Les relations entre sciences et sociétés
Fiche de lecture : Les relations entre sciences et sociétés. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Valentin Klotz • 27 Décembre 2017 • Fiche de lecture • 1 081 Mots (5 Pages) • 935 Vues
Les relations entre sciences et sociétés
Aujourd’hui, personne ne peut nier qu’il existe des relations entre sciences et sociétés. La science permet la conception de technologies importantes pour les sociétés industrielles développées et influence la plupart des décisions politiques.
Dire que sciences et sociétés sont liées est évident, mais il parait nécessaire de préciser les natures des relations qui lient ces deux termes. Peut-on parler de relations équilibrées ? L’une domine-t-elle l’autre ?
Nous développerons 4 façons de voir les relations entre science et sociétés.
I) La société influence certains modes de fonctionnement de la science
L’autonomie de la science est une condition essentielle à son acceptation sociale. Par exemple, le recrutement de scientifiques n’est pas décidé par la société. De plus, les différentes récompenses (médaille Fields, prix Nobel, …) sont attribuées aux scientifiques par les scientifiques. Le principe est le même pour les programmes de formations dans les universités.
On souhaite que la science apporte des réponses objectives et désintéressées.
Toutefois, il est clair que la société possède une influence sur la science.
Il n’y a pas de science sans financement (entretien du laboratoire, salaires des employés, instruments…) et celui-ci est possible grâce à la société (l’Etat, les industriels...). Si la science est financée c’est parce qu’on estime que la recherche scientifique a un réel intérêt pour la société.
La société influence la manière qu’ont les sciences de fonctionner. Par exemple, suite à son élection, Trump et son gouvernement ont condamné les études sur le climat. Selon leur point de vue climato-sceptique, l’homme n’est pas responsable du réchauffement climatique, il ne faut donc pas consacrer de l’argent à ce domaine de recherche.
Cette analyse souligne un paradoxe : La science est neutre et pour cette raison, on en fait un instrument du progrès social, politique, technologique. Or préférer un choix politique plutôt qu’un autre en se référant à la science, charge l’argument scientifique d’une valeur qui lui retire sa neutralité.
Enfin pour comprendre l’apparition de la science, il faut prendre en compte les transformations d’une société qui affectent la manière dont la science est faite.
Le scientifique a d’abord été le philosophe puis le savant théologien, et le savant aristocrate. Il a été ensuite lié à l’université, au service de la guerre et enfin à une science responsable et désintéressé. On remarque que ces évolutions de la science sont solidaires aux évolutions de l’histoire.
C’est au 19è siècle que la science émerge réellement et gagne en importance. La science permet alors le progrès social. C’est à cette période que l’activité de recherche se lie pour la première fois à l’activité d’enseignement à l’université.
« Science Finds, Industry Applies, Man Conforms » Exposition universelle, Chicago, 1933.
II) Dans l’histoire des sciences, la société a eu un rôle négatif dans la recherche de la vérité
Selon ce modèle, la société ne peut représenter qu’un obstacle pour la science. L’exemple typique est celui de Galilée et de sa théorie héliocentrique. La société de l’époque a fait barrage en refusant d’accepter sa thèse et de la rendre publique alors qu’elle a, aujourd’hui, une valeur de vérité.
La société intervient aussi pour expliquer les controverses de l’histoire. Par exemple, la controverse entre Pasteur et Pouchet. La société explique que Pasteur a réussi à s’échapper des préjugés pour proposer une théorie vraie alors que Pouchet a largement été influencé par des dogmes etc.
Latour explique pourtant que même Pasteur a déjà évoqué le facteur religieux pour expliquer ses théories. On ne peut donc pas expliquer le succès d’une théorie dans une controverse en inventant sa vérité ou fausseté. En d’autres termes, on ne peut pas utiliser la vérité pour expliquer le dénouement d’une controverse car s’il y a controverse c’est justement qu’on ne connait pas la vérité.
...