Mots (49 Pages) • 687 Vues
Annie Dussuet
annie.dussuet@univ.nantes.fr
Socio-histoire du salariat
Ouvrage obligatoire : Castel R. (1995), Les métamorphoses de la question sociale : une chronique du salariat, Paris Fayard.
Introduction
> Pourquoi le salariat ?
Le travail au coeur des sociétés contemporaines
Pour le sociologue c’est quelque chose d’incontournable. Dans les sociétés occidentales contemporaines, le travail est au coeur de ces sociétés de plusieurs manières : le travail est aujourd’hui la principale source de revenue pour la quasi-totalité de la population. Mais ce n’est pas seulement ce qui fait l’importance du travail, c’est aussi que c’est un élément majeur qui définit la position sociale, l’appartenance sociale des individus et donc on peut insister sur l’idée que l’inclusion sociale (le fait d’être membre d’une société) et bien aujourd’hui cela suppose d’avoir un travail.
Une définition du salariat
Le salariat : cela veut dire un salaire, un travail contre un salaire. C’est donc du travaille rémunérer. Le travail de bénévole n’est pas du salariat, cela ne donne pas lieu à un salaire. Tous les travaux ne sont pas rémunérés (le travail d’étudiant par exemple qui ne donne pas lieu à une rémunération). Des formes de travail peuvent être exercé en libérales, donc qui peuvent être exercé avec une rémunération mais qui n’est pas un salaire (médecin). Ce n’est pas un salaire car nous sommes pas le patron du médecin, nous sommes son client, son patient.
Le salariat est donc un travail rémunéré par un salaire. Le salariat repose sur une relation/rapport salariale c’est à dire une relation qui ont une position différente vis a vis du travail. Un patron qui va payer pour obtenir que le salarié travaille, pour que du travail soit réalisé. Il y a établissement d’un contrat de travail qui va donner lieu à un travail salarié. Il est difficile de cantonner cette définition seulement à la sociologie. Mais elle repose sur un rapport entre un patron et un salarié.
Une « question sociale » d’actualité
C’est une question d’actualité parce qu’on peut se poser la question aujourd’hui si cette forme particulière du travail : Tout travail n’est pas du salariat, on peut se demander si elle a de l’avenir ? Si aujourd’hui on n’assiste pas au commencement de la fin de cette forme de travail ? La loi travail change un nombre de chose et essentiellement le salariat. De façon encore plus récente, les réformes engager par la gouvernement Macron sont des réformes qui visent beaucoup à améliorer d’autre forme de travail : le travail libéral, le travail en auto-entrepreneur et non pas le salariat. Tout ça remet en cause le salariat à l’heure même qu’aujourd’hui le salariat est plus que présent. Le travail rémunéré depuis 50 ans, et donc sur une période relativement longue Olivier Marchand va regarder comment le taux de salarisation de la population active a évolué : on voit très clairement qu’il y a une augmentation très forte du salariat. Dans l’article, au début du 20è siècle c’est surement 56% de la population active qui est salariée. Cela s’explique parce que la plus grande partie de la population sont des populations qui travaillent dans l’agriculture (des propriétaires exploitants, des exploitants agricoles qui sont alors leurs propre patron). Dans les années 2010, on voit que le taux de salarisation a augmenté de façon continue depuis le début du 21è siècle mais elle plafonne, elle n’augmente plus. Et même certaines années diminuent un petit peu. On ne dépasse plus les 90% de la population active. Le tertiaire a énormément augmenté et représente la majorité de la population active. Le secteur tertiaire a aidé l’augmentation du salariat. La question de savoir qu’elle est la place du salariat aujourd’hui dans la société française et dans les sociétés occidentales, c’est une question vraiment importante car la majeure partie du travail se fait sous la forme du salariat. Cela touche beaucoup le mode de vie de certains des individus.
> Pourquoi une socio-histoire ?
Une perspective constructiviste
En quelque sorte parce que ce n’est pas possible. Si on veut comprendre la place du salariat et le phénomène du salariat il faut abouchement comprendre comment on en est arrivé là. Adopter une perspective constructiviste (il n’y a pas eu des salariés de tout temps). Comment et pourquoi elle s’est construite de la manière qu’on l trouve aujourd’hui en France, en regardant aussi le cas dans les autres pays Européens pour voir les différences/ressemblances. On ne peut pas comprendre ce qu’est le salariat aujourd’hui si l’on pense que ça a toujours été comme ça.
Eviter les anachronismes
C’est à dire qu’on ne peut pas parler de salaire et de salariat dans toutes les époques historiques. Eviter de parler de salaire quand on parle d’un paysan qui reçoit une rémunération au Moyen-Age. Eviter de croire que nous en France ce qu’on fait est normal, naturelle et la seule façon de faire. On va alors essayer de retrouver, décrire la genèse des structures sociales tel que nous les voyons aujourd’hui comme le salerait qui est central mais comment il est devenu central aujourd’hui.
I. De l’Antiquité au début du XXè siècle : travail sans valeur et marginalité du salariat
- D’une conception dévalorisée et dévalorisante au travail dans la Cité grecque …
La place du travail dans l’Antiquité grecque et romaine, le travail n’a pas de valeur ni d’intérêt, dans ces sociétés, on en peut pas se glorifier de travailler bien au contraire car travailler c’est montrer sa position subordonnée c’est à dire qu’on est pas libre, pas noble et en Grèce en particulier qu’on est pas un citoyen. La notion de travail ne comprend pas dans la civilisation grecque antique ne correspond pas à l’idée de création, c’est une idée qui nous est familière dans le fait qu’avec un travaux on produit quelque chose, cela n’existe pas dans cette civilisation. On va différencier différents types d’activités, le travail c’est le plus développé. On distingue trois types de travailn le travail c’est pénible, ça se répète chaque jour, c’est ce que les hommes doivent faire.L’oeuvre c’est quelque chose qui s’incarne dans un objet, l’activité s’incarne dans l’objet. Dans la cité grecque ceux qui vont travailler ne sont pas des citoyens, les citoyens sont ceux qui vont agir, qui vont avoir une action en termes de construction politique. La conception de travail stigmatise les travailleurs plutôt que de penser à les récompenser. Dans cette situation, le fait de penser un salaire ça n’a juste pas de sens car ceux qui travaille c’est parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement. Distinction entre ceux qui travaille et qui sont complètement stigmatisé et pas reconnu et ceux qui agissent pour la Cité et occupent des positions sociales reconnues.
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