Stage professionnel service coronarographie
Rapport de stage : Stage professionnel service coronarographie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mnemosyne • 9 Février 2018 • Rapport de stage • 1 856 Mots (8 Pages) • 650 Vues
STAGE Coronarographie
Rapport final
- Introduction
Mon stage se déroule en salle de coronarographie d’une clinique. J’ai choisi d’analyser la discussion qui a suivi la consultation d’un patient auquel un produit de contraste a été injecté avant son examen destiné à évaluer les dégâts sur ses artères coronaires dû à un alcoolisme et tabagisme chroniques.
Nous allons étudier dans ce rapport la situation initiale choisie qui a donnée la question que je souhaite traiter dans ce rapport.
Dans un premier temps, je présenterai en détail la situation que j’ai choisi d’analyser, puis j’analyserai celle-ci du point de vue de mon attitude et de ce que j’aurais pu modifier dans cette situation.
Enfin, je proposerai quelques pistes de réflexion que cette situation m’a amené à avoir et qui auront un impact sur l’exercice de mon métier dans le futur.
- Démarche réflexive
- Question ouverte
La situation vécue au cours de ce stage m’amène à me poser la question suivante :
Comment puis-je ne pas porter de jugement vis-à-vis de patients quel que soit leur choix de vie tout en les éduquant pour améliorer leur santé ? Est-ce une attitude non professionnelle que l’équipe et moi-même avons eu à ce moment ?
- Recueil des données
J’ai choisi de décrire une situation qui m’a interpellée quelques jours après le début de mon stage.
A l’issue d’un examen, nous sortons le patient de la salle avant de faire entrer le suivant. Durant ce moment entre les deux examens, nous nous retrouvons entre médecins et infirmières.
Pour compléter le dossier infirmier du patient, je demande combien de produit de contraste a été injecté à ce dernier. L’infirmière m’annonce le résultat et je fais la réflexion « c’est un peu élevé, ce n’est pas grave ? ». Sur ces paroles, un des cardiologues dit « oui enfin de toute façon vu la quantité d’alcool qu’il boit et la quantité de cigarettes qu’il fume par jour ce n’est pas ça qui va changer grand-chose ».
Après cette remarque les autres membres de l’équipe, que ce soit des infirmières ou des médecins, approuvèrent cette remarque en faisant des commentaires qui allaient dans le même sens. Ne voulant pas me faire remarquer, je fis une expression de désapprobation pour « me fondre dans la masse » tout en pensant « ah oui d’accord s’il ne prend pas soin de sa santé je comprends mieux l’état de ses artères ».
Les émotions qui m’ont d’abord traversé sont le dégout envers le patient puis le mépris, puis une colère vis-à-vis du patient que j’ai intériorisée pour la vivre en fin de journée comme à mon habitude. Lorsque j’ai réfléchi ensuite à toute la situation je me suis fait la réflexion que cette colère et ce mépris n’aurais dû avoir lieu et que c’est la remarque du cardiologue qui m’a amené à juger le patient.
De fait si l’équipe avait condamné cette attitude anti-professionnelle quant à l’attitude du médecin je n’aurais sans doute pas porté de jugement sur ce patient, à l’image de toute l’équipe de soins.
J’ai eu cette attitude pendant la situation car une des infirmières qui me supervisaient voulait évaluer ma capacité à réagir vis-à-vis d’une autorité. En particulier, mes superviseurs souhaitaient évaluer mon attitude lorsque mes valeurs personnelles entraient en contradiction avec celles affichées par l’équipe.
En fin de journée, lorsque j’ai réfléchi à cette situation et à l’attitude plutôt passive que j’ai eu, j’ai été déçue de moi-même. En effet, je m’efforce constamment durant mes stages d’avoir une attitude exemplaire vis-à-vis des patients et de mes encadrants.
Ce qui a prévalu à ce moment-là était le respect par rapport au médecin, qui incarne l’autorité et la compétence à mes yeux. Dans le même temps, ma principale crainte était le jugement des infirmières quant à ma réaction. Je me suis donc tu.
- Analyse de l’expérience
Nous allons maintenant analyser la situation que je viens de décrire afin de répondre à la question initiale que j’ai posée : Comment puis-je ne pas porter de jugement vis-à-vis de patients quel que soit leur choix de vie tout en les éduquant pour améliorer leur santé ?
Tout d’abord, si j’analyse mon attitude vis-à-vis de ce cas et plus généralement lorsque je suis en stage, je me rends compte que chaque fin de journée je réfléchis aux faits marquants de la journée – un processus d’introspection très utile notamment dans cette situation. Je me suis rendu compte, ce jour-là, que je n’avais pas respecté le code de déontologie des infirmières.
Les facteurs qui m’ont influencé sur le moment étaient de deux ordres :
- Externes : le comportement de l’équipe médicale chargée de l’examen – médecin et infirmières – qui ont porté un jugement sur les choix de vie du patient.
- Personnels : lors de mon introspection personnelle de la situation, ma capacité naturelle d’empathie vis-à-vis du patient m’a amené à identifier l’attitude générale de l’équipe comme étant inappropriée. De plus, j’ai du mal à approuver une personne qui se plaint d’une situation sans réellement chercher à y remédier. Dans la situation présente, rejeter la faute du surdosage du produit de contraste sur le patient, alcoolique et grand fumeur, m’est apparue comme excessive.
Ma clé de lecture ici sera le « code déontologie des praticiens de l’art infirmier belge (2004) ». En effet « ce code précise les valeurs et les éléments qui doivent guider la pratique infirmière. Il vise une pratique qui intègre les recommandations internationales et respecte les lois et règlements en vigueur. » :
- Selon l’article 2 : « Quelle que soit l’intégrité physique, psychique ou sociale de la personne humaine, cette dernière sera toujours digne des soins du praticien de l’art infirmier ».
Dans cette situation, on peut affirmer que cet article n’a pas été respecté puisque le regard des infirmières quant à ses habitudes de consommation a joué sur la suite des soins que le patient a reçu en chambre après.
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