Peut-on qualifier le génocide des Tsiganes de génocide oublié ?
Fiche : Peut-on qualifier le génocide des Tsiganes de génocide oublié ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marievcn • 14 Novembre 2022 • Fiche • 958 Mots (4 Pages) • 440 Vues
Peut-on qualifier le génocide des Tsiganes de génocide oublié ?
Les Tsiganes sont l’ensemble de la population venant d’Inde et qui mènent une vie nomade. Ils furent l’un des groupes persécutés pour des raisons raciales par le régime nazi et ses alliés dans toutes l’Europe. Les nazis les considéraient comme “racialement inférieurs” et ils s’appuyaient sur les préjugés sociaux qu’avaient de nombreux Allemands non nazis à leur encontre. Sous le régime nazi, ils subirent des internemens, furent soumis au travail forcé et assassinés en masse. Nous pouvons poser la problématique suivante : Peut on qualifier le génocide des Tsiganes de génocide oublié ? Premièrement, le génocide des Tsiganes parait comme un génocide oublié. Mais, une reconnaissance de ce génocide apparait de plus en plus.
Dans un premier temps, le génocide des Tsiganes peut être qualifié de génocide oublié.
Tout d’abord, une grande partie de la population Tsigane à disparu et est émiettée aux quatres coins du continent européen. Les Tsiganes étaient majoritairement analphabètes ce qui fait qu’ils ne pouvaient pas raconter ces événements car ils avaient des difficultés à s’exprimer. Mais ils étaient également extrêmement méfiants envers les non Tsiganes ce qui ne les incitait pas à témoigner. Puis, comme la plupart des victimes d’un génocide, les survivants tsiganes ont éprouvé un mélange de culpabilité et de honte qui leur a imposé le silence. A tout cela s’ajoute aussi le fait que les Tsiganes écrivent très peu et encore moins à cette époque, il n’y a pas d’écrit tsigane car ce n’est pas un peuple de l’écriture.
Pendant des années après la fin de la Seconde Guerre mondiale, beaucoup de Tsiganes victimes des nazis militent, certains jusqu’à leur mort, pour la reconnaissance des torts subis, ainsi que pour être dédommagés financièrement pour tout ce qu’ils avaient perdu. Pour la plupart, ce fut en vain. Les préjugés sociaux qui les avaient envoyés en camps de concentration étaient toujours fort, les Tsiganes n’avaient donc pas droit à la reconnaissance de leur génocide.
Après la guerre, la discrimination contre les Tsiganes ne cessa pas, la République fédérale d'Allemagne décida que toutes les mesures prises contre les Tsiganes avant 1943 étaient des mesures officielles légitimes prises contre des personnes ayant commis des infractions pénales, et non le résultat d’une politique inspirée par des préjugés raciaux. Cette décision ferma la porte à tout dédommagement pour des milliers de victimes Tsiganes L'incarcération, la stérilisation et même la déportation étaient considérées comme une politique légitime. La reconnaissance officielle et la compensation passaient par des procédures mal conçues, et les Tsiganes en furent exclus de plus en plus systématiquement à mesure que le pouvoir et la légitimité revenaient entre des mains allemandes. À tous les niveaux de la bureaucratie allemande, les Tsiganes durent affronter tantôt des responsables qui avaient participé activement à leur persécution, tantôt des préjugés exactement semblables à ceux dont ils avaient été victimes sous les nazis.
Dans un second temps, la reconnaissance du génocide des Tsiganes a été tardif : C’est à partir des années 1980-1990 que les recherches sur les persécutions envers les Tsiganes durant la Seconde Guerre mondiale se sont développées et sont toujours activement conduites par des spécialistes.
C’est le troisième congrès mondial des Roms de 1981 qui permet la reconnaissance de la responsabilité historique de l’allemagne en 1982 à permis a la plupart des Tsiganes de demander réparation pour les souffrances et les pertes subies sous le régime nazi. C’est à partir des années 2000-2010 qu’il y a“l’européanisation du génocide”. La création de loi en France en 2007 visant a inauguré un jour commémorant les victimes du génocide Tsiganes par l’allemagne nazie. En 2010, François Hollande reconnaît la responsabilité dans les internements des Tsiganes de 1940 à 1946 du régime de Vichy. La journée européenne de commémoration du génocide des Tziganes se tient le 2 aout et est reconnue officiellement depuis 2015 par le Parlement européen. Sa date fait écho à “la nuit des Tsiganes”, qui est la nuit du 2 au 3 août, où les nazis ont décidé d'assassiner près de 3000 Tsiganes dans le camp d’Auschwitz Birkenau. Une fondation destinée à entretenir la mémoire du génocide des Tsiganes a été mise en place. En Hongrie, un musée consacré à ce génocide est construit en 1998. Ce pays commémore chaque année, depuis 2001, le souvenir des Tziganes victimes de ce génocide auxquels il consacre un cours d'histoire dispensé à tous les adolescents.
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