Peut-on qualifier le chocolat d'addictif?

 Patrick Skene Catling disait : « D'autres aliments ne sont que nourriture, mais le chocolat est le chocolat. »  En effet, rares sont les personnes qui n’ont jamais fondu pour un carré de chocolat. Durant les fêtes de Noël ou de Pâques, en tablette ou en boisson, noir ou blanc, en barres chocolatées ou encore en poudre, ce met fait bien souvent partie de notre quotidien.  En plus de son goût envoutant, il est également connu pour  le plaisir qu’il peut procurer à son dégustateur.

 D’après un sondage, 99,2% des français affirment aimer le chocolat, et plus d’un tiers ne passent pas une journée sans en consommer. Il s’agit alors de se demander : Le chocolat peut-il entraîner une addiction ?

«La dernière bouchée de nourriture est une pure sensation de goût, qui va instiller un souvenir durable de la nourriture en question, et déterminer quand vous aller en avoir encore envie», explique New York Daily News. Cette réplique annonce que le souvenir des expériences alimentaires est un phénomène très important pour susciter l'envie chez le consommateur. La psychobiologie, science qui étudie le lien entre le psychisme et le fonctionnement du corps humain, intervient alors. Lorsque nous mangeons du chocolat, notre cerveau enregistre la sensation que nous éprouvons. La prochaine fois que nous voyons cet aliment, que nous lisons quelque chose à son sujet, ou que nous sentons son odeur, notre cerveau déclenche les souvenirs et nous donne envie d'en reprendre.

Dans le chocolat, Il y a deux composants en particulier qui peuvent provoquer l’envie chez le consommateur : « Les plus importantes sont le sucres et les graisses, aussi l'organisme a une tendance naturelle à chercher les calories dans des nutriments de base comme ces deux-là » affirme une nutritionniste. Le sucre fait augmenter la glycémie dans le sang, ce qui nous éveil lorsque nous manquons d'énergie.                                                                                                                                         Pour la physiologie, la réaction est rapide, puisque le taux de sucre augmente rapidement dans le sang car le chocolat  a un très fort impact sur la glycémie. Une étude du Centre National de la Recherche Scientifique ( CNRS ) a mis en évidence l'addiction des rats au sucre en 2007. Les animaux avaient le choix entre une boisson sucrée et une dose intraveineuse de cocaïne pendant plusieurs jours, pour 90%, les rats ont préféré le sucre. Ce composant du chocolat, est donc l’un des aliments les plus additifs connus à ce jour.

D’autres études montrent que le cacao est composé d’au moins 500 molécules différentes, dont certaines ont des propriétés psychoactives comme la théobromine, la caféine ou le magnésium. Ces molécules permettraient d’expliquer notre pulsion vers le chocolat, surtout lors de moments d’anxiété, de stress ou bien de fatigue. Plus particulièrement, la phényléthylamine, autre molécule présente dans le cacao se rapproche étrangement des amphétamines dans sa structure moléculaire.

Le chocolat permet de répondre à des besoins physiologiques et psychologiques de l’être humain ainsi qu’à des répétitions d’envies, mais peut-on vraiment parler d’addiction ?

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