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Les villes françaises 1870-1944

Commentaire d'arrêt : Les villes françaises 1870-1944. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Octobre 2017  •  Commentaire d'arrêt  •  5 304 Mots (22 Pages)  •  662 Vues

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Chapitre IX :

Les villes françaises 1870-1944 :

Vivre en ville c’est parler de l’urbain par rapport au rural. Idée que ces deux mondes sont en symbiose (au niveau de l’exode par ex). Avec  la RI, cette association pluriséculaire de la ville et de son arrière-pays (« le plat pays ») est complètement remise en cause. La question sociale se pose avec le plus d’acuité dans les villes : les questions de la prise en compte des inégalités, de situation de catégories sociales défavorisées se posent.

Il y a cette présence réelle dans des espaces très proches de ce que Louis Chevalier ont appelé les « classes dangereuses » et les « classes laborieuses » (1958 Classes laborieuses et classes dangereuses). Association entre le monde du travail, et un monde perçu par d’autres catégories vivants en ville comme dangereux.

Cela crée un souci à la fois politique et prophylactique, les classes étant à la fois perçues comme pouvant véhiculer des maladies, contaminer les autres (les classes aisées), et également semer le trouble. On parle d'hygiénisme dans le traitement de l’action sociale, qui fait de la ville un lieu d‘expérimentation, suite à toute la médecine pasteurienne.

La rationalisation de la pensée étatique à propos de la ville commence à prendre en compte l’aménagement urbain (Haussmann) : il y a une préoccupation de l’Etat sur la mise en ordre de l’espace de la ville qui ne sera plus seulement l’urbanisme antérieur (des Lumières, urbanisme de prestige).

Le XIXe siècle se présente en 2 grandes étapes : la prise en compte dans la 1ere moitié de crise urbaine : la ville pose problème car elle cause les maladies (choléra, 1840’s, problème de circulation, construction) et que c’est pour répondre à cette crise urbaine qu’il va y avoir à partir de 1850’s la réponse haussmannienne, qui continue jusqu’à la première guerre mondiale.

Après WW1, une nouvelle crise urbaine apparaît un nouveau phénomène urbain : la crise des banlieues, qui va essayer d’être prise en compte par l’Etat. Après 1945, la réponse se fera avec la création des grands ensembles.

Ces politiques urbaines qui se mettent en place sont le fait de l’Etat mais aussi des municipalités. 3 partenaires : état, autorités locales et particulier.

Ce sont ces années 50, 60 qui voient apparaître le terme d’urbanisme. Catalan 1857, Ignacio Cerda invente ce terme dans un traité La théorie générale de l’urbanisme. Le terme sera repris en France à la fin du XIXe siècle par une organisation : Le Musée social, qui va essayer de réfléchir sur l’impact de la révolution industrielle sur la ville.

  • On pense très vite à un urbanisme de régulation qui doit permettre de penser mais aussi de trouver des solutions pour organiser la ville.
  • On commence à élaborer une urbanité, un vivre-en-ville, notamment du côté des artistes (Baudelaire) en pensant que l’homme de la ville génère un autre rapport au monde.

Désormais, la ville se distingue entre deux espaces : l’espace central (le centre-ville) et les espaces périphériques.

  • Le centre est l’objet d’une réflexion alors que l’espace périphérique reste encore largement  sans transformation.

  1. 1870-1914 : la crise urbaine du milieu du XIXe siècle et le cycle haussmannien :
  1. La croissance urbaine :

Cf carte 1 (1809-1911)

1809 : comptabilise la population agglomérée de plus de 5000 habitant. Enquête réalisée par les préfets de Napoléon Ier par la Statistique Générale de la France. 1ere fois qu’on comptabilise de manière sûre.

  • Prend en compte le fait qu’autour du centre de la commune on prend en compte les UU multico.
  • 1809 : 217 villes de plus de 5000 habitants.

Répartition : surtout sur les littoraux et les vallées fluviales (Rhône, Loire, Seine, Garonne), creux avec « la diagonale du vide ».

Carte des villes de l’Ancien Régime.

  • Grandes régions urbaines déjà en place : Paris et la Seine, Lyon et l’axe du Rhône, le Nord, le littoral méditerranéen (Marseille) puis quelques villes du Sud et Sud-Ouest (Nantes, Bordeaux, Toulouse).  

1911 : transformation liées à l’industrialisation, surtout au couple exploitation minière-industrie (Nord, Est, régions lyonnaise.

  • 45% population urbaine. 19% se trouve dans les villes de moins de 20 000, 15% dans les villes de plus de 100 000. Trame urbaine enrichie, progression des petites villes.
  • Régions en plein essor : Languedoc, Montpellier, Nîmes.
  • 4 départements les plus urbanisés : Seine, Les bouches du Rhône, le Rhône, les Alpes Maritimes = 1/3 de la pop urbaine.
  • Grandes villes en augmentation : 15 villes de plus de 100 000 hab 1911 (Mais R-U : 40, All : 45).  moins urbanisée que d’autres pays. Plus la ville est grande, plus sa croissance est forte. Il existe quand même qlqs déclassements de grandes villes : Toulouse, Rouen.

Anomalie parisienne : intramuros : 2,9 M d’hab en 1911 = 7% de la pop totale française.

  • Paris a gagné presque 2 M d’hab au cours du XIXe siècle, avec une croissance bcp plus forte que dans les autres grandes villes françaises. 2e ville = Marseille, 400 000 hab.

Les grandes villes annexent leurs proches banlieues.

  • Lyon 1851 intègre un certain nb de faubourgs.
  • Paris 1859 : on passe de 12 arr à 20 arr.
  • En même temps, les villes commencent à aménager.

Villes moyennes = entre 10 000 et 100 000 hab = 20% de la pop urb. → Villes régionales.

  • A partir 1840’s avec mise en place du réseau ferré, permet un nouveau développement ou mise à l’écart pour ces villes selon qu’elles acceptent  le passage du chemin de fer. (Orléans va se retrouver pénalisée dans son développement).
  • L’industrialisation provoque des déplacements. XIXe siècle, Montbrison = chef-lieu du département de la Loire. Seulement après que St-Etienne soit devenue la grande ville du département et ville industrielle qu’elle remplace Montbrison.

Petites villes = plus fragilisées du fait de leur environnement rural. Environ 10% de la pop urbaine en 1911.

  1. Les rythmes de la croissance :

1ere moitié du siècle = forte hausse (exp) entre 1806 et 1849 : de 19 à 24% de pop urbaine.

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