Les Fashion Weeks après la crise sanitaire du Covid-19
Thèse : Les Fashion Weeks après la crise sanitaire du Covid-19. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Laurie49 • 15 Septembre 2022 • Thèse • 3 418 Mots (14 Pages) • 415 Vues
Les Fashion Weeks après la crise sanitaire du Covid-19
Février 2022 - LMM1 Bézie Laurie
Table des matières
Un peu d’Histoire…
3-5
Et aujourd’hui ?
6-9
Comment la crise sanitaire a t’elle bousculé l’organisation des Fashion Weeks depuis quelques années?
10-12
Vers quels nouveaux modèles les Fashion Weeks vont-elles s’orienter?
14
Annexes
15
Sujet : Bousculées par la crise sanitaire, vers quel modèle les Fashion Weeks doivent-elles s’orienter?
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Un peu d’Histoire…
La Fashion Week, véritable semaine de la mode comme son nom l’indique est née au siècle dernier à Paris. Officiellement, la première Fashion Week se déroule en 1973 avec la création de la Fédération Française de la Couture. Elle est inaugurée par un défilé, hors norme, le 28 novembre 1973 au château de Versailles. Ce défilé a pour but de récolter des fonds afin de rénover le château de Versailles, à l’époque en mauvais état. Il est complètement inédit puisque l’idée est d’opposer les créateurs américains et français. C’est l’attachée de presse Eleanor Lambert qui eu cette idée, fatiguée de voir les créateurs américains sans cesse rabaissés face aux couturiers français. Chaque pays dispose chacun de 5 créateurs pour faire ses preuves. Les français sont : Yves Saint Laurent, Hubert de Givenchy, Emanuel Ungaro, Pierre Cardin et Marc Bohan, directeur artistique de Christian Dior à l’époque. Les américains, eux, choisissent Oscar de la Renta, Bill Blass, Anne Klein, Stephen Burrows et Halston. Les américains, avec leurs coupes plus sportives qui invitent à la liberté, vont finalement remporter ce que l’on appelle La Bataille de Versailles. En effet, ils étaient plus enclin au monde du prêt-à-porter que les français, souvent trop « sages » avec une vision de la mode un peu obsolète. Ce défilé va marquer l’histoire en prouvant que la Haute Couture n’est plus la seule mode à considérer et que le prêt-à-porter devient désormais la norme. L’évènement aura rapporté plus de 236 000 euros afin de restaurer ce patrimoine français qu’est le Château de Versailles.
Quatre mannequins américains posent dans la galerie des Glaces, le soir du 28 novembre 1973
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GETTY IMAGES
Le Château de Versailles est encore aujourd’hui un lieu très prisé pour les défilés de mode. En mars 2021, c’est Maria Grazia Chiuri qui fait défiler ses mannequins dans la galerie des glaces du château pour la maison Dior.
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Mais bien avant ce jour du 28 novembre 1973, de nombreux créateurs faisaient déjà défiler des mannequins pour présenter leurs créations au grand public. Paul Poiret est notamment l’un des premier à habiller et à présenter des mannequins en mouvement. Premièrement, son épouse Denise Boulet est une véritable égérie de sa marque, elle l’inspire et porte ses créations dans tout Paris. Puis Poiret organisera aussi des bals comme le bal de la mille et deuxième nuit en 1911. Malheusement c’est ce qui causera sa perte en 1929 pour cause de difficultés économiques.
À la fin de la seconde guerre mondiale, la mode connaît un renouveau avec la création de la Chambre Syndicale de la Haute Couture en 1945. Celle-ci impose aux maisons de couture de présenter au moins 35 tenues de jours et de soirs par saison. L’influence de la mode New-yorkaises se fait alors ressentir avec le développement de l’industrie du prêt-à-porter.
Puis, viennent les années 80 et c’est Karl Lagerfeld qui hérite de ces « défilés spectacles », il va les exploiter au maximum avec la célèbre maison de couture Chanel. Il fera des défilés Chanel des moments incroyables en modifiant les lieux. Il transformera, par exemple, le Grand Palais à Paris en immense supermarché pour le défilé automne-hiver 2014-2015. Tout est pensé dans les moindres détails, jusqu’aux étiquettes de chaque produit qui sont personnalisées à l’effigie de Chanel. Le lieu portera même un nom le « Chanel Shopping Center ».
Madonna se produit sur scène lors de sa tournée Blond Ambition au stade de Wembley, le 20 juillet 1990 à Londres, en Angleterre
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Après la Bataille de Versailles, les défilés sont beaucoup plus marqués, plus spectaculaires. En 1984, Thierry Mugler présente ses collections au Zénith de Paris qui peut alors accueillir 6000 personnes, c’est alors une révolution dans le monde des défilés. Il va ouvrir la salle au public en vendant les places au prix de 175 francs (environ 28 euros aujourd’hui), il fait des défilés à partir de ce jour là, de véritables spectacles. C’est aussi l’époque où naîtra le soutien gorge culte de Jean Paul Gautier en forme de cônes porté par Madonna.
La fashion week de New York a, quant à elle, été nommée en tant que telle en 1993 par le Council of Fashion Design of America, autrement appelé CFDA en acronyme. Mais en réalité celle-ci avait commencé bien plus tôt avec le mouvement du new look dans les années 40. Cette semaine avait été alors appelée à l’époque la « press week » elle avait été initiée par Eleanor Lambert. Cet événement permettait de mettre en lumière la mode américaine qui était souvent lésée par rapport à la mode parisienne. Il se déroulait uniquement à l’hôtel Plaza afin que tout soit centralisé dans un même lieu.
La Fashion Week de Londres est la benjamine des quatre semaines de la mode dans le monde. Elle est née en 1983 avec la création du British Fashion Council. Puis, la Fashion Week de Londres s’est installée au Ritz. En 1989 un certain John Galliano fera défiler Kate Moss alors âgée de 15 ans. L’Angleterre se trouve sous l’influence de la princesse Diana et tous les designers rêvent de pouvoir l’habiller avec leurs créations. Elle organise des événements dans le manoir de Lancaster House pour les réunir. En 1994, la Fashion Week de Londres déménage du Ritz pour présenter la plupart de ses collections au Natural History Museum.
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