L’expérience H-reflexe

L’expérience H-reflexe a été menée par des chercheurs canadiens sur des astronautes à bord de l’iSS. Le but était de mesurer l’excitabilité de la moelle osseuse cad sa manière de réagir face à un stimuli. En effet, dans l’espace le phénomène d’apesanteur, lorsqu’il est prolongé, entraîne une diminution de la masse osseuse et des forces musculaires. Il est donc naturel de se demander comment l’astronaute peut s’adapter physiquement à ce changement. Nous allons donc nous pencher sur l’étude du réflexe dans l’espace et les changements qui sont notés.

Après un stimulus, on observe une réponse M du muscle et un réflexe H qui passe par la moelle épinière. Dans l’espace, le réflexe H est altéré puisque l’excitabilité de la moelle épinière est diminuée, c'est-à-dire que les motoneurones sont moins stimulés. L’excitabilité peut être mesurée en comparant le rapport en Hmax et Mmax, qui est proportionnel au nombre de motoneurones recrutés et activés par voie réflexe. 

En effet, on remarque qu’en temps normal sur Terre, le recrutement des motoneurones se situe au alentour de 100% et que dès le 1er jour dans l’espace, ce pourcentage diminue jusqu’à environ 65%, pour revenir à la normale petit à petit à partir du retour sur Terre, et redevenir normal au bout d’environ 10 jours. C’est donc le fait d’être dans l’espace, sans gravité, qui cause cette diminution du recrutement des motoneurones. Il est nécessaire de faire plus d’efforts pour effectuer le même exercice et si l’effort reste le même alors le niveau réel de l’exercice est abaissé. 

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