Le Podcast
Fiche : Le Podcast. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maryse R • 4 Janvier 2018 • Fiche • 388 Mots (2 Pages) • 559 Vues
Le podcast (audio) est à la radio, ce que la vidéo est à la télévision. Les deux premiers véhiculent la voix et le son, les deux autres, l’image et le son. Deux dimensions totalement différentes, qui ont chacune leur place dans l’univers de la communication.
Lors de l’avènement de la télévision, les radios ont eu peur que leur media ne disparaisse. Il est vrai qu’avant la prolifération du petit écran dans les foyers, les familles se tenaient informées par la radio et la presse écrite. Tout le monde se souvient de ces images de parents et enfants réunis devant le poste de TSF, écoutant religieusement la voix qui s’en émanait.
Mais les craintes ont très vite été balayées. Car, au royaume de la communication, le son a un pouvoir bien différent de celui de l’image. Un pouvoir dû à la puissance très particulière de l’organe récepteur (l’ouïe) et la force émotionnelle de l’émetteur (voix notamment, parlée ou chantée).
Notre système auditif est hypersensible. Il permet à notre cerveau d’enregistrer, avant même un état de conscience, des vibrations à une vitesse phénoménale, devant laquelle notre vision est bien pauvre. Quant à la voix, entre enveloppe vocale et conviction, elle a cette capacité phénoménale de mener tout un peuple dans une aventure humaine, quelle qu’elle soit.
D’après Jean Abitbol, chirurgien ORL et phoniatre, interviewé dans l’émission de France Culture « la Grande Table », la télévision donne au téléspectateur l’impression d’être intégré dans un ensemble ou un groupe ; tandis que la radio, elle s’adresse à l’individu, à son âme profonde. Elle crée un espace intime et conscient entre l’auditeur et le speaker, qui s’imprime durablement dans le cerveau.
Le podcast, étant le prolongement de la radio comme la vidéo l’est à la télévision, fait appel aux mêmes ressorts. Il n’est donc pas étonnant de le voir se développer avec l’évolution vorace de la technologie internet et mobile. Bien sûr, dans notre monde de l’image et de l’hyper-connectivité, son essor est plus lent que celui de la vidéo. Il faut dire aussi qu’en Occident, comme l’explique Corinna Coulmass (philosophe, rédactrice, chercheuse, collaboratrice de Claude Lanzmann), historiquement, « l’ouïe est appréciée pour sa fonction éducative et intellectuelle, cependant regardée comme inférieure à la vue, elle, considérée comme moyen le plus sûr d’appréhender le monde et de l’interpréter. »
Mais lentement rime avec sûrement.
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