L’accompagnement des personnes dépendantes

L’accompagnement des personnes dépendantes est un phénomène de société dû notamment à l’allongement de la durée de vie et au progrès de la médecine.

Plus de huit millions de personnes aident un proche en situation de dépendance sur un plan national.

Sur la commune de X, 2 500 habitants ont plus de 65 ans, un certain nombre d’entre eux est dans une situation de dépendance.

C’est pourquoi il est nécessaire de réagir avant d’être saisi d’un ou plusieurs cas graves.

Cette démarche préventive vise à l’équilibre entre les intérêts des patients, des aidants et des pouvoirs publics.

La situation d’aidant (I) est devenue un phénomène de société majeur (A) qui engendredes difficultés, voire des souffrances (B).

Les solutions existent (II) tant sur le plan de l’accompagnement médical (A) qu’en matière de coopération institutionnelle (B).

L’aidant familial est la personne non professionnelle qui vient en aide à titre principal,

pour partie ou totalement, à une personne dépendante de son entourage, pour

les activités de la vie quotidienne. Cette aide régulière peut être prodiguée de façon

permanente ou non et peut prendre plusieurs formes, notamment : nursing, soins,

accompagnement à l’éducation et à la vie sociale, démarches administratives, coordination,

vigilance permanente, soutien psychologique, communication, activités domestiques.

Le choix pour la personne dépendante de faire appel à un aidant n’exonère pas

les pouvoirs publics d’intervenir au titre de la solidarité collective. Mal reconnu par

la réglementation, l’aidant doit pouvoir bénéficier de droits dont le droit au répit, le

droit à la formation et à un soutien en termes d’évaluation de son action pour mieux

l’aider.

Un tiers des Français prennent ou ont déjà pris soin d’un proche âgé en perte d’autonomie.

Cette aide de proximité, souvent familiale, intervient tous les âges de la vie. Mais

souvent, elle concerne des personnes âgées. Selon une enquête ministérielle, on estime

à 4,3 millions le nombre de personnes qui aident régulièrement au moins un de leurs

proches âgés de 60 ans ou plus. Parmi elles, 3,9 millions apportent une aide à la vie quotidienne,

les autres une aide financière, matérielle ou un soutien moral. Ces aidants de la vie quotidienne sont âgés en moyenne de 59 ans et 53 % sont des femmes.

La moitié d’entre eux sont les enfants de la personne âgée et un tiers leur conjoint.

Les autres sont des membres de la famille (frères, soeurs, etc.), ou de l’entourage (amis, voisins).

Leur isolement face à l’ampleur de la tache épuise ces personnes.

1. Des souffrances au quotidien

Le manque d’information crée un phénomène de frustration avec le sentiment de ne pas bénéficier de tous les droits prévus par la réglementation.

Les échanges avec les administrations sont très mal vécus et les critiques sont fortes à l’égard des maisons départementales pour les personnes handicapées.

Ces mêmes aidants expriment une demande de formation à leurs taches notamment face à des personnes atteintes de troubles mentaux.

La dimension financière n’est pas négligeable surtout si la personne dépendante assurait les revenus du foyer. Le dédommagement de l’aidant familial ne peut dépasser 85 % du SMIC mensuel net calculé sur la base de 35 heures par semaine.

Selon une enquête réalisée dans les Bouches-du-Rhône, Plus de 40 % des aidants déclarent que ce rôle a un impact assez important ou très important sur leur santé.

Stress, nervosité, épuisement moral, anxiété voire angoisse sont souvent cités.

La fatigue physique est également mentionnée et notamment les douleurs dorsales liées au portage des personnes présentant un handicap moteur.

Les répercussions sur la santé sont d’autant plus citées que l’aidant avance en âge.

Les personnes interrogées ne distinguent souvent pas ou peu leur situation de celle de la

personne qu’ils aident, et considèrent leur vie sociale comme étroitement liée à la leur.

Le

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