La sexualité chez la personne en situation de handicap
TD : La sexualité chez la personne en situation de handicap. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alexie Vivenot • 25 Juin 2022 • TD • 1 377 Mots (6 Pages) • 557 Vues
La sexualité chez la personne en situation de handicap.
Axe prévention.
Ce que dit la loi :
Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) « afin d’atteindre et de maintenir la santé sexuelle, les droits sexuelles de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et assurés. »
D’après l’article L.6121-6 3°du Code de la santé publique et l’article L .312-16 du Code de l’éducation, dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux, il est prévu l’obligation de dispenser une information et une éducation à la sexualité et à la contraception dans toute structure accueillant des personnes handicapées.
La loi du 04 janvier 2001, relative à l’ IVG (interruption volontaire de la grossesse) et à la contraception prévoit « qu’une information et une éducation à la sexualité et à la contraception sont notamment dispensées dans toutes les structures accueillants des personnes handicapés. »
En plus des droits reconnus à toute personne résidant sur le territoire français, la loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale a affirmé le droit au respect de la dignité, de l’intégrité, de la vie privée, de l’intimité des personnes accompagnées par un établissement ou un service social ou médico-social. Cette même loi incite les établissements à s’engager dans un accompagnement favorisant le développement, l’autonomie en fonction des capacités, besoins, et âge de la personne.
Ces droits ont été réaffirmés par la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes en situation de handicap qui définit le principe de non-discrimination à l’encontre de ces populations.
Est-ce que les personnes en situation de handicap ont accès à une réelle éducation sexuelle ?
Pendant plus de dix ans, de 1980 à 1990, toutes les formations proposées aux institutions spécialisées s’intitulaient : « Sexualité, handicap mental et prévention du SIDA ».
Nombreux professionnels du secteur du social n’ont pas le pouvoir de faire de la prévention à l’éducation sexuelle. Ces professionnels n’ont pas eu accès à des formations, donc non formés.
Comme nous le démontre une enquête réalisée en 2011 auprès de 474 travailleurs sociaux diplômés, stagiaires…
70% des personnes ont répondu que la sexualité des personnes accompagnées était abordée dans le travail en équipe.
Toutefois, 24% répondent que cette dimension de la vie affective et sexuelle de la personne en situation de handicap est inscrite au projet d’établissement contre 59% qui répondent négativement.
71% répondent que les projets individualisés ne prennent pas en compte cette dimension, quand 18% disent le contraire.
84% des professionnels disent n’avoir reçu aucune formation mais 95% souhaiteraient en bénéficier.
Comment accompagner ces jeunes, ces adultes face à la sexualité ?
Fort heureusement, des travailleurs sociaux ont été formés et abordent parfaitement le sujet. Par ailleurs, Jean-Luc Letellier, président fondateur du CRéDAVIS (Centre de recherche et d’études pour le droit et l’accès à la vie sexuelle), nous relate plusieurs projets proposés et mis en place pour un droit à l’éducation sexuelle, une prévention mise en œuvre par l’équipe éducative et des intervenants externe.
Un premier projet concernait des jeunes, de 11 à 15 ans, dans un IEM (institution d’éducation motrice). Les jeunes présentaient des infirmités motrices d’origine cérébrale, des maladies neurologiques évolutives…
Les objectifs principaux du projet étaient :
- Apprendre à se connaitre et à connaitre l’Autre
- Apprendre à parler librement
- Aborder la sexualité dans le cadre de la bientraitance
- Travailler avec les familles
Les jeunes avaient beaucoup de demandes concernant leur corps, le corps des Autres, leur vie future… Il faut noter que chez les jeunes garçons IMC, la fonction sexuelle n’est pas limitée par leur infirmité. Ne pas leur apporter de connaissances sur ce qui ce passe en eux, aussi bien sur le plan affectif que organique, aurait été ajouté encore à leurs difficultés.
Afin de répondre aux besoins des jeunes concernant la sexualité, leur corps, leur identité sexuée, un groupe de parole avait été mit en place. Une boite à question crée, des questions anonymes placées à l’intérieur par les jeunes.
Un rituel était mit en place, un « animateur » pose les questions, demande si toutes les notions sont comprises, ne pas répondre immédiatement à la question mais laisser les ados s’exprimer.
Un drap blanc, rangé dans une sacoche, est déplié en début de séance, ensuite accroché au mur et sert de mémoire du « parcours du groupe. (dessins, images, mots, phrases..) Il est rangé en fin de séance et ne dois pas être dévoilé en dehors de ses séquences.
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