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Drogue

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Par   •  16 Janvier 2016  •  Dissertation  •  2 435 Mots (10 Pages)  •  966 Vues

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Université de Montréal

Travail de session

Par Jérôme Tremblay

Certificat en criminologie

Faculté de l’éducation permanente

Travail présenté à Julie-Soleil Meeson

Dans le cadre du cours CRI3341GA

Drogues et criminalité

Novembre 2014

Dans le cadre du cours de Drogues et criminalité, l’un des objectifs est d’effectuer l’examen de certaines informations transmises à la population à propos des substances psychoactives. La façon dont celle-ci est informée est parfois déficiente. Pour plusieurs raisons, les informations transmises peuvent être erronées ou insuffisantes, ce qui explique pourquoi les gens n’en savent pas beaucoup sur le sujet. Notamment, les différents effets des drogues sur le corps humains sont très souvent méconnus de la population. Il suffit de penser aux antiprohibitionnistes américains des années 1950 qui disaient aux gens que la consommation de cannabis pouvait éventuellement mener à la consommation de drogues dures. Plusieurs études ont par la suite démontré que cette croyance était fausse. Chacun possède sa propre opinion par rapport à la consommation de drogue. Par exemple, les prohibitionnistes veulent maintenir l’interdiction de la légalisation des drogues. En opposition à ce groupe, les antiprohibitionnistes désirent la légalisation des substances illicites. Chaque groupe met de l’avant des arguments valables pour défendre son point de vue. Bourgeault (2004) présente 22 affirmations provenant des gens qui désirent légaliser les drogues. Cependant, la Gendarmerie Royale du Canada donne des faits en lien avec la relation entre la drogue et le crime. Cependant, ces affirmations ne sont pas fondées et relèvent parfois de mythes ou de pensées populaires. C’est pourquoi, afin de démystifier ces informations, il est important de les critiquer de façon objective.  Dans ce travail, deux affirmations seront examinées et analysées selon différents auteurs.

Affirmation 1

#5 : La nature illicite de la production, du trafic et de la consommation de drogues encourage la criminalité et la violence. La légalisation ferait disparaître les énormes profits et éliminerait le marché noir.

Faits : Afin d’éliminer complètement le marché noir des drogues illicites, il faudrait que chaque personne, mineure ou majeure, puisse consommer n’importe quelle substance psychoactive, et ce, en quantité illimitée. Le tout doit aussi être gratuit. Si l’une de ces caractéristiques mentionnées précédemment n’est pas respectée, il serait impossible d’éliminer complètement le marché noir des drogues illicites. De plus, sur le marché noir, les consommateurs recherchent des drogues qui se rapprochent de l’état pur afin de maximiser les effets de celles-ci.

Analyse

Afin d’analyser cette affirmation, il est important de la séparer en deux parties. Premièrement, celle qui traite de la nature illicite de la drogue qui encourage la criminalité et la violence et deuxièmement, le fait que la légalisation des drogues éliminerait le marché noir.

D’abord, la violence dans le milieu des substances illicites est belle et bien présente. En effet, puisqu’il n’y a aucun contrôle de la qualité des drogues vendues dans la rue, cela amène les consommateurs ainsi que les trafiquants à prendre les mesures nécessaires afin de se protéger et de sécuriser leurs biens. (Brochu, 2006) Par exemple, les revendeurs n’hésitent pas à s’acheter des armes à feu pour régler leurs conflits en utilisant soit des menaces ou de la violence. La loi du plus fort est bien présente dans ce milieu.

De plus, les trafiquants de drogues doivent utiliser divers moyens futés pour être en mesure de faire pénétrer les drogues dans un pays. Par exemple, Serge Brochu, auteur du livre Drogue et criminalité : Une relation complexe, met en évidence une situation où les trafiquants prennent divers moyens pour contourner les mesures de répression mises en place dans le but de contrer l’importation de drogues illicites. En effet, si jamais une opération de répression arrivait à enrayer une substance, les trafiquants trouveraient très rapidement un autre moyen de s’en procurer et de la faire voyager là où est la demande. De plus, Brochu affirme que les producteurs de substances illicites peuvent créer de nouveaux laboratoires clandestins pour prendre la relève des autres, et ce, très rapidement. Puisque l’objectif des trafiquants est de faire le plus d’argent possible, il est bénéfique pour les trafiquants de remettre une substance disparue sur le marché.

La deuxième partie de l’affirmation vise à étudier le fait que la légalisation éliminerait les profits des trafiquants et éliminerait le marché noir. Advenant la légalisation des drogues illicites, le gouvernement canadien n’aurait pas le choix d’imposer des taxes. Celles-ci ressembleraient grandement à celles imposées sur l’alcool ou sur les cigarettes, c’est-à-dire qu’elles seraient élevées puisque le gouvernement désire soutirer le plus d’argent possible lors de la vente de ces différents produits. Cependant, avec l’imposition de ces taxes élevées, cela enrichirait le marché noir car, encore une fois, les drogues illicites seraient vendues à moindre coût que celles dites légalisées par le gouvernement. (Beauchesne, 2007 et Macdonald, 1999) Les trafiquants n’imposeraient pas de taxe. Alors, il serait plus rentable pour un consommateur de se procurer la drogue sur le marché noir que de le faire légalement dans un magasin. Cela aurait aussi un effet sur les jeunes et sur les consommateurs réguliers ou abusifs puisqu’il a été démontré que la taxation réduit l’incidence de consommation de leurs drogues respectives. (Beauchesne, 2007 et Adrian et coll. 2001) De plus, si le marché noir est toujours présent dans le monde de la drogue, les trafiquants continueraient certainement à faire des profits, car ils garderaient une certaine clientèle fidélisée.

Bref, l’explication de la GRC en lien avec l’affirmation mentionnée précédemment est prouvée par certaines études. En effet, la GRC affirmait que pour éliminer le marché noir, il faudrait que toutes les drogues soient accessibles gratuitement pour tout le monde. S’il y a une légalisation des drogues, il y aura une taxation. Alors, les consommateurs de drogues devraient débourser plus d’argent pour consommer la même substance. Cela en résulterait donc en une présence continue du marché noir et de la criminalité.

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