APP PSY
Rapport de stage : APP PSY. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Karen Petersen • 16 Octobre 2018 • Rapport de stage • 3 787 Mots (16 Pages) • 651 Vues
La situation se déroule dans une clinique privée à but lucratif se situant à paris 13éme Nous sommes plus particulièrement dans le service de psychiatrie générale qui se situe au 1er étage. Ce service accueille des patients présentant des troubles psychiatriques en hospitalisation libre. Le service est composé d’une infirmière et une ASH. J’ai été affecter à ce service sur des horaires de jour : 7H15-19h15, trois jours consécutifs par semaine
Présentation :
Mr T est âgé de 30ans, il est hospitalisé depuis 15jours pour sevrage OH. Le patient consomme de l’alcool fort (vodka whisky) tous les jours à forte dose depuis plusieurs années. Le patient est SDF. Il est en couple, n’a pas d’enfants, n’a plus trop de contact avec sa mère qui vit loin. Il a un rapport particulier avec les femmes : Il les voie comme des personnes autoritaires. Le contact est donc difficile entre lui et les femmes ; il s’est fait renvoyer de sa dernière hospitalisation pour agression physique envers une infirmière.
Depuis le début de son hospitalisation, il reste dans sa chambre à dormir, et ne sort que pour aller fumer sur la terrasse. Il n’a eu le droit qu’à une permission, un week-end qui s’est mal passé. Il n’est pas revenu à l’heure prévue et quand il est rentré, il était alcoolisé. Aujourd’hui le médecin l’autorise à sortir mais seulement pour 1h.
La situation se déroule lors de mon 3éme jour de stage
Je suis dans le poste de soins, accompagnée de l’infirmière, quand j’entends des cris provenant de la chambre de Mr T, elle m’informe que Mr T est revenu de sa perm accompagnée de deux personnes et qu’a plusieurs reprises elle a dû aller en chambre pour lui demander de faire moins de bruits Un peu plus tard, Elle me demande si je peux aller prendre sa tension, elle n’a pas pu être prise ce matin car il dormait
Je frappe à la porte, entre, Mr T sort des toilettes en se rhabillant, je l’informe que je viens lui prendre la TA, il me répond alors que ça ne sera pas possible Je sens une odeur de cannabis dans la chambre et ses amis ont l’air gêner de ma présence
« Vous voulez quoi ? »
« Mr, je n’ai pas pu prendre la TA ce matin car vous dormez et je dois donc la prendre maintenant »
« Non, j’ai dit non, là je suis avec mes amis, la TA ça sera tout a l’heure »
« Cela sera rapide »
Mr T commence à s’énerver, ses amis s’éclipsent
« Voilà, vous êtes contente, vous les avez fait partir, bravo vous m’avez foutu la honte devant eux »
« Vos amis pouvaient rester lors de la prise de TA, ce sont eux même qui ont décidé de partir et je ne voie pas en quoi c’est une honte de prendre une TA »
Il me fixe du regard, et son visage se durcit
« Vous allez voir, je vais venir vous voir tout à l’heure on va parler de ce qui se passe maintenant, vous allez voir »
Il se positionne devant moi et me fixe. L’infirmière qui était dans le couloir me rejoint en renfort
« Mr t, il faut qu’on ait une TA pour la journée, c’est prescrit, je vous la prends, ça ne sera pas long »
Face à moi et à l’infirmière, Il finit par s’assoir sur le lit, une fois la TA afficher, je lui dis que la TA est bonne, il me répond
« Evidemment, j’ai toujours de bonne tension, pas d’intérêt à la contrôler, ça ne sert à rien ce que vous faites à part m’emmerder »
Je ne réponds pas, Il passe de l’énervement avec de l’agressivité à un clin d’œil et sourire. Il sort rejoindre ses amis sur la terrasse, j’informe donc l’infirmière avoir senti du cannabis quand je suis entrée dans la chambre. L’infirmière prévient le médecin et la cadre de service. Le voisin de chambre de Mr T vient alors me prévenir qu’il y a de l’alcool en dessous du lit et semble inquiet. La cadre et le psychiatre arrivent et reçoivent Mr T en entretien.
Suite à cette situation différentes interrogations me sont venu en tête :
- Comment faire face à une personne en crise ?
- Quelle position et comportement avoir ?
- Quel est l’impact de cette situation sur la relation soignant-soigné ?
Pour répondre à ses différentes interrogations, je vais m’appuyer sur différents concepts et les mettre en lien avec la situation décrite.
Quand j’ai su que j’allais effectuer un stage en psychiatrie, ma principale appréhension était d’avoir à faire face à une situation de crise, je me demandais si j’allais réussir à y faire face et si je serais comment réagir. Il est difficile de se positionner dans ce genre de situation surtout en tant qu’élève et en n’ayant pas forcément l’expérience face à ce genre de situation.
L’alcoolo-dépendance : est définie par l’Organisation mondiale de la santé comme « la sujétion à la prise d’une drogue [ici, l’alcool] dont la suppression entraîne un malaise psychique et/ou des troubles physiques, et comme un désir d’absorber périodiquement ou continuellement une substance pour en retirer du plaisir ou pour dissiper une sensation de malaise » Dans son ouvrage Il n’est jamais trop tard pour parler d’alcool, Michel Craplet,médecin psychiatre et alcoologue à l’hôpital de Saint-Cloud et également médecin délégué de l’ANPAA, distingue deux formes d’alcoolo-dépendance. Dans un premier temps, la dépendance physique décrite comme l’état d’adaptation dans lequel se trouve le corps suite à une alcoolisation chronique ; dans un second temps, la dépendance psychique au produit, qui est définit comme le désir intense de consommer de l’alcool. La dépendance physique se traduit par des signes spécifiques qui peuvent apparaître lors d’une période de sevrage plus ou moins longue, après une consommation d’alcool importante et prolongée. Ces symptômes peuvent être d’ordre neuromusculaires (crampes, tremblements), digestifs (nausées, vomissements), neurovégétatifs (sueurs, tachycardie, hypertension artérielle), neurologiques (crises convulsives) et psychiques (anxiété, humeur dépressive, irritabilité, hallucinations). Comme dans toute forme de dépendance à un toxique, les troubles sont atténués par une nouvelle ingestion du produit.
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