Analyse de situation infirmière.
Dissertation : Analyse de situation infirmière.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Idalina Soares • 13 Décembre 2016 • Dissertation • 662 Mots (3 Pages) • 2 426 Vues
UE 6.1 Méthodes de travail – Semestre 1
Date : Le 11 octobre 2016
Nom de l’étudiant : Cordeiro
Prénom : Claudia
Promotion : 2016/2019
Initiale correcteur : C.C
Mots clés : valeurs professionnelles, sentiment de répulsion, profession d’infirmière, stratégie, dégout, émotions soignant/soignée et tabou.
Personnage principaux : Catherine Mercadier (infirmière sociologue), Antonio Damasio (professeur neurologie), Amel Kolnai (philosophe du XXème siècle) et Martine Schachtel.
Cet article est issu d’un mémoire de fin d’année, écrit en 2012 à quatre mains par des infirmiers : Aline Wasser, Benoit Bartolomei, Laurie Campana-Pinot et Francesca Russo. Il a été réalisé dans le cadre de leur formation de Bachelor en Soins Infirmier à la Haute Ecole de Santé de Genève. Quant au texte étudié, il fut publié en Novembre 2013, sur un site Suisse dédié aux soins infirmiers www.sbk-asi.ch , dans la rubrique pratiques infirmières. Il s’étend de la page 72 à la page 75.
Dans les soins, et dans la vie de tous les jours nous éprouvons des sentiments de répulsion. Les infirmières ont des valeurs professionnelles et il ne faut pas laisser paraitre ces émotions au lit du patient. Mais des fois il est impossible de contrôler ses émotions c’est pourquoi les infirmières mettent en place des stratégies pour essayer de dépasser cette difficulté. Dès ses débuts la pratique des soins infirmiers se soucie de préserver la vie humaine et se caractérise par une préoccupation morale profonde. De nos jours on attribue à l’infirmière des compétences techniques mais surtout des compétences relationnelles et humaines. Dans la loi genevoise sur la santé « article 81 alinéa 1 » on comprend que l’infirmière est dans l’obligation de prodiguer des soins afin de respecter les droits de l’Homme.
Antonio Damasio professeur de neurologie définit le dégout comme une émotion primaire, spontanée comme la joie, la surprise ou la colère. La joie et la surprise peuvent être exprimées librement, ce qui n’est pas le cas de la colère et du dégout. Amel Kolnai philosophe du XXème siècle, distingue le dégout moral : infractions, pratique sexuelle, addictions... et dégout physique : selles, crachat, plaies... Les soignants sont fréquemment confrontés à ces sentiments.
Catherine Mercadier, infirmière et sociologue constate que le dégout n’apparait pas dans la pratique professionnelle mais il est plus question de honte ou de gêne. Selon Martine Schachtel « l’infirmière doit savoir retenir discrètement ses émotions, ne pas laisser paraitre la peur, l’angoisse, le dégout, la pitié. » cela reflète au mieux la notion de tabou sauf que les soignants sont dans l’impossibilité d’exprimer une quelconque émotion. Cela s’explique par une crainte pour les soignants d’être mal juger ou non professionnelle. C’est pour cela qu’il faut mettre des stratégies en place pour pallier les sentiments de répulsion.
Les infirmières ont des difficultés à exprimer leur ressenties face aux dégouts. A l’heure actuelle c’est considéré comme un travail sale, en contact avec les sécrétions corporelles la profession effraie le grand public.
Pour exercer sa profession au mieux l’infirmière doit posséder différentes valeurs dont une en particulier : l’empathie. Les infirmières insistent sur le fait de contrôler ses émotions pour faire passer en priorité le confort et le ressentie du patient et ainsi de préserver la relation d’aide. Certaines infirmières ne ressentent pas de dégouts dans leurs pratiques mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Comment alors mettre en pratique ces notions ? Parler avec l’équipe permettrait de diminuer les jugements, elles peuvent aussi reconnaitre leur dégout ce qui permettrais de déculpabiliser et d’éviter d’entrer dans la spirale du tabou.
...