La Consommation Des Drogues Chez Les Jeunes
Compte Rendu : La Consommation Des Drogues Chez Les Jeunes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mochidal • 8 Novembre 2012 • 4 910 Mots (20 Pages) • 2 941 Vues
Introduction
Pendant des années, les drogues dites dures et leurs effets ravageurs ont focalisé l’attention des autorités. Les autres, dites douces, reléguées au rang de produits récréatifs, ne suscitaient pas trop d’inquiétude. Aujourd’hui, la consommation de ces drogues douces a considérablement augmenté en devenant quasiment un produit de consommation de masse. On commence ainsi à mesurer combien cette relative banalisation en a masqué certains effets qui suscitent à présent une préoccupation grandissante.
L’usage de ces substances est donc devenu une pratique sociale courante, le plus souvent récréative et occasionnelle, même si un certain nombre de consommateurs s’y adonne de manière plus régulière et qu’une partie d’entre eux en fait un usage quotidien. Il y a là une dimension essentielle de l’expérience des drogues. Si les consommations récréatives, liées au divertissement et à la fête, forment désormais un des aspects de l’usage des drogues douces au début du XXIème siècle, l’imaginaire social communément attaché à la drogue et à la toxicomanie reste sombre : la prise de ces produits est souvent considérée comme l’origine de vices ou de marginalité sociale.
Au centre de cette consommation de drogue douce, on retrouve des personnes de tous les âges et de tous les horizons avec des situations professionnelles très éloignées. Parmi tous ces consommateurs, les étudiants sont à part. Ils sont dans un contexte particulier et sont soumis à plusieurs pressions : le départ de l’environnement familial, la réussite des études et l’approche du monde professionnel.
A travers notre étude nous souhaitons donc savoir comment se caractérise la consommation de drogue chez les étudiants ?
L’idée est de faire ressortir des profils sociologiques types et d’y associer des origines et des modes de consommation différents.
Pour cela nous allons dans un premier temps parcourir la littérature existante sur le sujet pour faire ressortir le cadre général de la consommation de drogues douces avec un focus sur les étudiants. Puis la phase d’observation nous permettra de toucher de près à l’environnement de consommation des drogues douces chez les étudiants pour valider ou invalider les hypothèses et apporter du contenu sur les profils sociologiques des étudiants consommateurs de drogue. Enfin en confrontant la phase d’exploration à celle d’observation il sera possible de caractériser la consommation de drogue chez les étudiants en réponse à notre problématique.
I. Phase d’exploration : Analyse de la littérature
L’objectif de cette phase d’exploration va être de faire ressortir les différents profils sociologiques des consommateurs de drogues douces avec un focus sur les étudiants.
A) Pré requis
Il faut tout d’abord expliciter les termes de notre problématique et donner les indications principales qui permettront de comprendre notre étude.
1) Qu’est-ce que la drogue ?
Une drogue est un composé chimique, biochimique ou naturel, capable d'altérer une ou plusieurs activités neuronales et/ou de perturber les communications neuronales. La consommation de drogues par l'homme afin de modifier ses fonctions physiologiques ou psychiques, ses réactions physiologiques et ses états de conscience n'est pas récente. Certaines drogues peuvent engendrer une dépendance physique ou psychologique. L'usage de celles-ci peut avoir pour conséquences des perturbations physiques ou mentales.
Le terme « drogue » recouvre essentiellement deux aspects : la nature des effets biologiques que la drogue induit d'une part et, d'autre part, les rapports que celui qui la consomme entretient avec elle. Il faut qu'un composant chimique donné soit consommé pour qu'il puisse répondre à l'appellation de « drogue ». Le mode et la fréquence de consommation influe directement sur l'accoutumance ou la dépendance au produit.
2) Qu’est-ce que la drogue douce ?
En opposition à la drogue dure est qui qualifie des substances à même de provoquer une dépendance psychique et physique forte (comme l’héroïne ou la cocaïne), les drogues douces désignent généralement le cannabis et ses dérivés qui sont beaucoup moins nocifs pour la santé et qui ont un effet d’addiction bien plus réduit. Dans certains cas on peut parler « d’usage dur des drogues douces », on pourra alors préférer l’expression « drogue lente ».
3) Qu’est-ce qu’un étudiant ?
Dans le cadre de notre étude sera considéré comme étudiant toute personne (sans restriction d’âge, de nationalité ou de sexe) qui est inscrit dans une formation de niveau BAC + 1 (première année après le baccalauréat) minimum.
B) Contexte actuel de la consommation de drogue
1) Massification des usages
Comme le montre cette étude (graphique ci-après), le cannabis a été expérimenté au cours de l’année 2009 par 20,8 % des étudiants. Soit un nombre bien plus important qu’en 2007, puisqu’il n’était que de 12 % : Presque 60 % de progression de la consommation en deux ans.
2) Quelle drogue pour les étudiants ?
La même étude nous montre que la drogue la plus consommée chez les étudiants est le cannabis. Ce graphique nous montre qu’officiellement, en 2009,
20 % des étudiants ont consommé du cannabis.
La consommation du cannabis est de très loin la première (+ de 80 % de l'ensemble des stupéfiants et pas seulement chez les étudiants) avec 3,9 millions de consommateurs, dont 1,2 millions de consommateurs réguliers. Mais comment cette drogue est-elle consommée ?
3) Méthodes de consommation
Plus de la moitié des consommateurs font un usage épisodique mais environ 1/3 ont une consommation problématique et 10% se trouvent au stade de la dépendance. Elle touche essentiellement la jeunesse (30% de consommateurs réguliers chez les jeunes adultes et plus particulièrement les garçons - environ 80 %).
Le climat idéologique ou passionnel autour de ce produit ainsi que le débat sur sa dépénalisation depuis de nombreuses années n’ont pas
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